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Eglise paroissiale Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Liguaire

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Niort

Edifiée pour les habitants du bourg de Saint-Liguaire, à côté de l'abbaye et de son abbatiale, l'église paroissiale est mentionnée pour la première fois en 1402. Vouée à sainte Marie-Madeleine, son histoire reste méconnue jusqu'au début du 19e siècle. L'édifice, dont la nef a dû être construite au 15e siècle, apparaît sur le plan cadastral de 1832, avec une petite sacristie accolée contre le mur de chevet.

Le 12 février 1877, le conseil municipal constate que le clocher qui surmonte l'église (sans doute déjà au-dessus de la façade occidentale) ainsi que la voûte qui le supporte menacent de s'écrouler. L'ensemble a pu être fragilisé par l'installation d'une nouvelle cloche en 1819. La reconstruction du clocher est dès lors décidée, une souscription lancée en 1880, et le projet confié à l'architecte départemental Chevillard. Celui-ci présente un premier projet, prévoyant une flèche en pierre, ce qui est jugé disproportionné. Ramené à sa forme actuelle, le projet est adjugé le 5 janvier 1882 à François Chagnaud, entrepreneur à Usseau. Les travaux sont réceptionnés le 25 avril 1884.

Curé de 1911 à 1944, l'abbé Paul Roy de Combrand oeuvre beaucoup à la mise en valeur de l'église et à son ornementation. L'intérieur est restauré, les voûtes rejointoyées, les parements repris. Dans les années 1970, le décor et le mobilier du choeur sont modifiés et/ou déplacés : un décor de style néo-classique qui entourait le maître-autel et masquait la verrière d'axe disparaît. En 1971, la sacristie est aménagée à son emplacement actuel, à la place des fonts baptismaux. L'ancienne sacristie qui se trouvait derrière le choeur disparaît probablement par la même occasion ; son souvenir demeure à travers les deux portes situées de part et d'autre du choeur.

Périodes

Principale : 15e siècle (incertitude)

Secondaire : 4e quart 19e siècle
Dates

1882, daté par source
Auteurs Auteur : Chevillard (maison)

Maison Chevillard, à Angers, spécialisée depuis 1850 dans la fabrication et la restauration des bronzes d'art et de mobilier religieux.

, architecte (attribution par source)

L'église est située au coeur du bourg de Saint-Liguaire, entre une rue au nord et un jardin public au sud. Couverte d'un toit à longs pans, ses murs sont en pierre de taille, à l'exception du clocher. L'église possède un chevet plat, soutenu par deux contreforts et percé par une baie en arc brisé et à réseau. Une petite croix en pierre surmonte ce mur de chevet. Les deux murs de la nef sont percés chacun de quatre baies en plein cintre. La façade occidentale présente une porte en arc brisé sous un rouleau d'archivolte, puis un fronton triangulaire surmonté d'une croix. De ce fronton montent deux contreforts jusqu'au clocher carré qui domine la façade et toute l'église. Couvert d'un toit en pavillon, ce clocher présente sur chacune de ses quatre faces deux baies jumelées, en arc brisé, réunies par une colonne à chapiteau sculpté, le tout sous un oculus et une corniche à modillons.

A l'intérieur, l'église se compose d'une nef à deux travées, prolongée par une troisième travée occupée par le choeur. Ces trois travées sont voûtées d'ogives quadripartites. Les voûtes, en pierre de taille, sont supportées par des contreforts massifs qui séparent des chapelles latérales (trois sur chaque côté de la nef). Les arcs doubleaux qui séparent la nef et les chapelles sud retombent sur des colonnes engagées, encadrées de colonnettes également engagées. Ce décor est absent des chapelles nord. La nef est précédée d'une travée sous clocher, elle-aussi encadrée par deux chapelles latérales dont l'une, au sud, est occupée par la sacristie.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille
Toits
  1. tuile creuse
Étages

en rez-de-chaussée

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans
Décors/Technique
  1. peinture
Décors/Représentation

  1. Representations : armoiries

Précision sur la représentation :

Les clés de voûtes et les départs d'ogives des trois travées sont ornées d'un décor peint, probablement réalisé dans la première moitié du 20e siècle. Première travée à partir de l'entrée : initiales SL entrelacées (pour Saint-Liguaire) ; deuxième travée : initiales PR (peut-être celles de l'abbé Paul Roy de Combrand, curé de 1911 à 1944) ; troisième travée, au-dessus du choeur : armoiries d'un abbé de l'abbaye de Saint-Liguaire (crosse).

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Niort , rue du 8 Mai 1945

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: Bourg

Cadastre: 1832 C 222 (Cadastre de Saint-Liguaire), 2016 DZ 119

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