Ferme

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Persac

Louis Redet, dans son dictionnaire topographique de la Vienne mentionne ce lieu comme étant une ancienne commanderie ou aumônerie dépendant de la maison-Dieu de Montmorillon, avec une mention dans les textes en 1382. On la retrouve sous le nom de commanderie du Puys en 1513, du Peulx en 1566. Il ne reste pas de trace de bâti de cette période. Le hameau du Peu figure sur la carte de Cassini à la fin du 18e siècle.

Le cadastre napoléonien de 1811 montre un ensemble de bâtiments, vraisemblablement une ferme, comprenant deux petits logis. Elle appartient alors à Jacques Gervais Lafond, sous-préfet de Montmorillon. En 1836, il fait construire un nouveau logis, bien plus grand que les précédents (classe 3 sur les matrices). En 1845, Jacques Lafond échange avec Ferdinand Ducloux les métairies du Peu qui sont alors au nombre de deux, ainsi qu'une borderie "à boeufs" à Fleigné-Chez Mesmin et dont les terres sont réunies aux métairies du Peu. Dans l'acte notarié dressant le titre des propriétés acquises par Ferdinand Ducloux, elles sont désignées sous les noms de "métairie du maître" et "grande métairie", décrites ainsi : "[...]la métairie du maître, occupée par le sieur Dessioux dit le Mineur, consistant dans une maison à l'usage du métayer composée de deux chambres basses avec grenier dessus, écurie en suite, toits à porcs, une grange avec deux étables, un bâtiment à usage de toits à volailles, four et toits à porcs. [...] la grande métairie, occupée par le sieur Mathurin Dannet, dit Mathelin, consistant dans une maison à l'usage du métayer composée de deux chambres, écurie ensuite, greniers sur le tout, toits à porcs, écurie, bergerie, le tout se tenant ; une grange avec deux étables et hangar neuf ; une bergerie, un four, un fournil, troits toits à porcs et à volailles. [...]". En 1883, Ferdinand Ducloux déclare une augmentation de construction, avec sans doute une démolition partielle, achevée en 1880.

Plusieurs dates sont portées sur des bâtiments annexes, toutes au 20e siècle : la date de 1926 est portée sous une contremarche de l'escalier en bois d'un ancien logis désaffecté, la date de 1932 est portée sur le linteau d'une étable et plusieurs nombres sont plus ou moins lisibles sur le volet de la même fenêtre : 1930, 1968. Il pourrait s'agir de nombres liés à des récoltes plutôt que de dates.

Périodes

Principale : 4e quart 14e siècle (détruit)

Principale : 2e quart 19e siècle

Secondaire : 4e quart 19e siècle

Secondaire : 2e quart 20e siècle, 3e quart 20e siècle

Dates

1836, daté par source

1880, daté par source

1926, porte la date

1932, porte la date

D'après le dictionnaire des noms de lieux d'André Pégorier, le Peu désigne un tertre, une colline, ce qui correspond à la configuration géographique du hameau, situé en haut d'un coteau escarpé au fond duquel coule la Petite Blourde. La ferme s'organise sur un plan presque carré, en bâtiments disjoints situés autour d'une cour ouverte. Les murs sont composés de moellons calcaires mélangés à du silex et quelques moellons de "pierre de Moulismes", un grès ferrugineux de couleur rouge. De nombreuses reprises en briques sont visibles sur plusieurs bâtiments. Les encadrements des baies sont majoritairement en pierre de taille.

A l'est du quadrilatère s'élève le logis, sur un rez-de-chaussée et un comble à surcroît, en cinq travées d'ouvertures alignées sur la façade ouest et une sur le pignon nord. Il est couvert de fibrociment et orné de deux souches de cheminées. Il est prolongé d'un garage côté sud.

Au nord du quadrilatère s'élève un ancien logis prolongé d'une grande grange-étable à façade en gouttereau, l'ensemble couvert de tuiles plates mécaniques. Elle est percée de deux portes charretières à linteau en bois et quatre portes d'étables dont une est entièrement encadrée en bois. De même pour la petite baie éclairant le grenier à foin au dessus du logis. A l'intérieur de celui-ci on peut voir encore la cheminée, un placard creusé dans le mur et la pierre d'évier (la marée), obstruée.

A l'ouest du quadrilatère se trouvent l'ancienne porcherie avec cour d'ébats et le fournil, dont la cheminée du four à pain est visible sur le versant ouest du toit. La porcherie est le seul bâtiment couvert de tuiles creuses.

Enfin, fermant le côté sud du quadrilatère, s'élève une bergerie, prolongée d'un poulailler, dont les meurtrières anti-loups ont été murées, remplacées par des fenêtres à barreaux métalliques, dont une munie d'un volet en bois. Ce corps de bâtiments est couvert de fibrociment. Sur le linteau de la fenêtre à volets en bois, on peut lire la date (?) de 1932. D'autres nombres sont peints sur le volet.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit partiel

  2. Matériau du gros oeuvre : silex

  3. Matériau du gros oeuvre : grès

  4. Matériau du gros oeuvre : brique

Toits
  1. ciment en couverture, tuile plate mécanique, tuile creuse
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

rez-de-chaussée, comble à surcroît

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon couvert

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier droit

    Structure : en charpente

Typologie
  1. ferme de plan concerté (2e moitié 19e siècle)
  2. grange à façade en gouttereau
Décors/Technique
  1. peinture
Décors/Représentation
  1. Representations : chronogramme


Précision sur la représentation :

Contremarche de l'escalier en bois situé dans un logis désaffecté (côté est de la grange) : 1926, peinture noire

Linteau d'une fenêtre de la façade nord de l'étable : 1932 (peinture rouge?)

Volet en bois de la fenêtre de la façade nord de l'étable : inscriptions de couleur noire, verte, bleue et blanche ; on lit 1930, 1968, [1971?], [17], [1568], et autre nombres illisibles.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Persac

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: le Peu

Cadastre: 1811 J 539-543, 2021 AZ 78

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