Hameau de la Garette

France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Sansais

Le hameau de la Garette s'est développé dans la seconde moitié du 18e siècle puis au 19e. Sur les cartes de la région par Claude Masse vers 1720, aucune habitation n'occupe le pourtour du coteau, et seule existe la partie du hameau autour du port, point de départ et d'arrivée du passage par bac entre Coulon et la Garette, entre Poitou et Saintonge. Un siècle plus tard, la carte du bassin de la Sèvre Niortaise par Mesnager, en 1818, montre qu'un chapelet de petites fermes s'est établi au pied du coteau, entre un chemin (actuelle rue des Gravées) et la conche qui s'écoule en contrebas. Cette configuration apparaît aussi sur le plan cadastral de 1830 qui situe là les "cabanes de la Garette". Il s'agit de petites habitations construites pour partie en pierre, pour partie en bardeaux de bois et de roseaux. Quelques-unes, rares, sont établies de l'autre côté de la conche, au nord, où elles sont plus vulnérables aux inondations.

Ces fermes s'étoffent et se multiplient dans les années 1850-1880, époque de prospérité économique pour les marais alentour. Elles prennent toujours place entre la rue et la conche mais aussi de plus en plus de l'autre côté de la rue, au pied du coteau. Les dépendances s'étagent sur la pente du terrain, jusqu'au bord de la conche, avec des empiètements dénoncés de temps à autres par les autorités. Tel est le cas dès 1802 lorsque l'ingénieur des Ponts et chaussées Demetz constate qu'en contrebas des habitations, de part et d'autre des petits ports privés, les terrains avancent dans la conche, gênant l'écoulement de l'eau. Il dénonce aussi la présence, au niveau du port actuel de la Garette, d'un îlot, vestige d'un ancien bouchaud (ou pêcherie) seigneurial, appartenant à l'ancien seigneur, Gabriel Henri de Villedon. Il préconise la suppression de cet obstacle, ainsi que l'alignement des rives de la conche au bas des habitations, permettant l'élargissement du cours d'eau.

A l'activité agricole des petites exploitations familiales, s'ajoute celle du port où se développe brièvement une laiterie coopérative au début du 20e siècle, et de nombreux artisans et commerçants. L'augmentation de la population nécessite la création d'une école de hameau (impasse des Fours). Dans les années 1920, Célestin Cardinaud (64-66 rue des Gravées) et la famille Largeaud (sur le port puis 4 rue des Gravées) sont parmi les premiers à proposer des excursions en barque aux touristes de passage, une activité qui se perpétue de nos jours et qui soutient celle de restaurants et de logements touristiques.

Périodes

Principale : 18e siècle, 19e siècle

Caractéristique de l'habitat entre terres hautes et marais, le hameau de la Garette s'étire en arc de cercle le long du coteau et de la conche entre lesquels il est établi. Les habitations et anciennes fermes sont alignées de part et d'autre de la rue principale, la rue des Gravées. Celles placées au nord, côté conche, étagent leurs bâtiments jusqu'au bord de celle-ci. A l'est, le village s'élargit autour de la place du Tertre et du port, de part et d'autre de la rue Porte du Marais qui prolonge le pont franchissant à cet endroit la Vieille Sèvre ou bras de Sevreau.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Sansais , rue des Gravées

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: la Garette

Cadastre: 1833 A, 2024 AB

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