Prieuré de Blouc, puis ferme

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Lozay

Les vestiges d'une cheminée à colonnettes dans le mur pignon nord de ce bâtiment indiqueraient qu'il s'agissait à l'origine d'un édifice ecclésiastique ou aristocratique. On connaît l'existence, sans sa localisation exacte, d'un prieuré à Blouc dépendant de celui de Charentenay (dépendant lui-même de l'Abbaye de Saint-Jean-d'Angély) dans un acte de 1301.

Une propriété, dont on ne connaît pas non plus la localisation exacte et qui appartenait au bénédictins de Saint-Jean-d'Angély, est vendue en tant que bien national le 27 février 1791 sous l’appellation seigneurie de Blouc. Le procès-verbal d'estimation mentionne un bien "consistant en bâtiments, prés, terrages et rentes". Il est alors possible que cette seigneurie corresponde à l'ancien prieuré.

Au 19e siècle des bâtiments de ferme sont répertoriés sur les matrices cadastrales pour les parcelles 90 et 91 de la section B2 , correspondant au terrain actuel sur lequel se trouve ce bâtiment avec sa cheminée. En 1839, la parcelle 90 appartient à Giraudeau, meunier à la Rivière, tandis que la Parcelle 91 appartient à Pureau Baptiste à Montrichard.

Au cours du 19e siècle, le bâtiment a été modifié, la partie ouest est devenue une étable tandis que la partie est a subi la démolition de sa façade orientée au nord.

Actuellement le bâtiment est en cours de réfection par son dernier acheteur.

Périodes

Principale : 13e siècle, 19e siècle

Cette ferme se situe entre les deux ensembles d’habitation formant le hameau de Blouc sur une parcelle isolée longée par un cour d'eau nommé le Bief. Le bâtiment a subi de nombreuses campagnes de restauration à en juger par les traces de reprises sur ses façades.

Le bâtiment ouest, à un étage de comble, est couvert d'un toit à longs pans en tuile creuse. La mise en œuvre des moellons nous montre des reprises, certainement pour l'aménagement des ouvertures. La façade principale orientée au nord comprend deux travées d'ouvertures, aux encadrements en pierre de taille, de part et d'autre d'une large porte au rez-de-chaussée. La porte est surmontée d'un linteau en bois. Trois trous de boulins sont aussi percés.

Le bâtiment dans le prolongement du précédent est couvert d'un toit à longs pans en matériau synthétique. La moitié est de sa façade a été démoli pour créer un hangar, l'autre partie de la façade est surmontée d'une corniche en pierre de taille et comprend une ouverture en rez-de-chaussée. Dans la partie haute une fente verticale est visible qui assurait peut-être l'éclairage et la ventilation de l'étage du bâtiment.

A l'intérieur de l'actuel hangar il subsiste une cheminée partiellement engagée dans le mur pignon est et un potager. La cheminée est dépourvue de sa hotte d'origine mais son jambage témoigne d'une certaine richesse. Celui-ci se compose de colonnettes surmontées de chapiteaux ouvragés pouvant dater du 13e siècle qui supportent un manteau de bois mal adapté.

Murs
  1. Mise en oeuvre : moellon

Toits
  1. tuile creuse, matériau synthétique en couverture
Étages

rez-de-chaussée, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Lozay , rue de l' Aunis

Lieu-dit/quartier: Blouc

Cadastre: 1839 B2 90, 91, 2017 OB 318, 1282

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...