Village

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Macau

La terre et le bourg de Macau sont mentionnés pour la première fois dans une charte de 1027 qui officialise le don de Guillaume d'Aquitaine aux religieux de l'Abbaye de Sainte-Croix de Bordeaux de cette partie du Médoc.

Les religieux érigent rapidement Macau en sauveté -endroit où l'abbé est le seul justicier. Le village est un bourg dense et oblong où les voies principales aboutissent à l'est sur la place de l'église. Cette dernière conserve un clocher datable du 12e siècle. Si l'on peut supposer une activité dès cette époque, avec foire et marché, seule l'organisation du bâti en îlots avec "ruettes" traversantes peut indiquer une structure ancienne. Des vestiges de la fin de l'époque médiévale ont été conservés dans certaines maçonneries de maisons proches de l'église (croisées à moulures à listels, linteau en accolade...).

Le village semble prospère à l'époque moderne, avec notamment l'installation de nombreux notaires. Une série d'aveux datant de la fin du 17e siècle fournit la description de l'habitat : maisons avec étage ou sur "arceaux" avec "balais", "apents", "ruettes" et jardins à l'arrière. Cette disposition est toujours repérable.

Deux plans datés de 1730 et 1734 montrent l'état du village, coupé en deux entre les possessions de l'abbé de Sainte-Croix et celles du seigneur de Cantemerle (de l'église jusqu'à la rue actuelle du Général du Preuil pour l'un, le reste pour l'autre). Des bornes sont installées à cette occasion. Le seigneur de Cantemerle s'empresse d'allouer une partie de ses terrains, dont un moulin à la croix de Bern (détruit en 1843). À la fin du 18e siècle, une partie de l'église est rebâtie tout comme des maisons alentours, élevées de murs-écrans avec percements en arcs segmentaires et adoucissement des angles. Une gravure des années 1840 montre la physionomie du village avec vestiges médiévaux et modernes (mur-écran, toits à forte pente).

Au 19e siècle, notamment durant la seconde moitié, l'habitat urbain est systématiquement modifié, renouvelé : peu de reconstructions intégrales mais les façades sont abattues et reconstruites avec de nouvelles corniches et un nouveau décor. La rue Camille Godard a ainsi bénéficié de ces campagnes de réalignement et d'uniformisation. De nombreuses dépendances, comme des chais ou des cuviers, sont construits à cette époque où la vigne constitue la principale activité lucrative locale. A la suite du transfert du cimetière dans les années 1820, la municipalité autorise des constructions à proximité de l'église, notamment celles de la mairie-écoles (1853), d'une école de filles (1876) sur les plans de l'architecte Louis-Michel Garros.

Au 20e siècle, si les maisons sont en grande majorité conservées -avec leurs jardins-, les dépendances sont pour la plupart abandonnées ou détruites.

Périodes

Principale : Moyen Age

Principale : 18e siècle

Principale : 19e siècle

Le village de Macau se trouve à l'ouest de la commune, non loin du ruisseau de la Maqueline, ancien bras de l'estuaire séparant l'ancienne île de la terre ferme.

Organisé selon un plan ovoïde, il est traversé d'est en ouest par 3 axes principaux, eux-mêmes coupés par des réseaux secondaires : rues ou "ruettes", qui divisent le village en îlots. L'habitat y est composé de maisons d'un étage avec façade sur rue, toiture débordante et jardin avec dépendance(s) à l'arrière.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile creuse, tuile mécanique
Couvertures

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Macau

Milieu d'implantation: en village

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