Le mobilier de l'église paroissiale Saint-Aubin

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Le mobilier de l'église de Saint-Aubin avant la Révolution n'est connu que par quelques mentions peu précises dans des procès-verbaux de visites pastorales et par les recherches de l'abbé Raphaël Lamaignère (1938), curé de la paroisse à partir de 1931. Comme nombre d'églises chalossaises, l'édifice, ainsi qu'en témoigne le verbal de Charles IX (1572), subit en 1569 le passage des troupes protestantes qui pillent les ornements précieux et brûlent en partie le bâtiment. Du mobilier acquis aux XVIIe et XVIIIe siècles, le seul élément documenté (et seul subsistant) est la chaire à prêcher en pierre, construite en 1764 par le maçon Jean Labat dit Labarre, qui bâtit en même temps une petite chapelle baptismale à l'extrémité du vaisseau nord. En revanche, le maître-autel du XVIIe siècle (selon Lamaignère) et celui de la confrérie de saint Michel (instituée en 1707) n'ont pas survécu. Le premier, avec la table sainte installée en 1768 et "la vieille boiserie toute vermoulue" qui complétait l'autel (et dissimulait la belle arcature romane de l'abside), a été supprimé par le curé Camicas en 1880 au profit d'un autel néoroman en terre cuite de la maison toulousaine Colomiès et Cabanes. Celui de saint Michel a également été remplacé à la même date, tandis que le peintre mugronnais Meyranx exécutait des peintures décoratives dans le collatéral (détruites dans les années 1970-80). La quasi-totalité du mobilier et des objets actuellement conservés date donc du XIXe et de la première moitié du XXe siècle, depuis la fonte de deux cloches en 1819 par les Lorrains Monin et Paintandre frères jusqu'à l'achat d'un autel de la Vierge au marbrier aturin Couture en 1933. Le décor porté remonte à la même période, avec un ensemble de verrières assez disparate des années 1880 et un décor mural dans le chœur exécuté par le Bordelais Ernest Leduc en 1932. La sacristie contenait jusqu'à une date récente (1992) un vestiaire complet fourni dans les années 1900-1930 par les maisons Argod, Pouplard et Périer jeune. Les objets d'orfèvrerie, tous du XIXe siècle à l'exception d'un rare ensemble calice-patène de l'orfèvre saint-severin Étienne Affre (entre 1725 et 1749), sont sortis d'ateliers lyonnais (J.-M. Pernolet, Bouvart, Villard et Fabre). Un ostensoir de la maison parisienne Trouillier a été offert par Napoléon III en 1864.

Auteurs Auteur : Périé (Périer) Pierre

P. Périé ou Périer Jeune, "manufacture d'ornements d'église" à Aurillac à la charnière des XIXe et XXe siècles. Un en-tête de courrier d'octobre 1906 porte la raison sociale "Manufacture d'Ornements d'Eglise P. Périer Jeune, Avenue de la République, Aurillac. Maison à Lyon, rue de l'Annonciade, 11".

