Hôtel, restaurant

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Arçais

Une habitation, avec une aile en retour d'équerre et une cour empiétant, en pointe, sur le carrefour actuel, apparaît à cet endroit sur le plan cadastral de 1829. Elle appartient alors aux héritiers de Louis Reneaud. Il faut remarquer que la maison voisine, à l'arrière (2 place de l'Eglise, parcelle 758 sur le plan cadastral de 1829) est détenue, elle, par Louis Baussais. Or, les 14 et 21 janvier 1808, a eu lieu la vente comme bien national de la moitié du "four ci-devant banal d'Arçais" avec un fournil indivis entre le gouvernement, d'une part, M. Goullard d'Arsay (propriétaire de l'ancien château d'Arçais) et M. Dubois de Courval, de Paris, d'autre part. La part du gouvernement résultait de la saisie comme bien national effectuée sous la Révolution au détriment du chapitre de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers. L'ancien four banal a ainsi été vendu, pour 400 francs, à François Renaud, propriétaire, et Louis Baussais, maréchal-ferrant à Arçais. Vingt ans plus tard, les parcelles 758 et 759 appartiennent aux héritiers Reneaud et à Louis Baussais. Il est donc possible que le four banal se trouvait ici.

Cette hypothèse est confirmée par la donation, en 1653, par Georges Goulard d'Arsay, seigneur d'Arçais, de l'emplacement nécessaire à la création d'un nouveau cimetière, sur la place de l'église actuelle. Cet acte précise que l'espace en question touche au "chemin qui conduit du four banal à la planche du Rivault", soit l'actuelle rue des Bateliers qui descend au ruisseau du Coursault.

Quant à l'habitation détenue en 1829 par les héritiers de Louis Reneaud, elle est achetée en 1836 par Pierre Nouzille puis en 1837 par Auguste Bertrand époux Bertrand. Selon le cadastre, il procède à une première reconstruction en 1857. Deux ans plus tard, le bâtiment passe à Auguste Ferdinand Bertrand (1830-1882), cabaretier, époux de Louise Jamois. Une nouvelle reconstruction est réalisée pour son compte en 1881, sans doute le bâtiment actuel. Auguste Bertrand meurt l'année suivante et le bâtiment passe à ses fils Eugène et Ernest. Au début du 20e siècle, ils tiennent là un hôtel-restaurant qui a perduré jusqu'à nos jours.

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

L'hôtel-restaurant est établi au coeur du bourg d'Arçais, dans l'axe de la rue principale, et entre d'une part la place de l'Eglise, d'autre part la rue qui descend vers le grand port. Sa petite cour, délimitée par un muret, occupe l'angle ainsi formé. Le corps de bâtiment, haut de deux étages et double en profondeur, est couvert d'un toit à croupes que souligne une corniche. Celle-ci se prolonge sur les murs pignons. Des chaînes non harpées marquent les angles du bâtiment. La façade présente cinq travées d'ouvertures, réparties symétriquement autour de la porte centrale. Les encadrements des baies sont saillants.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

2 étages carrés

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Typologie

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Arçais , 1 place de l' Eglise

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1829 D 759, 760, 2022 AM 479

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