Présentation de la commune d'Aureil

France > Nouvelle-Aquitaine > Haute-Vienne > Aureil

Les vestiges archéologiques recensés sur la commune d'Aureil manifestent une occupation antique. Un dolmen est localisé près du lieu-dit Cheivaudou. Il est en mauvais état, la table est effondrée. Une légende rapporte que saint Gaucher et saint Etienne de Muret venaient converser près de ce dolmen. La croix de chemin érigée à proximité témoignent de la christianisation de ce monument. La formation de cette commune s'est faite autour du prieuré de chanoines fondé à la fin du 11e siècle, sur des terres offertes par le chapitre de la cathédrale Saint-Etienne de Limoges. La paroisse et la cure dépendaient de l'ancien archiprêtré de Saint-Paul (Haute-Vienne). Une lanterne des morts, connue par documentation et érigée dans l'ancien cimetière c'est-à-dire au nord de l'église prieurale et paroissiale, n'existe plus. La translation du cimetière à son emplacement actuel s'est faite en 1799-1800. La paroisse d'Aureil participe aux processions ostensionnaires selon la tradition du culte des saints limousins. Les lieux-dits Bost-las-Mongeas et Chavagnac se sont développés autour des petits prieurés qui y avaient été installés, le lieu-dit les Séchères s'est constitué autour d'une prévôté. Le territoire de cette commune est traversé du nord-est au sud-ouest par un chemin ancien, longeant les prieurés d'Aureil et de Bost-las-Mongeas. Ce chemin était emprunté par les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Il est à noter que sur des documents du 4e quart du 18e siècle, le lieu-dit Cheivaudou était écrit Chez Naudou. Cette déformation d'un toponyme est particulièrement caractéristique des raccourcis récurrents que l'on observe en parcourant cartes et terrain. La présence de nombreux étangs est à remarquer sur la commune. Certains sont des aménagements dus aux religieux pour constituer des réserves de poissons. Les sources d'archives et les cartes du 18e siècle attestent de leur ancienneté. Un autre élément qui caractérise le paysage d'Aureil est la présence de nombreux murs de pierres sèches bordant les chemins ou délimitant le parcellaire principalement autour d'Aureil, Bost-Las-Mongeas, Chavagnac. Ces aménagements encore bien conservés pourraient semble-t-il, être mis en rapport avec la présence monastique. La commune d'Aureil est restée essentiellement rurale. Elle comptait 28 exploitations rurales en 1979. On en compte 9 en 2000. Cette commune est un véritable conservatoire des murets en pierres sèches dont le savoir-faire remonte probablement au Moyen Age.

La commune d'Aureil située à environ 15 kilomètres au sud est de Limoges est d'une superficie de 1017 hectares. Son altitude varie entre 330 et 481 mètres. La topographie organisée selon un axe transversal est-ouest est commandée par la vallée de la petite rivière Valoine qui prend sa source à l'extrémité sud est de la commune d'Aureil au-delà du moulin des Séchères. Le sous-sol est constitué principalement de granites ; à l'extrémité nord-ouest, en limite de Saint-Just-le-Martel, on trouve des gneiss. Ces granites et gneiss sont les matériaux utilisés pour toutes les constructions qu'on peut trouver sur cette commune. La population au recensement de 1846 était de 402 habitants, en 1954 de 412. Le recensement de 2004 a dénombré 809 habitants.

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...