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Métairie de Rochereuil (?), actuellement maison
France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Buxerolles
Historique
Mentionnée sur le cadastre de 1817, cette ancienne ferme, aujourd'hui divisée en deux, ne constituait qu'un seul domaine avec les propriétés voisines, situées à l'est. Le logis, dont la façade a été remaniée, ouvre à l'ouest, sur la rue, par de petites baies chanfreinées qui témoignent de son ancienneté. Le plan en arc de cercle des dépendances au sud de la cour, apparaît déjà sur le cadastre de 1817, ainsi que le logis à l'ouest le long de la rue, et la grange au nord de la cour. Surtout, le domaine est accessible au sud-ouest par un ancien portail dont il reste une porte piétonne à arc en plein cintre. Tous ces éléments permettent de dater l'endroit du 17e siècle au moins, malgré les remaniements et reconstructions des 19e et 20e siècles. Le cadastre indique une nouvelle construction en 1872.
Description
La propriété est accessible au sud-ouest par un ancien portail avec une porte piétonne à arc en plein cintre et claveaux réguliers, prise dans un haut mur de clôture. Celui-ci prolonge le logis qui est adossé à la rue et dont la façade est, sur cour, a été remaniée. La cour est entourée par plusieurs dépendances, notamment un hangar et une grange au sud, et une autre grange au nord. Celle-ci possède un sous-sol dont la présence est trahie par des soupiraux taillés et creusés chacun dans un seul bloc de pierre. Près du hangar se trouve un puits à margelle carrée.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
sous-sol, comble à surcroît |
Couvertures |
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Typologie |
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Informations complémentaires
Cette ancienne ferme pourrait être l'ancienne métairie de Rochereuil, propriété de l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers avant la Révolution. En effet cette métairie a été rachetée comme bien national par M. Clément ; or selon le cadastre, cet ensemble appartient bien en 1817 à M. Clément fils, de Poitiers.
Cette métairie semble être celle citée en 1652 dans un aveu rendu au roi par le seigneur de la Loubantière. Ce document mentionne "une maison et ses appartenances de cours, grange, écuries, toits, fournioux et appentis avec la clousure et jardin y joignant, sis au village de l´Humeau". L´acte précise que la métairie a appartenu à Simon Quartier et est maintenant la propriété de l´abbaye Sainte-Croix qui doit pour cela hommage au seigneur de le Loubantière. Or le 11 avril 1633, Simon Cartier époux de Michelle Chemioux, fils et héritier de Simon Cartier et de Jacquette Artus, vend au nom de ses frères et sœurs à l´abbesse de Sainte-Croix, une maison et clousure consistant en plusieurs chambres, cours, entrée, issue, grange, cuvier, étable, toits, four, fournioux, au village de l´Humeau. L´abbesse avait déjà acheté une partie du domaine à Simon Cartier père le 22 décembre 1622 devant Giraud et Aubineau notaires à Poitiers. Cette métairie, Simon Cartier père l´avait acquise le 16 janvier 1587 de Jacques et Etienne de La Court, père et fils, laboureurs à l´Humeau. Il s´agissait alors d´une maison avec ses terres, le corps de logis comprenant deux chambres basses, grenier par-dessus, confrontant notamment à une grange de Cartier, à la maison de Jehan Busseau et à une cour appartenant à Michel Touffou.
La nouvelle métairie de l´abbaye Sainte-Croix, acquise des Cartier en 1633, s´étend le 28 mars 1686 lorsque Nicolas Garnier, meunier, Marie David sa femme, Honoré Garnier aussi meunier et Catherine Labbé sa femme, vendent à l´abbaye les bâtiments qu´ils possèdent au village de Lhumeau. Ces bâtiments, qui sont sous le même toit que ceux appartenant déjà à l´abbaye, confrontent d´un côté à la borderie de Perrette Lauranceau veuve de Jean Robin à présent possédée par Jacques Sornin, un vieux mur entre deux, d´autre au chemin de Poitiers à Dissay et de toutes autres parts aux bâtiments de l´abbesse. A l´occasion de cette vente, une visite par experts est faite de la maison. Le 11 février 1732, l´abbesse de Sainte-Croix rend aveu au seigneur de la Loubantière pour cette métairie située à l´Humeau et "qui a cy-devant appartenu aux Cartiers", consistant en "maison, corps de logis, grange, étable, apentis, tois, cuvier, cours, coursoires, entrée et issue, jardin et renclos", confrontant d´une part "au chemin de Poitiers à Saint-Georges-les-Baillargeaux, d´autre à la maison du sieur Charreaux, d´autre à la maison borderie et clousure d´Abonneau cordonnier qui fut à Jacques Pouvreau". La métairie comprend aussi les bâtiments achetés à Nicolas Garnier en 1686.
Le 1er mai 1783, une visite-expertise est faite de la métairie de Rochereuil à la demande de Louise Sabourin veuve de Denis Guyonnet, laboureur, et de son fils Louis, fermiers de la métairie. On entre dans la propriété par une porte charretière avec "fermeture à deux battants à abourdonneaux avec pivot en fer". A côté d´elle se trouve une petite porte piétonne (sans doute celle que l´on observe encore aujourd´hui). En entrant dans la cour à gauche, dans le logis adossé à la rue, se trouve une première chambre, avec évier, une croisée sur la cour, un foyer. Dans une chambre à coté, avec croisée sur la rue, se trouve l´ouverture de la cave. Vient ensuite une troisième chambre "sur la même ligne", avec croisée sur la cour et un grenier accessible par un escalier et une trappe. Un autre grenier règne sur les deux premières chambres. Après la troisième se trouve une boulangerie avec faux grenier ; sa porte donne sur la cour et une croisée sur la rue. La visite mentionne aussi une galerie sous laquelle est un four. La grange ouvre par une grande porte à abourdonneaux située en face de la chambre occupée par les fermiers, une autre grande porte vis à vis le cuvier, une petite porte vis à vis les écuries. Dans la grange se trouvent une crèche et une mangeoire. Le cuvier ouvre par deux croisées de chaque coté de la porte. L´écurie à bœufs possède une porte à abourdonneaux, des crèches et des mangeoires. Viennent ensuite la grande écurie aux chevaux avec crèche et mangeoire, la petite écurie, le toit à poules, le toit à brebis, le toit à cochons, une met en pierre et une brûlerie, "édifiées par Denis Guyonnet", un puits avec sa couverture en bois soutenue par deux piliers en bois, et enfin une clôture et un jardin.
Le 22 janvier 1791, la métairie de Rochereuil, sise au village de l'Ormeau, saisie comme bien national, est vendue au sieur Clément, ancien garde marteau des Eaux et forêts à Poitiers.
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA86004460 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée et directeur du Centre vendéen de recherches historiques à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Communauté d'Agglomération de Poitiers |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2006 |
Copyrights |
(c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel, (c) Communauté d'Agglomération de Poitiers |
Citer ce contenu |
Métairie de Rochereuil (?), actuellement maison, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Poitou-Charentes, Inventaire du patrimoine culturel, (c) Communauté d'Agglomération de Poitiers, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/453bbe0f-98ae-4229-b559-0c0e8e387ecd |
Titre courant |
Métairie de Rochereuil (?), actuellement maison |
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Dénomination |
ferme maison |
Parties constituantes non étudiées |
cour portail mur de clôture grange hangar dépendance puits |
Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Buxerolles , 134 l' Ormeau
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: l' Ormeau
Cadastre: 1817 D 285 ouest, 2004 AZ 33, 40 à 42