Pavillon et fontaine Les Cinq Canettes

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Lurbe-Saint-Christau

Le pavillon des Cinq Canettes (ou Cannettes, selon les graphies) est édifié à l'initiative de la comtesse et du comte de Barraute vers 1849-1850 le long de l'allée menant du vieil établissement aux hôtels du Grand Turc, du Mogol et de la Poste. Situé en face de la maison du Bois (futur Pavillon Bénard) et n'ayant aucune vocation thermale à proprement parler, il était caractérisé par sa fontaine à cinq orifices d'écoulement adossée à sa face latérale, qui donne vraisemblablement son nom au petit édifice. Au 19e siècle, il était probablement destiné à une activité commerciale ou de divertissement (vente de journaux et autres objets souvenirs), échoppe dont les stations thermales étaient généralement équipées.

L'édifice apparaît sur l'ensemble de l'iconographie de l'époque, en particulier sur les cartes postales et les lithographies publicitaires de la fin du 19e siècle. Son architecture éclectique participait au décor apprécié au sein des stations thermales. Adoptant un plan carré et un rez-de-chaussée surélevé, ses élévations se composaient de murs de parement en brique et d'une toiture d'inspiration anglo-normande coiffée d'un épi de faîtage.

D'après la lithographie publicitaire de 1899 et les cartes postales de l'entre-deux-guerres, une pierre sculptée, comportant la date de 1837 et les initiales P.B.J., correspondant à Pierre (Antoine Joseph) de Bois-Juzande, est déjà placée sur le muret de la fontaine. Il s'agit vraisemblablement d'un remploi, provenant d'un bâtiment initialement projeté pour Bois-Juzan, soit inachevé, soit non exécuté, soit déjà démoli à la fin du 19e siècle. L'architecture éclectique du bâtiment, caractéristique du Second Empire, rend peu probable le rattachement de cette pierre au moment de la construction de cet édifice. Sa forme et son décor suggèrent que l'ancien propriétaire de Saint-Christau affectionnait le Pays basque voisin. D'après les mêmes documents iconographiques, le buste antique mis au jour dans la source des Arceaux en 1897 était déjà installé en couronnement de la fontaine dès sa découverte, désormais conservé à l'abri.

Après la Seconde Guerre mondiale, le local abrite un transformateur électrique lorsque la station est exploitée par la Société Thermale de Saint-Christau à partir de 1951, puis par la famille Barthélémy à compter de 1964 (sous l'enseigne de la future Chaîne Thermale du Soleil). Probablement dans les années 1970, l'édifice a été démoli dans sa majeur partie. Il n'en subsiste que la fontaine avec ses colonnes décoratives à l'antique.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Dates

1837, porte la date

Remplois et déplacements

Remploi : remploi provenant de

Département : Pyrénées-Atlantiques

Commune : Lurbe-Saint-Christau

Adresse : Route de Saint-Christau

Milieu d'implémentation : isolé

Cadastre : 2019 OA 9

Lieu-dit : Station thermale de Saint-Christau

A l'emplacement du pavillon se trouvent une étendue gazonnée et une grande jardinière en pierre accueillant des plantes ornementales, contre laquelle s'adosse la fontaine originelle. Celle-ci et ses éléments ornementaux occupent leur localisation initiale, devant l'hôtel du Parc et face à l'allée reliant l'hôtel de la Poste et le site du vieil établissement.

Cette fontaine en pierre est composée d'une face maçonnée de forme trapézoïdale, qui autrefois constituait le rampant d'un degré situé à son revers, entre la fontaine et le pavillon. Du soubassement sortent les cinq écoulements ménagés dans des mascarons sculptés. De chaque côté de la vasque s'élèvent deux murets perpendiculaires aux extrémités desquels trônent deux colonnes à l'antique à vocation ornementale.

Cette fontaine en pierre est composée d'une face maçonnée de forme trapézoïdale, qui autrefois constituait le rampant d'un degré situé à son revers, entre la fontaine et le pavillon. Au sommet est installée une pierre sculptée en remploi, dont la forme évoque les linteaux de fermes basques. Elle porte la date de 1837 et le monogramme P.B.J. dans deux cartouches. Du soubassement sortent les cinq écoulements, ménagés dans des éléments sculptés. De chaque côté de la vasque s'élèvent deux murets perpendiculaires aux extrémités desquels trônent deux colonnes à l'antique à vocation ornementale.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Matériau du gros oeuvre : brique

  3. Matériau du gros oeuvre : bois

Toits
Plans

plan rectangulaire régulier

Étages

rez-de-chaussée surélevé

État de conservation
  1. vestiges
Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : tête humaine


Précision sur la représentation :

Les écoulements de la fontaines sont décorés de mascarons représentant cinq têtes animales ou humaines, sculptées de façon fruste. Au centre se trouve une tête de canidé, entourée de chaque côté par deux êtres anthropomorphes.

La pierre sculptée couronnant la fontaine est ornée de motifs sur plusieurs registres. Outre la date et le monogramme dans un cartouche séparé par deux étoiles à cinq branches au sommet, la face est ornée d'une croix basque (lauburu) entourée de deux étoiles et de deux vases d'où jaillissent des gerbes d'eau, afin d'illustrer la vocation thermale du domaine.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Lurbe-Saint-Christau , Route de Saint-Christau

Milieu d'implantation: isolé

Lieu-dit/quartier: Saint-Christau

Cadastre: 2019 OA 11

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