Église paroissiale Saint-Julien

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Julien-Beychevelle

Deux paroisses médiévales co-existaient dans l'actuel territoire de la commune de Saint-Julien-Beychevelle : Saint-Julien et Saint-Mambert (aujourd'hui dans la commune de Pauillac).

L'ancienne église Saint-Julien avait fait l'objet de divers travaux au début du 19e siècle : une plaque commémorative indique qu'en 1804 la famille Duluc (du château Branaire) a fait construire et décorer une chapelle. Par ailleurs, la construction d'un clocher est signalée en 1825, puis des réparations à ce même clocher en 1844. L'Album vignicole de Gustave de Galard offre deux représentations de l'édifice vers 1835. Mais étant alors jugé que son "état défectueux contrastait avec la prééminence qu´exerce au nom de cette commune la qualité supérieure des vins qu´on y récolte", un projet d'agrandissement est proposé en 1845 par Charles Burguet. Finalement, une reconstruction complète est adoptée, chantier réalisé par l'architecte Auguste Bordes et l'entrepreneur Pascal Mascarros en 1847-1848.

Dès 1873, des travaux de réparations sont nécessaires. A partir de 1875, une sacristie est construite par E. Bonnore, architecte, et M. Fourcaud, entrepreneur. En 1877, le décor peint intérieur est réalisé par Bonnet et Vincent. Une plaque commémorative située dans la chapelle nord du transept indique qu'en 1888, Amélie Heine (du château Beychevelle) a financé le décor d'une partie de l'église. L'une des verrières du chœur est signée Joseph Villiet.

En 1892, la flèche de l'église montre quelques signes de faiblesse, auxquels M. Bergerot remédie en 1893, puis en 1899.

Périodes

Principale : Moyen Age (détruit)

Secondaire : 2e quart 19e siècle (détruit)

Principale : 3e quart 19e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Dates

1847, daté par source

Auteurs Auteur : Bordes Auguste, architecte (attribution par source)
Auteur : Mascarros Pascal, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Burguet Charles

Élève de son oncle Jean Burguet (1783-1848), architecte à Bordeaux et auteur de l'hôpital Saint-André, puis d'Hippolyte Lebas (à l'atelier le 8 octobre 1842), il est admis en 1843 à l’École des Beaux-arts de Paris. Il devient architecte de la Ville de Bordeaux en 1850, et architecte des Monuments historiques et des Bâtiments civils de Gironde ; membre fondateur de la Société des architectes de Bordeaux, président en 1870 et 1871.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Fourcaud, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Bonnet Jean-Henri

Jean (prénom unique à l'état civil) dit Jean-Henri Bonnet, peintre-décorateur à Bordeaux au tournant des XIXe et XXe siècles. Né à Bordeaux (au 33, rue Villedieu) le 11 avril 1854, il était le fils d'Élie Bonnet, "peintre en décors", et de Marguerite Lassus, et le frère cadet et associé du peintre-décorateur Jean Charles Bonnet (1838-?). Jean-Henri épousa à Bordeaux, le 23 août 1877, Marie Blanche Sauts (Bordeaux, 11 juillet 1856-?), fille de Jean Sauts, tailleur d'habits, et d'Anne Jeanne Constantin, et tante maternelle du peintre-décorateur Léon Gouillaud (1866-1952). Le couple Bonnet-Sauts eut cinq enfants : Élie Daniel (1878), Marguerite (1881, Mme Benoit Henry Fédou), Amélie Magdelaine (1886, Mme André Joseph Loustalot, puis Mme Roger Pierre Bouchillou), Élie Marie Louis (1891-1915) et Jean Marie (1893-1973). Un en-tête de lettre de 1894 porte la raison sociale : "BONNET & FILS FRÈRES, J. Henri Bonnet Successeur. 4, rue Valdec - Bordeaux / Peintures décoratives, historiques et archéologiques pour Église, Monuments et Appartements, dorure". En 1913, les "bureaux et ateliers" étaient installés au 73, rue d'Arès. Parmi les collaborateurs de la maison figurèrent le dessinateur Jean-Baptiste Vettiner (1871-1935) et Jules Millepied, "peintre-décorateur, ancien ouvrier de la maison Bonnet de Bordeaux (...) pendant vingt ans" (L'Espérance, 3 avril 1904).

, peintre, décorateur (attribution par source)
Auteur : Vincent René Louis Gustave, peintre, décorateur (attribution par source)
Auteur : Bonnore Jean-Édouard

FERET Edouard, Statistique générale de la Gironde, Personnalités et notables girondins. De l’Antiquité à la fin du XIXe siècle, Bordeaux, 1889, p. 82 :

BONNORE (Jean-Edouard)

