Chapelle Saint-Aurélien
France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Limoges
Historique
En 1315, l'évêque Raynaud de La Porte présida une solennelle célébration des reliques de saint Aurélien et accorda aux bouchers de Limoges de se constituer en confrérie, en leur confiant la mission de promouvoir le culte du saint. L'acquisition collective du siège de leur confrérie - la chapelle Saint-Aurélien - par cinquante-huit bouchers de la ville, date de 1827.
La chapelle, ancienne annexe de Saint-Cessateur, fut bâtie en 1475, sur l'emplacement de celle où avaient été déposés en 1315 les restes du successeur de Saint-Martial. A l'occasion de son remaniement au 17e siècle, l'édifice a été désorienté : son chœur a été déplacé du côté ouest.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 3e quart 15e siècle Secondaire : 3e quart 17e siècle |
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Dates |
1475, daté par source 1652, porte la date |
Description
La chapelle a été désorientée à l’occasion de son remaniement à la fin du 17e siècle, son chœur étant depuis placé du côté ouest. De cette chapelle, réputée reconstruite en 1475, sont conservées les trois premières travées depuis l’entrée actuelle. Leurs voûtes à nervures aiguës, dont les clés sont marquées aux armes des principales familles de la corporation - notamment, à la première travée, celles des Cibot, d’azur à trois corps de ciboire d’or deux et un - peuvent cependant s’accommoder d’une date voisine de 1500, qui s’accorderait mieux à celle du vitrail monté dans la baie de façade au-dessus du portail. Celui-ci pose la question de l’agencement des lieux à la fin du Moyen Âge. Il est certes demeuré au-dessus de l’ancien chœur, mais son cadre architectural a été modifié, reporté au-dessus du portail au 17e siècle. L’œuvre, d’une palette vive, figure le saint patron de la chapelle aux côtés de saint Martial. L’image des deux saints évêques en pied, juxtaposés sous une même niche à coquille supportée par des pilastres au vocabulaire Renaissance, devait orner le chevet primitif dans un agencement quelque peu différent. Les figures y étaient vraisemblablement séparées par le meneau de pierre qui partageait la fenêtre en deux lancettes, chacune large de 55 cm et haute de 170 au moins, et étaient sans doute surmontées d’un tympan. Le remploi des panneaux qui ont survécu dans leur cadre actuel peut correspondre aux travaux qui, en 1683, ajoutèrent à l’édifice son clocher et sa travée occidentale, devenue le nouveau chœur orné d’un mobilier à la mode du temps, notamment un grand retable de boiseries dorées qui occupe toute la surface du mur du fond.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Couvertures |
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Décors/Représentation |
Précision sur la représentation : 1652. |
Informations complémentaires
Les vitraux du 19e siècle
En dehors de la verrière du 16e siècle (cf. IM87005209), toutes les autres fenêtres de la chapelle ont été garnies de vitraux au cours du dernier quart du 19e siècle. Au flanc gauche, deux verrières dues à Charles Champigneulle, de Bar-le-Duc, offertes par Guillaume Malinvaud dit L’Ange, époux depuis 1850 de Léonarde Cibot, ont été réalisées vers 1879 lorsque le donateur était président de la confrérie ; la première, qui répète le sujet du vitrail ancien, reprend la formule des fins damas et des inscriptions nominatives gravées sur les nimbes rouges mise au point par Maréchal de Metz, fondateur de cet atelier ; la seconde, une représentation de saint Léonard, porte sa signature. À droite du chœur, les saints Jean-Baptiste et Antoine résultent d’une commande passée en 1892 par Jean Malinvaud, fils aîné de Guillaume, à Frédéric Lagrange, d’Angoulême. À la travée suivante, la verrière de saint Guillaume d’Aquitaine signée par le toulousain Louis Saint-Blancat, datée de 1886, est un autre don de Guillaume Malinvaud et de sa femme. Enfin la dernière verrière du même côté, une Apparition de la Vierge à La Salette offerte en 1894 par « M. Malinvaud-Mantoue chevalier de Saint-Grégoire le Grand », est anonyme. Depuis la même date, le plafond ajouré du chœur de la chapelle s’éclaire d’un vitrail octogonal bordé d’une frise de fleurs de lys, orné de cinq écus armoriés (aux couleurs de la confrérie au centre, à celles de la ville de Limoges, de Saint-Pierre du Queyroix, paroisse dont dépend maintenant la chapelle, du pape Léon XIII, et de Mgr Firmin Léon Joseph Renouard, évêque de Limoges depuis 1888) ; une inscription s’y déchiffre, nommant l’architecte Charles Planckaert, alors en charge de la restauration du monument.
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA87003497 |
Dossier réalisé par |
Monuments Historiques
Malégol Raphaël Chargé de mission Inventaire du patrimoine- Ville de Limoges (2010- ) Lefebvre Barbara Chargée de recherches_Centre André Chastel (octobre-décembre 2015). |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Limoges Centre-ville |
Phase |
recensé |
Date d'enquête |
2011 |
Copyrights |
(c) Ville de Limoges, (c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Monuments historiques |
Citer ce contenu |
Chapelle Saint-Aurélien, Dossier réalisé par Monuments Historiques, (c) Ville de Limoges, (c) Région Limousin, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, (c) Monuments historiques, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/cf89f9f4-04ff-4598-aece-e4490f9d8f5d |
Titre courant |
Chapelle Saint-Aurélien |
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Dénomination |
chapelle |
Vocable |
Saint-Aurélien |
Statut |
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Protection |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Haute-Vienne , Limoges , 5 place Saint-Aurélien
Milieu d'implantation: en ville
Cadastre: 1812 L 1022, 2010 DY 35