Ensemble de l'autel de sainte Catherine

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Audignon

L'ensemble actuel de l'autel de sainte Catherine présente la même hétérogénéité que son pendant du collatéral nord dédié à saint Michel. L'élément le plus ancien est le tabernacle monumental, datable des années 1650-1670 et attribuable sous réserves, sur des critères stylistiques, à l'atelier des Ferrère d'Asté. Ce tabernacle et "le cadre de l'autel" furent dorés en 1726 par Jean Dutour, de Saint-Sever, en même temps que le retable du maître-autel de Chadel. En mai 1756, l'évêque d'Aire Sarret de Gaujac, en visite pastorale, trouve "dans le collateral qui est à droite, la chapelle de Ste Catherine où il y a un retable à deux colonnes et un vieux tabernacle", épithète qui corrobore la datation haute ici proposée pour ce dernier élément.

L'autel est identique, à quelques détails près, à son pendant nord et doit dater comme lui de l'extrême fin du XVIIIe siècle ou des premières décennies du XIXe. Quant au retable, seul élément documenté de l'ensemble, il fut construit entre septembre 1848 et février 1849, sur le modèle de celui de l'autel de saint Michel, par le menuisier saint-severin Raymond Lagarde (1803-1875), dit "Lagarde cadet", qui s'engagea en outre à redorer le vieux tabernacle, à repeindre l'autel et à l'orner "d'un agneau ou d'un pélican" (ce dernier article ne fut apparemment pas exécuté). Le travail de dorure fut peut-être réalisé par Guilhaume Lagarde "aîné" (1798-1870), doreur à Saint-Sever (activité documentée de 1831 à 1861), frère aîné du menuisier.

L'inventaire de février 1906 signale que "l'autel est incendié, il ne reste qu'un tableau de Ste Catherine", assertion certainement exagérée : les éléments endommagés par ce sinistre (non documenté par ailleurs) durent être déposés peu avant l'inventaire, restaurés et remontés par la suite.

Périodes

Principale : 3e quart 17e siècle (incertitude)

Principale : limite 18e siècle 19e siècle

Principale : 2e quart 19e siècle

Dates

1848, daté par source

Auteurs Auteur : Dutour Jean

Doreur à Saint-Sever (Landes) au début du XVIIIe siècle.

, doreur (attribution par source)
Auteur : Lagarde Raymond

Menuisier et sculpteur (mais aussi occasionnellement doreur), né à Saint-Sever le 27 octobre 1803 et mort à Goudosse (Souprosse) le 29 juillet 1875. Fils cadet de Pierre Lagarde (mort le 26 octobre 1832) et de Madeleine Bichambre (morte à Saint-Sever le 26 octobre 1858), et frère de Guilhaume Lagarde "aîné" (1798-1870), doreur à Saint-Sever (activité documentée de 1831 à 1861). Raymond Lagarde fit œuvre de menuisier-sculpteur à Audignon en 1848, mais aussi de doreur à Montaut en 1855-1856. Il épousa en premières noces Jeanne Louise Deslous (Saint-Sever, 2 mai 1807 - Saint-Sever, 29 janvier 1870), fille de Jean-Pierre Deslous et de Françoise Sophie Badeigts, puis en secondes noces, le 18 juillet 1870 à Goudosse (Souprosse), Jeanne Lafitte (Souprosse, 6 décembre 1822 - Goudosse, Souprosse, 9 avril 1902), fille de Jean Lafitte et de Jeanne Lafitte, et veuve du charron Jean Lafargue (1811-1858). Source : Geneanet. Un document concernant un accident survenu le 4 septembre 1846 dans l'église de Villenave (canton de Tartas ouest) alors que Raymond Lagarde était occupé à la dorure du maître-autel précise que Mme Lagarde (à cette date, Jeanne Louise Deslous) travaillait avec son mari comme "doreur" (un quartier de voûte effondré entraîna la chute de l'échafaudage sur lequel elle se tenait).

, menuisier, sculpteur (attribution par source)
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Audignon

Milieu d'implantation: en village

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