Maison, actuellement restaurant

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

Bien que reprise en grande partie au 19e siècle, la maison comprend des éléments plus anciens et a dû succéder à des bâtiments antérieurs. L'un d'eux est peut-être la maison louée le 5 août 1661 par Me Gédéon Rocheteau, pasteur protestant à Mareuil(-sur-Lay), au profit de Daniel Gendron, de Marans ; l'acte parle d'une maison "située sur le port de Marans d'un côté, de l'autre au canton du pont et à la rue qui va aux Malchaussées, et d'autre bout au château". Un bâtiment figure à cet endroit sur le plan de Marans par Claude Masse, établi en 1716. Il jouxte alors la maison seigneuriale de Marans (le "château" de l'acte ci-dessus). La cheminée visible à l'intérieur de la maison actuelle remonte probablement à cette première moitié du 18e siècle.

Cette cheminée appartenait sans doute à la maison qui apparaît sur le plan et l'élévation de l'ancien pont de Marans, qui se trouvait au pied de la maison, documents réalisés vers 1750 par Trudaine pour son Atlas. L'élévation montre un bâtiment plus profond qu'aujourd'hui, englobant la parcelle voisine (à l'arrière), et couvert d'un toit à longs pans, avec débordement à l'avant et sans croupe sur le côté (contrairement à aujourd'hui) ; le large mur pignon est percé de plusieurs ouvertures réparties de manière désordonnée, dont une porte en plein cintre.

L'angle sud-est du bâtiment est rogné lors de la construction des nouveaux quais et de l'opération d'alignement qui l'accompagne, au début du 19e siècle. En 1820, plus étroit qu'auparavant (la parcelle à l'arrière est maintenant distincte), le bâtiment présente un plan en L, avec un retour d'équerre sur le côté ouest de la petite cour antérieure. Dès 1806 et encore en 1820, la maison appartient à Jeanne Paillet (1745-1825), veuve de Jean Thomas Lamothe, marchand. En 1832, la maison est détenue par M. Jouet. Elle est reconstruite en 1875, selon le cadastre, pour le compte de Pierre Cardin (1817-1887), propriétaire et marchand-grainetier, marié à Franceline Savineau. Une carte postale du début du 20e siècle montre le bâtiment dans lequel se vendent des fourrages", mot inscrit en enseigne sur le mur pignon est. La maison abrite aujourd'hui un restaurant, "la Porte Verte".

Périodes

Principale : 18e siècle, 3e quart 19e siècle

Dates

1875, daté par source

La maison est située en partie en retrait par rapport à la voie, le long du quai de la rive droite du port. La maison dispose d'une petite cour à l'avant, délimitée par un muret avec grille et piliers maçonnés. Le toit possède une croupe sur le côté droit uniquement. Sur le mur gouttereau, au sud-ouest, la façade présente cinq travées d'ouvertures, réparties symétriquement autour de la porte centrale. Les encadrements des baies sont saillants de même que la plupart des appuis.

A l'intérieur, se trouve une cheminée en pierre de taille (1ère moitié 18e siècle) dont la hotte, couronnée par une corniche, est ornée d'un trumeau au cadre mouluré. Le manteau et les jambages (plus récents : 19e siècle ?) sont droits.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

1 étage carré, étage en surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Typologie
  1. Maison attenante

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans , 20 quai du Maréchal Foch

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1820 E 1451, 2016 AB 30

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