Architecte, né à Lesparre (Gir.) le 19 octobre 1820. Élève de Jules Bouchet à Paris, sous le patronage de Visconti, archit. Fixé à Lesparre en 1852, architecte de l’arrondissement et de la ville de Lesparre, du lazaret de Trompeloup ; a été membre correspondant de la commission des monuments historiques de la Gironde. A fait édifier ou restaurer dans les arrondissements de Lesparre, de Blaye et de Libourne 24 églises dont 18 neuves ; ce sont celles de Lesparre, Carcans, Vendays, St-Vivien (les nefs, l’abside et le clocher, monument historique de 1re classe, vient d’être reconstruite, sous la direction de M. Bonnore, aux frais de l’Etat) ; Verdon, Talais, Grayan, Naujac, Ordonnac, Potensac, St-Girons, Pugnac, Saugon, Donnezac, St-Androny, St-Caprais, Néac, St-Christoly-de-Médoc (façade principale, monument historique). Nous pourrions énumérer plus de vingt mairies, écoles ou presbytères et un grand nombre de maisons bourgeoises ou châteaux parmi lesquels nous citerons : le château de Sipian, à Valeyrac (V. son dessin, tome II, p. 511) ; château du Port, à M. Eycart de Morin, à St-Vivien ; château de P. Bert, à Talais ; château Troussas, à M. Ph. Brannens, à Valeyrac. Citons encore le portail du cimetière de St-Estèphe et les plans d’un nouveau lazaret projeté à Padarnac, etc. Auteur de : Quatre vues pittoresques de la vieille église de Soulac, avec notice descriptive et hist., Bx, s. d., in-f°, 2 pp. de texte et 4 lith.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Villiet Joseph

Joseph Villiet, peintre-verrier bordelais. En 1841, il entre dans l'atelier de peintre-verrier d'Émile Thibaud et d'Étienne Thevenot, à Clermont-Ferrand. En mai 1851, il demande au peintre-verrier Laurent-Charles Maréchal de Metz de travailler dans son atelier. Devant son refus, il décide en juillet 1852 de s'installer à Bordeaux avec une recommandation de l'évêque de Clermont pour Mgr Donnet.

, peintre-verrier (signature)

L'église est située sur une plateforme qui rattrape la dénivellation naturelle du terrain : si la façade occidentale est de plain-pied avec la place Saint-Pierre, la partie orientale de l'édifice est installée sur un niveau de soutènement délimité par un mur de moellons (au sud et à l'est). L'église présente un plan en croix latine avec 3 vaisseaux, un transept prolongé par deux chapelles de plan polygonal, un chœur avec déambulatoire et une sacristie dans l'axe du chœur. Les volumes intérieurs sont parfaitement lisibles à l'extérieur avec un échelonnement des différentes parties de l'édifice. L'église est dotée d'un clocher, surmontant la façade occidentale, de plan carré à angles coupés et à flèche polygonale. Le premier niveau est percé de quadrilobes, le second de triple arcatures trilobées surmontées de gâbles ; une balustrade délimite la plateforme sur laquelle repose la flèche en maçonnerie, percée d'ouvertures en forme de flammes. La façade occidentale forme pignon avec deux décrochements correspondant aux bas-côtés. Elle est rythmée verticalement par des contreforts surmontés de pinacles. Les rampants de la toiture sont soulignés par une frise d'arcatures. Le portail principal est composé d'une porte trilobée avec deux rangs de voussures abritant des statuettes et surmontée d'un gâble en accolade et pinacles avec choux frisés sculptés. Sur les murs latéraux de la façade, deux niches trilobées et surmontées d'un gâble avec choux frisés abritent des sculptures de saints (Saint Jean-Baptiste et sainte non identifiée). Deux portes trilobées à gâble permettent également l'accès à l'église sur les flancs nord et sud. Ces façades latérales sont scandées de contreforts surmontés de pinacles. Le chevet s'articule autour du volume du chœur auquel viennent se greffer les bras et chapelles de transept, le déambulatoire et la sacristie. Les baies du premier niveau (bas-côtés) sont géminées tandis que les baies du second niveau (fenêtres hautes) sont trilobées. A l'intérieur, une première travée abrite de part et d'autre du clocher les fonts baptismaux au nord et l'escalier menant à un niveau de tribune au sud. Cette travée donne sur la nef par une large baie trilobée encadrée de niches avec statues. Au-dessus, la tribune ouvre sur la nef par trois baies trilobées surmontées d'un arc brisé. La nef est composée de cinq travées et de trois vaisseaux. Elle est rythmée par de grandes arcades trilobées et des colonnes engagées qui présentent des chapiteaux à motifs végétaux ou géométriques, parfois habités d'animaux. L'ensemble est voûté d'ogives. Chaque bas-côté abrite un confessionnal sous la forme de trois niches lambrissées et surmontées de gâbles avec choux frisés. Le décor du confessionnal du bas-côté nord n'a semble-t-il pas été réalisé et les gâbles sont juste ébauchés. La travée de transept est dotée à ses extrémités de deux chapelles à cinq pans : au sud, elle abrite l'orgue et au nord une chapelle dédiée à la Vierge. Deux portes trilobées donnent accès à un espace de circulation autour du chœur et à la sacristie. Ce passage est ouvert sur le chœur par de grandes arcades trilobées. L'abside à cinq pans est précédée d'une étroite travée voûtée d'ogives.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. calcaire en couverture, ardoise
Plans

plan en croix latine

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte d'ogives
Couvertures
  1. Type de couverture : flèche en maçonnerie

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

  3. Forme de la couverture : appentis

  4. Forme de la couverture : flèche polygonale

  5. Partie de toit : croupe

  6. Partie de toit : pignon découvert

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

Décors/Technique
  1. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Julien-Beychevelle , place Saint-Pierre

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1825 C1 147, 2011 C2 452

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