Bac à râteau

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

Ce bac à râteau (ou bac-râteau) a été construit en 1959 par Benjamin Durand, constructeur de bateaux à Marans, pour le compte de la Société des marais desséchés de Vix-Maillé-Maillezais. Il était utilisé pour curer le canal de Vix. Désaffecté, d'abord cédé à la Société du Marais Sauvage pour l'entretien de son propre canal, il coula sous son abri de stockage, près de la porte du canal du Marais Sauvage. Relevé, il a été inscrit au titre des Monuments historiques en 2014 après avoir été acquis par la Ville de Marans.

Périodes

Principale : 3e quart 20e siècle

Dates

1959, daté par source

Auteurs Auteur : Durand Benjamin, charpentier de navires
Lieux d'exécution

lieu d'exécution

Édifice d'origine : Nouvelle-Aquitaine, 17, Marans

Localisation :

Un bac à râteau ou bac-râteau est constitué d'une embarcation en bois, le "bac", à l'arrière de laquelle est fixé un élément vertical, le "râteau". Celui-ci est formé d'une pièce centrale, la "pelle", de deux ailes mobiles et d'ailerons. La pelle et ses ailes sont équipés à leur base d'une bande de fer dentelée, destinée à racler les vases et la végétation au fond du canal. L'ensemble forme un panneau adapté à la largeur et aux irrégularités latérales du canal, en s'articulant à volonté. On ajoute parfois au bout des ailerons des ailes volantes à charnières, pour combler les creux des rives.

Durant l'opération désenvasement du canal ou "baquée", le bac-râteau se déplace d'amont en aval, poussé par le courant de l'eau créé en ouvrant un barrage en amont, en direction de la porte du canal, relevée à marée basse. Il repousse ainsi vers l'aval les vases et la végétation qu'il a détachées du fond du canal. Le bac en mouvement est maintenu perpendiculairement à l'axe du canal par un homme posté sur chaque rive, équipé d'un piquet ferré pointu, relié au bac par un câble amarré sur une bitte. Si le bac dévie vers un côté, le chef de bac crie à l'homme du côté opposé : "Pique". Cet homme s'empresse alors de ficher son piquet d'un coup sec. Le câble se raidit aussitôt et freine le bac qui se remet en ligne. Si le râteau rencontre un écueil, on le relève légèrement à l'aide des treuils placés à bord, sans toutefois arrêter complètement l'opération, étant impossible de faire reculer le bac.

Lorsque le bac approche de la porte du canal, alors que la marée montante arrive, le portier referme la vanne de la porte. Le courant de l'eau est ainsi coupé, et le bac s'arrête. Les ailes et les ailerons sont repliés sur la pelle, que l'on remonte par les filins des treuils. Un palan permet de faire basculer le tout, à plat, sur la partie arrière du bac. Le râteau est nettoyé de la vase accumulée, et le bac est remonté en amont pour la prochaine baquée qui aura lieu à la marée du lendemain.

Catégories

menuiserie

Matériaux
  1. Matériau principal : bois

  2. Matériau principal : iroko

État de conservation
  • mauvaises conditions de conservation
  • mauvais état

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans , route D 938 ter

Milieu d'implantation: isolé

Cadastre: 2016 OA 42

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