Tableau : Vierge de douleur ("Mater dolorosa")

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Pontonx-sur-l'Adour

Ce tableau de haute qualité reproduit une œuvre du Titien, dite Mater dolorosa ou Vierge de douleur aux mains jointes. Moins célèbre que les deux autres compositions du peintre sur le même thème (une Vierge aux mains ouvertes de 1554 et une seconde Vierge aux mains jointes de 1555, toutes deux au Prado), la toile qui a inspiré la copie de Pontonx, dont l'original (perdu) figurait dans la collection de l'archiduc Léopold-Guillaume à Bruxelles, est connue actuellement en plusieurs versions dues au maître lui-même ou à son atelier (musée des beaux-arts de Budapest, collection royale anglaise, vente Dorotheum de Vienne en 2010, etc.). Si le statut de copie du tableau pontois est indéniable, sa datation pose davantage de problèmes : la facture d'aspect industriel et moderne de la toile de support désigne a priori une création du XIXe siècle, mais l'hypothèse d'une transposition de la couche picturale depuis une toile ancienne, voire depuis un panneau de bois, n'est pas à exclure - les deux natures de support étaient utilisées indifféremment dans l'atelier du Titien et chez ses suiveurs.

Le cartel sur le cadre (qui attribue l'exécution de l'œuvre à Titien) porte le nom de ses donateurs, M. et Mme Félix Labat. Félix Labat (1853-1938), industriel madrilène originaire de Pontonx, cousin du député-maire de Bayonne Jules Labat, fut vers 1870 le co-fondateur de l'hippodrome d'Anglet et le bâtisseur en 1902 de la Villa Labat à Biarritz (aujourd'hui Villa Cyrano). Il avait conservé des propriétés à Pontonx et, bien que domicilié à Madrid, acquit le 4 septembre 1899 une concession au cimetière communal pour lui et sa famille. Labat et son épouse, Eugénie Etcheto (1857-1944), possédaient une "somptueuse collection" de peintures (attribuées, entre autres, à Botticelli, Francia, Greco, Zurbarán, Ribera, Mignard, Nattier, Tiepolo et Goya...), qu'ils exposèrent avec succès en décembre 1922 aux Galerias Sagaseta à Madrid. Vingt ans plus tard, Mme Labat, lors de la réquisition de sa maison pontoise par les troupes d'occupation allemandes durant la Seconde Guerre, exigea qu'un inventaire de la collection fût dressé pour prévenir toute spoliation. Cet inventaire serait déposé au musée de Stuttgart.

Périodes

Principale : 19e siècle (incertitude)

Stade de création copie de peinture
Auteurs Afig : Vecellio Tiziano

Peintre vénitien, né à Pieve di Cadore vers 1488 et mort de la peste à Venise le 27 août 1576.

, d'après, peintre
Personnalite : Labat Félix

Félix Labat, né le 26 mars 1853 à Pontonx-sur-l'Adour (Landes) et mort en 1938 ; fils de Joseph Antoine Labat (1822-1871), fabricant balancier à Bayonne, et d'Anne Coudanne (1823-1886), originaire de Pontonx. Il épousa à Paris 17e, le 26 février 1882, Marie Eugénie Eulalie Etcheto (Madrid, 12 février 1857 - Pontonx-sur-l'Adour, 1944), professeur de piano à Paris, fille de Jean Etcheto, négociant à Madrid, et de Marie Laganguere. Le couple eut deux fils : Félix et Eugène (installés au Portugal). Source : Geneanet, arbre Labat par Patrick Leriche (Félix LABAT : généalogie par Patrick LERICHE (pleriche33) - Geneanet).

Félix Labat mena une carrière de négociant à Bayonne, puis d'industriel à Madrid. Cousin du député-maire de Bayonne Jules Labat, il cofonda vers 1870 l'hippodrome d'Anglet et fit bâtir en 1902 par Gustave Huguenin la Villa Labat à Biarritz (aujourd'hui Villa Cyrano), qu'il vendit dès 1908. Avec son épouse, il constitua une importante collection d'art. Sur cet aspect de son activité, voir : J. Peñuelas, Visita a la colección artistica de D. Félix Labat. La collection était supposée conserver des œuvres de "Botticelli, Zurbarán, Tiepolo, Greco, J. Steen, Van Ostade, etc." (cité dans : Marcel Aubert, Repertoire d'art et d'archéologie 1921, Paris, 1922, p. 48). Du 1er au 17 décembre 1922, Félix Labat exposa trente-neuf de ses tableaux aux Galerias Sagaseta à Madrid (Arellano, Botticelli, Francia, Goya, Greco, Guardi, Luca, Mignard, Nattier, Zurbarán (catalogue paru aux éditions La Galeria, Madrid, 1922 : Exposición de la Colección de cuadros antiguos de D. Félix Labat, del 1 al 17 de Diciembre de 1922, préface par Antonio Méndez Casal et Francis de Miomandre), exposition qui fit l'objet d'un article dans la Revista de Bellas-Artes. Arte moderno de décembre 1992, p. 23.

, donateur (attribution par source)

Toile en un seul lé, à tissage serré et régulier, clouée sur la rive d'un châssis à clefs en résineux, avec traverse médiane ; bords de la toile repliés et collés au revers du châssis ; préparation blanche ; cadre en bois feuillu mouluré et doré à la mixtion. Exécution picturale : touche large et aisée, avec présence d'empâtements.

Catégories

peinture

Structures
  1. , rectangulaire vertical
Matériaux
  1. Matériau principal : toile

    Mise en oeuvre : support

    Techniques : peinture à l'huile

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 80

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 58


Précision sur les dimensions :

Dimensions à l'ouverture du cadre. Cadre : h = 90 ; la = 68.

Iconographie
  1. Caractère général : à mi-corps

    Thèmes : Vierge de douleur, pleurant, main, joint


Précision sur l'iconographie :

Vierge de douleur cadrée à mi-corps, de trois quarts vers la gauche, vêtue d'une robe rouge, d'un manteau bleu et d'un voile blanc, les mains jointes en prière.

Inscriptions et marques
  • inscription concernant le donateur, gravé, sur cartel

Inscription concernant le donateur (sur un cartel en laiton au bas du cadre) : MATER DOLOROSA PAR TITIEN / offert par Mr et Mme FÉLIX LABAT / à leur Église.

État de conservation
  • bon état

La toile, bien qu'encrassée, est en bon état. Dorure du cadre lacunaire.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Pontonx-sur-l'Adour

Milieu d'implantation: en village

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