Villa Margaïta

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Bidart

D'après les matrices cadastrales, Joanny Moizieux, propriétaire d'une forge industrielle à Boën-sur-Lignon (Loire), spécialisée dans la fabrication de brides, acheta en 1925 deux terrains à Bidart, dont la parcelle 45 de la section D du cadastre ancien. Cette dernière était située le long de l'ancienne route reliant Bayonne à l'Espagne, à proximité de la place du village et de l'océan. Elle était bordée à l'ouest par le chemin côtier représenté sur le plan cadastral de 1831. Selon le registre des constructions nouvelles, le propriétaire mandata l'architecte Henri Rateau pour déclarer la construction de la maison. Très souvent lorsque le mandataire était un architecte, il était également le maître d’œuvre de l'édifice, ce que confirme ici la tradition orale.

D'après les plans de jardin, les architectes-paysagistes Gélos travaillèrent à la villa Margaïta. Le projet de jardin donnait une place importante à la voiture avec deux accès carrossables, un pour la cour du garage et un second pour la villa. L'allée carrossable montait devant la façade principale et continuait vers la façade sud devant laquelle était aménagé un rond-point facilitant la sortie de l'automobile.

Selon les archives de l'agence Benquet de Biarritz, Joanny Moizieux mit en vente la villa juste après son achèvement en 1927. Cette même année, le quartier de "La Place" "fut classé station Climatique et de Tourisme. D'après le guide touristique datant des années 1930, à cette période, la villa était louée et était considérée comme une "villa assez importante".

Périodes

Principale : 2e quart 20e siècle

Dates

1925, daté par source

Auteurs Auteur : Rateau Henri

Henri Rateau s'est installé à Bidart en 1924 où il a réalisé de nombreuses maisons de villégiature. Il est l'auteur du groupe scolaire (1932), de la mairie (1937) et du bureau de Poste. Son cabinet d'architecte était aménagé dans sa maison, "Les Tamaris", rue des Tamaris, à proximité du sanatorium des Embruns. Au cours de sa carrière, il a travaillé en association avec l'architecte Marras.

, architecte (attribution par tradition orale)
Auteur : Société d'Horticulture Gélos Frères, architecte paysagiste (attribution par source)

La propriété est située à l'angle de l'avenue de la Grande plage et du chemin qui rejoint le chemin du littoral. La maison est implantée au centre de sa parcelle sur une légère butte lui donnant de la hauteur par rapport à la rue, au jardin antérieur et au chemin du littoral. Le plan quadrangulaire comporte une légère saillie vers l'ouest. La maison possède un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage de comble et une toiture à deux pans dissymétriques et débordants. Les façades sont enduites. La façade principale à l'est et la façade sur l'océan à l'ouest présentent un faux pan de bois en encorbellement. On retrouve ces niveaux sur la façade principale dont la dissymétrie est essentiellement due au désaxement de la panne faîtière. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible par un perron précédant un large porche central en plein cintre. L'encadrement des ouvertures est maçonné, la taille des baies varie et une seule baie, celle de la salle à manger, prend la forme d'un arc plein cintre sur la façade ouest. On retrouve donc tous les éléments caractéristiques du style néo-basque : la toiture dissymétrique, le faux pan de bois, les murs gouttereaux et de refend en saillie, les baies de diverses tailles et les triangles peints. L'ensemble a toutefois été traité avec sobriété, notamment par rapport au décor.

A l'intérieur, un petit vestibule distribue une chambre, la cuisine, la salle à manger et le salon. L'escalier en bois forme une courte galerie à l'étage où sont aménagées les chambres et la salle de bain. Au sol, les carreaux de ciment ont été conservés dans la cuisine et la salle à manger. Cette dernière est accessible depuis le jardin par une terrasse surélevée aménagée contre la façade sud. Faute de place, le grand hall fréquemment utilisé dans les villas néo-basques de cette période fut donc remplacé par un vestibule associé à l'escalier de la maison.

Les aménagements du jardin sont encore lisibles. Il y avait une réelle volonté de préserver la maison de la rue par l'aménagement d'un jardin antérieur et également de la protéger des vents d'ouest par le biais d'une clôture végétale faite de troènes et de tamaris.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : moellon

    (incertitude)

  2. Revêtement : enduit

  3. Revêtement : faux pan de bois

Toits
  1. tuile creuse
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble

Élévations extérieures

jardin en pente, jardin de niveau

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en équerre

    Structure : en charpente

Décors/Technique
  1. peinture
Décors/Représentation
  1. Representations : triangle


Précision sur la représentation :

Sur la façade principale, des triangles peints sont peints. Ils imitent les baies qui servaient à aérer les combles et greniers.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Bidart , avenue de la Grande Plage

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2017 AP 225, 226

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