Le 12 novembre 1919, la commune décide d'ériger un monument aux morts et sollicite un crédit de l'Etat.

Le 23 janvier 1920, en réponse à l'enquête préfectorale sur la construction des monuments aux morts, le maire de la commune fournit les informations suivantes :

- Montant des crédits que la commune se propose d'inscrire au budget : 2 000 francs

- Somme que la commune compte recueillir par souscriptions : entre 1 000 et 1 500 francs

- Chiffre de la population : 1 0016 habitants

- Nombre de centimes communaux : 55

- Valeur du centime communal : 6 689,02 francs

Suite à l'enquête préfectorale sur la construction des monuments aux morts, la préfecture dresse un tableau récapitulatif des situations des communes charentaises le 9 février 1920.

Pour la commune figurent les informations suivantes :

- Population en 1914 : 1 016

- Nombre de centimes communaux : 55,00

- Valeur du centime : 67,00 francs

- Total de la dépense nécessaire à l'érection du monument : 4 000 francs

- Total des souscriptions recueillies : en cours

- Montant des crédits ouverts au budget : 1 000 francs

- Nature des ressources envisagées par le conseil municipal en vue de faire face à la dépense inscrite au budget : inscription au budget

- Observations : espère recueillir 1 500 francs de souscriptions.

Le 18 février 1920, le préfet de la Charente écrit au sous-préfet de Confolens pour approuver le projet présenté par Genouillac. Pour financer son projet, la commune vend un immeuble communal pour la somme de 1 000 francs.

Le 18 février 1923, le conseil municipal délibère pour approuver le projet de monument aux morts qui lui est présenté et décide de l'édifier devant les écoles, entre la cour de l'école de garçons et la route de Genouillac à Fontafie, le tout pour un budget de 6000 francs dont une subvention de l'Etat de 900,62 francs.

En mars 1923, le préfet demande au maire de lui transmettre, outre la délibération pour l'achat de la parcelle, le devis et le croquis du projet monument aux morts. Le 17 mars 1923, la commission spéciale d'examen des projets de monuments aux morts a demandé une précision sur le projet de Genouillac : est-ce que le monument forme un seul bloc avec sculpture du sujet dans la pierre elle-même et si ce même sujet (le Poilu) devait être sculpté séparément et scellé ensuite sur le socle le supportant.

Le 16 décembre 1923, le dossier est examiné par la commission spéciale d'examen des projets de monuments aux morts, qui demande des précisions sur la sculpture du Poilu ; le préfet réclame à nouveau le devis estimatif. le 25 décembre 1923, le maire précise au sous-préfet qu'il a déjà envoyé le devis et la photographie du projet de monument, qui est une oeuvre de série, en mars 1923. En février 1924, le maire précise que le monument sera sculpté dans un seul bloc incluant le Poilu.

Le 1er mars 1924, le préfet de la Charente envoie au ministre de l'intérieur les renseignement statistiques nécessaires à l'attribution dune subvention de l'État.

- Population en 1914 : 1 011

- Nombre de combattants nés ou résidant dans la commune qui sont morts pour la Patrie : 33

- Coefficient applicable d'après le barème n° 1 : 7 %

- Valeur du centime pour l'année courante, rapporté à la population (en 100 habitants) : 67,89

- Coefficient applicable à la commune d'après le barème n° 2 : 7 %

- Montant du crédit inscrit au budget communal en vue de l'érection du monument aux morts : 6 433 francs

- Date du décret d'hommage public qui a autorisé l'érection du monument : 26 février 1924

- Montant de la subvention demandée par la municipalité : 900,62 francs.

Le 22 avril 1924, la commune soumet à l'approbation du préfet le marché de gré à gré avec M. Mayolle, entrepreneur.

Dans sa séance du 16 mars 1925, la commission d'examen des projets de monuments aux morts souhaite de nouveau savoir si le monument comporte un seul bloc y compris la statue.

Ce premier monument, entouré d'une grille, est connu par des cartes postales.

Le 18 juillet 1946 (cf Archives municipales), le conseil municipal de Genouillac accepte la demande de l’association des anciens F.T.P.F et F.F.I. concernant l’emplacement du monument élevé en souvenirs des morts de la guerre 1939-1945 et de leurs camarades fusillés par les Allemands. Il est décidé que le monument sera construit dans le prolongement du monument aux morts de la Première Guerre mondiale, c’est-à-dire devant les écoles. Pour pouvoir faire construire ce monument, le maire est autorisé à faire abattre le marronnier qui gênerait à la construction. DUCHIRON Marc, DALTOE Guiseppe [Joseph sur les monuments aux morts d’Endourchapt et Négret], KAHN Max et LOSTTETER Edgard font partie des maquisards arrêtés à Endourchapt le 22 mars 1944.

Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale a été remplacée vers 1990 par une stèle ornée de plusieurs plaques en marbre noir, avec un décor de feuilles de laurier et de chêne ainsi que la croix de guerre.