Auberge, dite le Relais de Poste

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Romazières

Le plan cadastral napoléonien mentionne cette ancienne auberge, dite le relais de poste. La façade sur rue du corps principal est dotée, entre autre, d'une porte moulurée à deux pilastres et d'un écusson, de deux grandes fenêtres à encadrements moulurés : cette façade accuse le 16e siècle. À l'intérieur une première cheminée dont la hotte repose sur des culots circulaires du 16e siècle. Une deuxième cheminée est établie au premier étage : sa hotte repose sur des montants qui daterait de la fin du 15e siècle, et sur celle-ci on remarque un écusson entouré d'une guirlande de fleurs et de feuilles avec la date 1604. Si on se réfère à l'histoire de la rixe mortelle qui s'est déroulée en 1470 à l'auberge (texte annexe), cette datation de la fin du 15e siècle est tout à fait plausible. Le corps situé dans la partie droite, comprenant un passage couvert, pourrait dater, quant à lui, du 18e siècle voire du 17e siècle.

Ce relais de poste a également servi d'auberge. En effet, dans l'acte d'estimation en tant que bien national du 19 octobre 1792, l'ensemble est décrit comme suit : Le ci-devant Bureau des traites (bureau de poste) consistant en une corps de bâtiments composé de huit chambres basses avec greniers au-dessus, une écurie à loger dix chevaux, le grenier à foin par dessus, un hangar, un four, le dit corps de bâtiments placé entre cour et jardin, le tout fermé de murs et de la contenance d'un journal environ, situé en le bourg de Romazières.

L'ensemble, qui fut un temps appelé le Grand Logis, a appartenu, au 17e siècle, à une famille de nobles, d'où le blason sur la cheminée. Cet écusson est celui de la famille Babin, qui deviendra par la suite et par alliance la famille Babin de Lignac. À partir du 18e siècle, l'ensemble a uniquement servi d'auberge et de relais de poste, ce qui explique la présence dans les registres paroissiaux des termes «receveurs» ou bien «contrôleurs au bureau de Romazières». L'activité d'auberge serait confirmée par la découverte de nombreux graffiti, cachés sous des badigeons, qui correspondraient au passage, entre autre, d'un marin et d'un marchand.

L'ensemble n'a quasiment pas subi de remaniement, il a conservé son organisation d'origine visible sur le plan de 1835. Seul le corps principal a fait l'objet de deux modifications : l'obturation d'une porte et la transformation des deux grandes fenêtres de l'étage, à la fin du 20e siècle ou au début du 21e siècle. Ces dernières ont été parées de meneaux, alors qu'à l'origine il s'agissait de simples fenêtres à encadrements et appuis moulurés.

Périodes

Principale : 16e siècle, 17e siècle, 18e siècle

Secondaire : limite 20e siècle 21e siècle

L'ensemble, uniquement vu depuis la rue, comprend un corps principal, orienté au sud, un deuxième corps accolé à droite et des dépendances situées à l'arrière. Le corps principal est doté d'une porte basse à encadrement mouluré avec pilastres et corniche, mais aussi d'un écusson. Selon des écrits, cette porte ouvrirait sur un escalier en pierre à vis, qui serait bien conservé. À l'étage se situent trois fenêtres : une petite à encadrement mouluré et appui saillant et deux grandes à encadrements et appuis saillants moulurés. Ces deux fenêtres sont aujourd'hui agrémentées de meneaux, mais ils sont récents. Le sommet de la façade, protégée par l'avancée du toit soutenue par des aisseliers en bois, est percé de petites baies chanfreinées, mais aussi de 52 trous à pigeons. Le mur pignon, côté rue du Soleil Levant, est percé de petites baies chanfreinées et un bâti en rez-de-chaussée à porte à linteau en bois y est accolé. Le deuxième corps, accolé à droite, comprend un passage couvert et dans son prolongement on distingue une fenêtre murée à linteau en arc segmentaire, une petite ouverture simple, une porte à linteau en bois et les vestiges d'une autre porte murée. Le passage couvert comprend une porte charretière en arc segmentaire avec un écusson et une porte piétonne en plein cintre.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse
Étages

rez-de-chaussée, 1 étage carré, comble à surcroît

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Escaliers
  1. Emplacement : escalier intérieur

    Forme : escalier en vis

    Structure : en maçonnerie

État de conservation
  1. bon état

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Romazières , 1 rue du Relais de Poste

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1999 B2 334, 2016 B 334 1176, 1835 B2 826 à 841

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