Château de Telouze

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Niort

Telouze constituait sous l'Ancien Régime le siège d'une petite seigneurie qui dominait la boucle de la Sèvre. Elle était située sur un promontoire qui surplombait la vallée vers l'aval, en direction de Saint-Liguaire, comme vers l'amont, en direction de Niort, avec aussi un lien terrestre direct avec la route de Fontenay-le-Comte. Le siège de cette seigneurie se trouvait dans l'ancienne métairie située juste à côté du château, à l'est. L'emplacement du château, dénué de construction, apparaît en 1809 sur le plan cadastral de Sainte-Pezenne (commune plus tard rattachée à Niort), et appartient alors, comme la métairie, à la famille d’Auzy du Fief, demeurant à Niort.

Le cadastre mentionne une première construction à l'emplacement du château dès 1856, pour le compte de François Texier. Il précise ensuite que le château est édifié en 1873 (1871 selon d'autres sources) pour le compte de Louis-Charles Besnard, et qu'un "pavillon" est ajouté en 1886 pour Louis Bénard.

Vers 1900 et jusqu'au début de la Première Guerre mondiale, la propriété appartient à la famille Bord qui donne plusieurs facteurs de pianos. En 1922, elle est détenue par Jacques Vandier, industriel à Niort et La Rochelle (propriétaire de l'usine de La Palisse qui explosa en 1916). La demeure est réquisitionnée et occupée par les troupes allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale. Après 1945, elle appartient à Roger Chatelain, pharmacien et conseiller municipal à Niort, député et conseiller général.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1873, daté par source

Le château est situé sur un promontoire rocheux qui domine la vallée de la Sèvre sur son versant nord. Il est entouré par un clos de murs interrompu côté rue par un portail à piliers maçonnés, et côté fleuve par une grille. Le jardin, au sud, descend vers le fleuve. Le talus sur lequel est construit le château s'interrompt pour former un enrochement.

Le château présente un plan rectangulaire, sous un toit à longs pans brisés couvert d'ardoise. Si la façade côté cour est très sobre, la façade côté fleuve, au sud, est davantage ornée, tout en étant d'un grand classicisme. Elle est structurée par les neuf travées d'ouvertures qui se répartissent par trois entre le corps principal et deux avant-corps latéraux polygonaux. La verticalité des travées d'ouvertures est renforcée par la présence de lucarnes à ailerons au comble, tantôt ovales, tantôt en arc segmentaire. L'horizontalité des lignes est créée par la succession, à partir du sol, du soubassement traité en pierre de taille, des balustres en pierre des garde-corps, et de la corniche à modillons qui souligne le toit. Cette horizontalité est renforcée par le traitement de la façade en assises de pierre à joints continus. Chaque ouverture présente par ailleurs un encadrement saillant et une agrafe au linteau. Une verrière est accolée contre le rez-de-chaussée entre les deux avant-corps.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. ardoise
Étages

étage de soubassement, 1 étage carré, étage de comble

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans brisés

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Niort , 33 rue de la Roussille

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Telouze

Cadastre: 1809 N 306 (Cadastre de Sainte-Pezenne.), 2016 AY 401

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