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Maître-autel (autel, degré, 2 gradins, tabernacle à ailes)
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes
Historique
La "pose d'un maître-autel à l'église d'Eaux-Bonnes" est projetée dès le mois de mai 1877, date à laquelle le conseil municipal vote une subvention de 5.000 francs à cet effet. Une délibération du 21 décembre de l'année suivante confirme ce vote et confie l'exécution du meuble au marbrier oloronais Jean-Baptiste Hum (1826-1893) sur des plans de l'architecte palois Émile Loupot, qui venait d'effectuer une expertise pour le compte de la commune dans l'affaire d'un contentieux avec l'entrepreneur Jean Courtade. Les sculptures figuratives, si l'on en croit la presse locale, furent exécutées par l'artiste catalan Pau Rodo i Samaranch (1843-1894), qui résidait alors entre Pau et Cauterets. L'autel est installé en 1879, grâce aux efforts conjoints de la commune et du curé Daguerre, et inauguré officiellement le 29 mai 1884 à l'occasion de la consécration de l'église. Comme l'indique une inscription dédicatoire gravée sur l'exposition, la dépense fut couverte pour moitié par une notable biscayenne, Quintina Clementa de Chapartegui, épouse de Fabian Miguel Andres de Abaroa y Urribaren. Ce don de 4.000 francs, fait par "un noble étranger", est signalé à l'occasion d'une visite pastorale de l'évêque François Jauffret en 1894.
Les trois bas-reliefs de l’Annonciation, de la Visitation et de l'Adoration des bergers qui ornent le tombeau d’autel sont inspirés de gravures du Berlinois Julius Schnorr von Carolsfeld (1811-1872) publiées en 1860 dans son célèbre ouvrage Die Bibel in Bildern. La composition de l'Annonciation a été inversée pour s'harmoniser avec celle de son pendant.
Détail de l'historique
Description
Autel de style néogothique, entièrement en marbre blanc des Pyrénées (structure) et sans doute en carrare blanc (reliefs), avec rehauts peints dorés sur les moulures, bases et chapiteaux des colonnettes, gradin inférieur, porte du tabernacle, etc. Large degré d’autel à trois marches, à angles antérieurs coupés ; tombeau droit à la face divisée par des pinacles encadrant trois bas-reliefs en arc surbaissé ; table en marbre monolithe ; tombeau adossé à un massif postérieur débordant, sur les retours desquels sont fixées deux petites crédences à plateau semi-hexagonal ; gradin inférieur droit ; gradin supérieur à deux redents encastrant un tabernacle architecturé doté d’une porte à sommet trilobé en marbre et d'une seconde porte intérieure en fer (peint en doré) ; de part et d’autre de l’armoire eucharistique, deux hautes ailes formant retable ; à l’aplomb de l’armoire, une exposition cubique surmontée d’une plaque de marbre blanc, gravée d’une inscription dédicatoire, et d’un crucifix moderne (remplaçant un dais architecturé à gâbles et pinacles, disparu) ; posés au sol de part et d’autre du tombeau d’autel, deux petits dais architecturés devaient amortir originellement les ailes du tabernacle. Décor sculpté en bas relief dans la masse (tombeau, gradin inférieur, porte du tabernacle, ailes), en quasi-ronde bosse et rapporté (angles du tabernacle, ailes), gravé et doré (gradin supérieur).
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , place de l' Église
Milieu d'implantation: en village
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