Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Édifiée dans la partie haute des Eaux-Chaudes, sur l'unique chemin permettant d'étendre l'urbanisation de la station thermale dans la seconde moitié du 19e siècle, une construction située à l'emplacement de la maison actuelle apparaît dans la documentation cartographique ancienne. Ce premier édifice, vraisemblablement construit dans les années 1870, occupe l'emprise de l'actuelle maison Lahargouette et des deux maisons voisines situées sur sa gauche. Cette vaste demeure originelle fut vraisemblablement édifiée à l'initiative de la famille Médevielle à laquelle elle appartient au début des années 1880. Elle est représentée sur la maquette de la station dans ces mêmes années.

Ainsi Jean-Pierre Médevielle, résidant à Geteu, la transmet probablement par voie successorale aux époux Jean Médevielle-Pallas-Larrobe en 1903, dont la veuve conserve la propriété jusqu'en 1910. A la même époque, la demeure semble déjà divisée en deux habitations distinctes, l'autre, à gauche, appartenant à la famille Ducoussot.

Probablement suite au décès de la veuve Médevielle, la partie droite du bâtiment passe aux mains de Sophie Laharguette, blanchisseuse et repasseuse, en 1910. Celle-ci semble étroitement liée à la communauté protestante des Eaux-Chaudes, soit en tant que pratiquante, soit comme maîtresse de maison hébergeant les voyageurs du culte réformé et/ou le pasteur. Ainsi reçoit-elle un mandat de 40 francs de la part du pasteur Bouzou - ou Bonzon - en 1921 en raison de sa mauvaise santé. C'est ensuite Henri Germain Lahargouette, domicilié 6 rue Duboire à Pau, qui entre en possession de l'habitation en 1926.

L'architecture de l'édifice permettrait de dater sa reconstruction de l'entre-deux-guerres, tandis que la maison Ducoussot, voisine, témoigne d'une reconstruction plus tardive suite à un incendie survenu en 1943. Les deux lucarnes émergeant des combles de la maison Lahargouette résultent également d'un remaniement des années 1970, de même que les coloris de la façade et des volets datent d'un ravalement récent.

Les édifices construits dans la rue de l’École adoptaient initialement une fonction utilitaire - comme la halle-école communale, la grange Labarthe ou l'écurie Mounaix - ou bien visaient à loger les employés des industries forestière et thermale.