Couvent dit monastère Saint-Hippolyte, actuellement bâtiment administratif et salle de réunions

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

Aucune construction ne figure à cet endroit sur le plan cadastral de 1820. Le curé de Marans, Hippolyte Chauvreau oeuvre à l'ouverture, en 1890, d'un hospice tenu par les religieuses dominicaines et destiné à abriter des prêtres âgés. L'abbé Chauvreau en livre lui-même les plans. L'établissement ou "monastère Saint-Hippolyte" est béni le 6 octobre 1890 par l'évêque de La Rochelle, Mgr Ardin. Mais dès 1891, le lieu est jugé malsain et malcommode, et les religieuses comme les pensionnaires le quittent. L'abbé Chauvreau modifie son projet en direction des femmes âgées et fait appel aux soeurs oblates franciscaines du Sacré-Coeur, dont la congrégation siège à Nantes. Cinq religieuses arrivent à Marans le 4 novembre 1891, trouvant des conditions très difficiles de vie et d'accueil des douze premières pensionnaires. Les religieuses se vouent aussi au soin des malades à domicile. La chapelle, ouverte aux fidèles de l'extérieur comme aux pensionnaires, est construite en quelques mois durant l'année 1893 ; l'autel et le dallage au sol ne seront placés qu'en 1900. La vie quotidienne au monastère s'améliore en 1927 avec l'installation du chauffage central, de l'adduction et de l'électricité. En février-mars 1945, comme toute la population de Marans, les religieuses sont évacuées ; elles trouvent refuge dans une ferme à Maillezais.

En 1969, l'aile droite du monastère est transformée en centre de soins. L'intérieur du monastère est réaménagé en 1975, et une salle de séjour est construite en 1976, suivie par un nouveau centre de soins en 1979. En 1990, l'établissement abrite 28 pensionnaires, hommes et femmes. Le nombre de religieuses diminue avec la crises des vocations, et un personnel laïque prend peu à peu le relais. Le 6 octobre 1991, le monastère célèbre le centenaire de l'arrivée des soeurs franciscaines, en présence de l'évêque de La Rochelle. Il ferme ses portes quelques années plus tard. L'ancien couvent est désormais occupé par des services administratifs (pôle d'accueil des services médico-sociaux).

Périodes

Principale : 4e quart 19e siècle

Dates

1890, daté par travaux historiques

L'ancien couvent est composé d'un long corps de bâtiment central, de plan rectangulaire, et de deux ailes en retour d'équerre, à l'ouest et à l'est. L'ensemble s'étire à l'arrière d'un jardin délimité sur la rue par un muret, une grille et un portail à couvrement en ferronnerie, qu'encadrent deux portes piétonnes, avec des piliers en brique. L'aile est se prolonge jusqu'à la rue par un autre corps de bâtiment. L'aile ouest, plus courte, abrite l'ancienne chapelle du couvent, devenue salle de réunions. Le corps principal de bâtiment et ses ailes sont réunis par une même architecture où la brique, de deux teintes (corniche, bandeau, encadrements des ouvertures en plein cintre), contraste avec l'enduit des murs en pierre.

L'ancienne chapelle présente un chevet à cinq pans. Une tourelle, à l'origine couverte d'une flèche, est accolée sur le côté est de ce chevet. L'intérieur, bien que considérablement remanié, abrite encore des boiseries de choeur et quatre verrières, dont deux historiées.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

    Mise en oeuvre : brique et pierre

Toits
  1. tuile mécanique
Étages

1 étage carré

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans , 35 avenue du Général De Gaulle

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 1820 B 1422, 2016 AD 248

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