Patrimoine et inventaire de Nouvelle-Aquitaine

Mention : p. 66-69

ISBD/Commentaire :

Coutant, B. Un îlot méconnu, La Rochelle. Cahier n° 9, La Rochelle, 1982.

Mention : p. 36

ISBD/Commentaire :

Pousson, A. ; Vert, L. La Rochelle, ses industries, ses ports. Sous le patronage de la Chambre de Commerce, à l'occasion du 52e congrès pour l'avancement des sciences. La Rochelle : Imprimerie de l'ouest. 1928.

Historique

D'après A. Pousson et L. Vert (A. POUSSON, L. VERT. La Rochelle, ses industries, ses ports. La Rochelle, imprimerie de l'Ouest, 1928, p. 20, 21,29), 16 raffineries de sucre seraient mentionnées en fonction au cours du XVIIIe siècle dans les archives de la Chambre de commerce, mais 4 seulement auraient résisté à la concurrence des importations de sucre étranger à la fin du siècle. Et une seule serait en activité en 1801. En 1848, la Chambre de commerce mentionne "parmi les quelques établissements qui sortent de la ligne commune et auxquels on peut appliquer la dénomination d'usines ou de fabriques, une raffinerie de sucre établie à La Rochelle et fonctionnant d'après les meilleurs procédés de la science. Cette raffinerie peut produire annuellement 600 000 kilos de sucre raffiné ; elle n'occupe, en ce moment, que 15 ouvriers, mais elle en emploierait certainement bien davantage si les circonstances étaient moins critiques". (Archives de la Chambre de commerce, XIXe siècle). Il semble, d'après les recherches de B. Coutant (B. COUTANT. Un îlot méconnu, La Rochelle. Cahier n° 9, La Rochelle, P. Coûtant, 1982, p. 66-69), qu'il s'agisse de la raffinerie située rue de l'Evescot, sur laquelle il donne les renseignements suivants :

" Vivier, protestant, achète des constructions, rue Charriot d'Or, appelées la Ville d'Anvers, et en fait une raffinerie de sucre, exploitée en 1705 par Jean Vivier quatrième. En 1724, Rivière et Soulard notent que les ouvriers de cette raffinerie étaient flamands. La raffinerie passa en 1773 aux Delacroix.

En l'an IX, tous les bâtiments, raffinerie, jardin, sont vendus ; en entrant à droite il y a un escalier pour le comptoir, un caveau, deux cabinets, une décharge, un magasin, un escalier dans la raffinerie, une cave à sucre avec étuve remplie, une cave sans emploi avec étuve, cave, un petit dessus, deux râfraichissoirs en terre, un petit jardin, dans la cour à côté étaient montées des chaudières où on mettait le charbon, deux magasins, une cave garnie de trois étuves en fer, deux greniers, la chambre aux pains et étuve, un grenier pour une pienne, un grenier et deux piennes. Dans le grand magasin de gauche, deux caves à vin, le réfectoire, quatre bancs à terre, un banc ferme, deux bacs à chaux, un bac à écume garni de plomb, quatre bacs à sucre, un magasin, une cour longue, deux caves (une pour le sucre, une pour le bois), un dessus de cave pour mettre les piennes, quatre greniers, un grand jardin.

Le 29 Prairial an XI, une partie de la Ville d'Anvers (correspondant à l'actuel n° 17) est vendue des soeurs Perry à Pierre Gondal. La raffinerie fut en exercice jusque vers 1850 année où est vendu le matériel, un générateur de la force de 30 chevaux, une machine à vapeur avec pompe pneumatique, un timbre en pierre, 10 000 pots et formes de diverses dimensions, plancher, charpente, tables, bancs, portes, tuyaux.

C'est un nommé Juliot qui vend à la Prieure du Carmel de Saintes, les bâtiments ayant formé autrefois la Ville d'Anvers ".