Ensemble de deux bas-reliefs en pendant : Sainte Madeleine au désert, Sainte Madeleine recevant l'eucharistie de la main des anges

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Saint-Vincent-de-Paul

L'autel sud de l'ancienne église de Buglose était dédié à sainte Madeleine, pècheresse repentie dont la vie édifiante pouvait servir d'exemple aux pèlerins fréquentant la chapelle mariale, sanctuaire dont une part importante de l'activité était consacrée à la prédication et à la confession. Après la première phase de la reconstruction de l'église (1850-1855), l'évêque d'Aire François Lannéluc approuva, peu avant sa mort (30 juin 1856), le changement de dédicace de la nouvelle chapelle sud au profit du double vocable de "saint Joseph et sainte Magdeleine". Un autel neuf (1857) fut commandé au sculpteur bordelais Bernard Jabouin, qui fournit également celui dédié à saint Vincent de Paul dans la chapelle nord, tandis qu'Émile Thibaud, de Clermont-Ferrand, livrait dès novembre 1855 une statue de saint Joseph, ainsi que deux "reliefs de Ste Magdeleine", destinés à faire pendant aux deux bas-reliefs des lazaristes et des filles de la Charité placés dans la chapelle nord - leurs cadres, peut-être dus au menuisier Sylvestre Bourdet (assistant du sculpteur Bernard Jabouin), sont d'un modèle identique. Les reliefs illustrant la légende magdalénienne, qualifiés par Cazaunau et Lesbats (1970, p. 163) d’œuvres "d'art populaire du milieu du XIXe siècle", sont en fait des œuvres savantes dont le dessin, sinon la réalisation matérielle, est sans doute dû à Émile Thibaud lui-même. L'artiste, qui venait de fournir la vitrerie du chœur à peine construit, est en effet connu, outre son activité principale de verrier, pour avoir conçu et dessiné plusieurs décors et pièces de mobilier (par exemple à l'église Notre-Dame de Maringues, Puy-de-Dôme, en 1856).

Le décor de la chapelle a survécu intact au moins jusqu'aux années 1950 avant d'être morcelé dans le dernier quart du XXe siècle : l'autel de Jabouin a été supprimé, la statue d'origine de saint Joseph remplacée par le beau groupe en marbre d'Eugène d'Astanières, le décor peint des murs et de la voûte recouvert ou décapé. Seuls subsistent à leur place initiale les deux reliefs de sainte Madeleine. Leur polychromie de style "sulpicien" (semis d'étoiles sur les drapés de Madeleine et des anges) a peut-être été partiellement refaite à la fin du XIXe siècle.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1855, daté par source

Auteurs Auteur : Thibaud Émile

Émile Thibaud, né Pierre Jean Thibaud le 11 décembre 1806 à Riom et mort le 28 août 1896 à Lamazière-Haute ; fils d'imprimeur, peintre-verrier à partir des années 1830 à Clermont-Ferrand, puis à Paris.

, dessinateur, auteur du modèle (attribution par source (incertitude))

Les reliefs, de forme rectangulaire verticale, sont constitués de trois planches verticales jointoyées de largeur inégale. La sculpture, en très faible relief, est réduite à une simple incision pour les fonds. Cadres en chêne sculpté, teinté faux bois avec quelques rehauts de dorure.

Catégories

sculpture

Structures
  1. , carré
Matériaux
  1. Matériau principal : bois feuillu

    Techniques : décor en bas relief, décor dans la masse, décor en ronde bosse, décor rapporté, peint, polychrome, doré

Dimensions
  1. Type de mesure : h

    Valeur : 158.5

    Précision sur la mesure : hauteur des deux reliefs sans le cadre

  2. Type de mesure : la

    Valeur : 111.5

    Précision sur la mesure : largeur des deux reliefs sans le cadre

  3. Type de mesure : h

    Valeur : 195

    Précision sur la mesure : hauteur des reliefs avec le cadre

  4. Type de mesure : la

    Valeur : 145

    Précision sur la mesure : largeur des reliefs avec le cadre

Iconographie
  1. Thèmes : sainte Madeleine pénitente, grotte, crucifix, crâne, livre, fond de paysage

  2. Thèmes : sainte Madeleine, communion, ange, crâne, crucifix, calice, patène

  3. Caractère général : ornementation

    Thèmes : rinceau, rosace, pointe de diamant, perle


Précision sur l'iconographie :

Premier relief : sainte Madeleine pénitente dans la grotte de la Sainte-Baume, agenouillée devant un crucifix posé sur un rocher surmontant les attributs de la sainte, le vase de parfum, le crâne et le livre ouvert.

Second relief : sainte Madeleine recevant la communion des mains d'un ange agenouillé sur une nuée, accompagné de deux autres anges dont l'un tient la patène ; aux genoux de la sainte, le crâne et le crucifix.

Ornementation des cadres : frise de rosaces (1er relief) ou rinceaux (2e relief) sur la gorge, pointes de diamant sur la moulure intérieure, perles sur la moulure extérieure.

État de conservation
  • partie remplacée
  • repeint

Les cadres sont des ajouts de la seconde moitié du 19e siècle ; la polychromie est refaite. Nombreux trous d'insectes xylophages.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Saint-Vincent-de-Paul

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Buglose

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