Pierre Périer, né à Ayrens (Cantal) le 8 mai 1851 et mort à Aurillac le 26 février 1924 (AD Cantal, 5 Mi 681/3) ; fils d'Antoine Périer, charpentier à Ayrens, et de Marie Balade. Son frère aîné Antoine Périé (Périer) était marchand d'ornements d'église au Puy-en-Velay. Pierre est qualifié de cultivateur à Cels (commune d'Ayrens) en 1873 (à son mariage), de marchand d'ornements d'église au Puy-en-Velay en 1884 (naissance de sa dernière fille), de fabricant d'ornements d'église à Aurillac en 1894 (au mariage de sa fille), de négociant en 1894 (à la naissance de son petit-fils) et de marchand d'ornements d'église à son décès en 1924. Son nom est constamment orthographié "Périer", sauf dans l'acte de naissance de sa fille Marie-Louise en 1884, où il est nommé "Périé". Son surnom de "Périer jeune" fait sans doute référence à sa position de cadet par rapport à son frère Antoine, également marchand d'ornements d'église. Marié à Cels (Ayrens), le 8 janvier 1873, avec Marie Lavergne (née en 1848 et mort après 1925), il en eut six enfants : A) Marie Périer (Ayrens, 3 octobre 1873 - La Magdelaine, Lot, 13 mai 1954), mariée à Aurillac, le 18 octobre 1894, Guillaume Clergue (Saint-Martin-Cantalès, 19 octobre 1866 - ?), voyageur de commerce, fils de Laurent Clergue, cultivateur à Saint-Martin-Cantalès, et d'Antoinette Veyssière, dont un fils, Laurent Pierre Clergue (1895-1967), employé des chemins de fer ; B) Eugénie Périer (Cels, Ayrens, 3 novembre 1874 - Aurillac, 1er mars 1958), mariée à Aurillac, le 18 janvier 1898 avec Jean Redon, voyageur de commerce ; C) Alfred Périer (vers 1878) ; D) Antoinette Périer (vers 1879) ; E) Jules Périer (Aurillac, 8 avril 1880 - idem, 11 février 1959), négociant, marié en 1905 à Henriette Joséphine Albert (divorcés en 1925), en 1925 à Marguerite Eugénie Couderc et en 1945 à Odette Gainteau ; F) Marie-Louise Périé (Le Puy-en-Velay, 14 mars 1884 - ?).

, fabricant d'ornements religieux (attribution par source)
Auteur : Argod A.

A. Argod et Compagnie, fabrique d'ornements religieux à Crest (Drôme) au début du XXe siècle.

, fabricant d'ornements religieux (attribution par source)
Auteur : Nissen Pierre

"Chasublerie, linges d'église" à Versailles (45, rue Carnot) au début du XXe siècle. Pierre Marie Joseph Nissen, né à Dunkerque en 1892 ou 1895 et mort à Versailles, second fils de Léon Marie Joseph Nissen (1859-1937), négociant et conseiller municipal à Dunkerque, et de sa femme et cousine Marie Ernestine Clémence Nissen.

, fabricant d'ornements religieux (attribution par source)
Auteur : Meyranx Bernard dit Tiburce

Peintre décorateur, né à Mugron (Landes) le 11 mai 1828 et mort dans la même ville le 23 juin 1888, fils du peintre Jean Meyranx (1798-1886) et de Jeanne Domenger, et frère de l'abbé Louis-Bernard Meyranx (1834-1918), auteur d'une monographie historique de Mugron. Marié à Ozourt, le 16 avril 1856, avec Jeanne (Alvina) Lavielle (Ozourt, 5 décembre 1832 - Mugron, 2 février 1901), épicière, fille de Jean Lavielle, cultivateur, et de Jeanne Dauga, Tiburce Meyranx en eut six enfants.

, peintre, décorateur (attribution par source)
Auteur : Moncassin Henri Raphaël

Né à Toulouse le 3 avril 1883, mort à Paris 6e le 3 septembre 1958, fils du statuaire toulousain François Moncassin et de Virginie Éléonore Fortuné Birot ; marié à Paris 6e, le 10 avril 1923, à Amélie Joséphine Orsat. Sculpteur, second Premier prix de Rome de sculpture en 1904. Fabricant-marchand d'ornements et de mobilier religieux à Toulouse. Un en-tête de 1912 porte la raison sociale : "Moncassin, lauréat de l'École des Beaux-Arts, 21 rue Bayard 21 (près la gare), Toulouse - Fabrique de mobilier d'église tous genres, statues, chemins de la croix, modèles nouveaux grand-relief, prix défiant toute concurrence loyale, décoration artistique, dorures en tous genres, chasublerie, broderies garanties au premier titre".

, fabricant de mobilier religieux, marchand (attribution par source)
Auteur : Pégaz A.

Fabricant-marchand, "spécialité d'articles pour l'ornementation des églises", à Villefranche-sur-Saône (Rhône) dans la première moitié du XXe siècle.

, fabricant d'ornements religieux (attribution par source)
Auteur : Couture

Marbrier à Aire-sur-l'Adour (Landes) aux XIXe et XXe siècles. L'entreprise, fondée en 1840, existe toujours (avenue de Bordeaux à Aire).

, marbrier (attribution par source)

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