Hôtel de voyageur, dit Maison du Bois puis Pavillon Bénard

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Lurbe-Saint-Christau

Absente des documents antérieurs (manuscrits ou iconographiques), la maison du Bois est édifiée durant la première moitié du 19e siècle, vraisemblablement à l'initiative de Pierre Antoine Joseph de Bois-Juzan entre 1835 et 1837, lors de ses grands travaux de modernisation de la station. Cet édifice figure ainsi sur le plan cadastral levé en 1846.

Situé près du vieil établissement de bains, en face de l'hôtel du Parc, il développait sur trois niveaux une vingtaine de logements pour curistes. Rebaptisé pavillon Bénard à la fin du 19e siècle, en l'honneur du docteur Bénard, médecin renommé qui s'y était installé et dont l'action fut décisive pour la notoriété de la station, le bâtiment relevait de l'architecture vernaculaire béarnaise avec sa galerie en bois latéral et son toit à croupes. Il figurait en bonne place dans la documentation publicitaire de l'époque.

L'édifice, occupé par un locataire, est réquisitionné durant la Première Guerre mondiale pour constituer avec l'ensemble des résidences de la station un hôpital complémentaire accueillant les blessés. A ce titre, il figure dans l'inventaire dressé par Jules Noutary en 1915. Celui-ci le décrit comme "une construction très ancienne" - vraisemblablement en raison de son style régional - en moellons crépis, la bâtisse étant déjà fortement fragilisée par l'humidité. A la manière traditionnelle locale, les sols étaient composés de dalles en pierre au rez-de-chaussée et de planchers en bois dans les étages. Les murs étaient en revanche ornés de papiers-peints, courants dans la seconde moitié du 19 siècle, tandis que les peintures avaient été refaites récemment.

Après avoir été remanié par l'architecte Adrien Grenier dans les années 1930 et à l'initiative du couple Presle du Plessis d'Ozenay, il est de nouveau réquisitionné pour accueillir des réfugiés de la Guerre civile espagnole, recueillis par le Comité de secours aux Basques entre 1937 et 1939.

La Seconde Guerre mondiale marque également l'histoire de cet édifice, qui, comme les autres hébergements de la station, accueille dans un premier temps des blessés avant d'être réquisitionné lors de l'occupation allemande entre 1943 et 1945. Suite au conflit, l'architecte palois Fernand Noutary dresse l'inventaire des dégradations et mène, entre 1947 et 1953, les travaux de rénovation du bâtiment dont la toiture et l'état extérieur sont décrits comme "très délabrés". La somme des travaux, évaluée à 325.000 francs, n'atteint cependant pas le montant de celle de l'hôtel de la Poste (1.050.000 francs), de l'hôtel du Mogol (1.675.000 francs) et de l'ensemble de la station (quasiment 5 millions de francs).

Le chalet fait partie intégrante du parc immobilier vendu à la Société Thermale de Saint-Christau en 1951 puis exploité et acquis par la famille Barthélémy à partir de 1964 (sous l'enseigne de la future Chaîne Thermale du Soleil). Encore présent sur les photographies aériennes des années 1960, il est détruit dans le dernier quart du 20e siècle probablement en raison de sa vétusté, et laisse place à une vaste prairie dégagée face à la façade principale de l'hôtel du Parc.

Périodes

Principale : 1er quart 19e siècle

Secondaire : 2e quart 20e siècle

Auteurs Auteur : Grenier Albert Gustave Régis

Architecte diplômé de l’École des Beaux-arts de Paris en 1927. Élève à l'atelier de Georges Gromort.

, architecte (attribution par source)
Auteur : Noutary Fernand

Fils de l'architecte Jules-Antoine Noutary. Architecte à Pau et architecte départemental à la fin de sa carrière.

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Auteur : Noutary Jules-Antoine

Architecte à Pau (14, rue Valéry-Meunier), ancien élève de l'école des Beaux-Arts. Père de l'architecte départemental Fernand Noutary.

, architecte (attribution par source)

A l'emplacement du bâtiment démoli se trouve une vaste prairie.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : crépi

Toits
  1. ardoise
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

État de conservation
  1. détruit

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Lurbe-Saint-Christau , Route de Saint-Christau

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Saint-Christau

Cadastre: 2019 OA 9

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