Église paroissiale Saint-Seurin

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Seurin-de-Cadourne

L'abbé Baurein signale vers 1784-1785 les deux églises Saint-Martin de Cadourne et Saint-Seurin de Cadourne. Cette dernière est l'église succursale de la première. Elle aurait été édifiée pour faciliter l'accès aux sacrements des habitants et marins fréquentant le port de Mapon. L'abbé Baurein évoque des textes du 15e siècle relatifs à une paroisse Saint-Seurin d'Enplenigi ou de Pluvigis en Médoc.

L'église est bien signalée sur la carte de Belleyme dans la 2e moitié du 18e siècle.

En 1822, le conseil municipal reconnait l’église de Saint-Seurin comme chef lieu, "étant le point central de la commune". La cloche et l'autel de l'église de Cadourne y sont alors transférés. D'après l'inventaire mené en 1974, la cloche est datée 1779 et porte les noms de Messire Henry Dolis de Saucan écuyer, seigneur de Lescalette (parrain) et Demoiselle Catherine de Paty (marraine).

Selon le plan cadastral de 1831, l'église au centre du bourg de Saint-Seurin présente un porche ou une avant-nef, un large vaisseau principal, peut-être avec bas-côtés et une abside semi-circulaire.

Des travaux de grande envergure sont réalisés dans les années 1840 pour la construction d’un clocher, l’exhaussement et l’agrandissement de l’édifice sur les plans d’Etienne Blanchet, architecte et entrepreneur. Le devis est dressé le 5 juin 1845, le cahier des charges le 18 janvier 1846. Le procès verbal d’adjudication des travaux a lieu le 15 février 1846 et celui de la réception le 26 octobre 1848.

Selon l'inventaire mené en 1974, une cloche est datée 1845, fondue par Emile Vauthier.

La pose de deux vitraux "verre blanc avec leur armature en fer", dus aux maîtres-verriers bordelais Lieuzère et fils, est effectuée en janvier 1864. La sacristie est restaurée en 1864 (pour les plafonds) et en 1900.

Le décor peint de l'abside est réalisé par le peintre bordelais A. Terral en 1912.

En 1936, le clocher en mauvais état nécessite des réparations urgentes. Les travaux de charpenterie, de menuiserie, de peinture et de maçonnerie sont confiés à l’architecte Edouard Lejoly et à l’entrepreneur Abel Lespine. Le procès verbal d’adjudication des travaux a lieu le 26 septembre 1936 et le procès verbal de réception le 8 novembre 1937.

En 1937, la toiture et la charpente de l’église sont restaurées (pose de tuiles plates) ; les travaux sont réalisés Charles Horillan.

Périodes

Principale : Moyen Age (détruit)

Principale : 2e quart 19e siècle

Secondaire : 2e quart 20e siècle

Dates

1845, daté par source

Auteurs Auteur : Blanchet Etienne, architecte, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Vauthier Émile

Étienne Émile Vauthier, fondeur de cloches, né à Saint-Émilion le 6 janvier 1849 et mort après 1907 ; fils d'Antoine dit Antonin Vauthier (1818-1881) et de Jeanne Villemeur. D'abord associé de son père (1878-1881), puis son successeur (juin 1881), installé dans l'ancien couvent des dominicains. Marié en premières noces, à Saint-Émilion le 28 mai 1872, avec Marie Petit (Saint-Émilion, 12 juillet 1851 - Saint-Émilion, 16 février 1873), chapelière, fille de Pierre Petit et de Pétronille Goudichaud (sans postérité), puis en secondes noces, à Talence le 7 août 1878, avec Marie Lachère (Bordeaux, 9 septembre 1857 - ?), fille de Jacques Lachère et de Pétronille Rougé, dont il eut trois enfants : Marguerite, épouse Pradier, André dit Armand et Marie-Thérèse, Mme Noël Régnier. Élève de son père (1864), puis son associé (1878-1881) et son successeur (1881), Émile Vauthier fournit de nombreuses cloches à la Gironde et aux départements voisins (Dordogne, Charentes, Landes, Lot-et-Garonne), mais sa production s'étendit aussi à la France entière et à ses colonies ainsi qu'à l'Amérique. Il obtint une médaille d'argent à l'exposition de Bordeaux en 1882 et un grand diplôme d'honneur à celle de la même ville en 1895. Source : A.-E. Prot, "Les Vauthier potiers d'étain à Libourne, puis fondeurs de cloches à Saint-Émilion", Revue historique et archéologique du Libournais, tome XXXVII, n° 131, 1er trimestre 1969, p. 13-23.

, fondeur (attribution par source)
Auteur : Lieuzère et fils

Jean-Baptiste Lieuzère (1817-1889) et son fils Pierre (1844-1915). Atelier à Bordeaux, rue d'Albert en 1876 (AM Saint-Genès-de-Blaye, non coté).

, peintre-verrier (attribution par source)
Auteur : Lejoly Edouard, architecte (attribution par source)
Auteur : Lespine Abel

Entrepreneur à Lesparre (Médoc).

, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Horillan Charles, entrepreneur (attribution par source)
Auteur : Terral Achille

Achille Terral "fils aîné", peintre-décorateur actif à Bordeaux (47, rue de Landiras) à la fin du XXe et dans la première moitié du XXe siècle ; fils et collaborateur, puis successeur, d'un autre peintre-décorateur au prénom inconnu. Plusieurs églises de Gironde conservent des décors ou des tableaux des Terral père et/ou fils : Lormont (1877 et 1890), Saint-Paul-Saint-François-Xavier à Bordeaux (1894), Saint-Ciers-sur-Gironde (1895), Puisseguin (1896), Ambarès (1897), Sainte-Marie de La Bastide à Bordeaux (1898), Saint-Christoly-Médoc (1900), Macau (1903), Blaye (1911), Saint-Seurin-de-Cadourne (1912), Saint-Loubès (restauration, 1923), Saint-Joseph à Bordeaux (1929). Un autre décor exécuté pour les Landes (Préchacq-les-Bains, 1927) a été détruit à la fin du XXe siècle.

, peintre (attribution par source)

L’église est localisée au centre du bourg, élevée sur une plateforme avec mur de soutènement qui rattrape la dénivellation naturelle du terrain. Orientée, elle présente un plan allongé composé d’un clocher-porche, d’une nef à trois vaisseaux formée de 3 travées, et d’une abside d’une travée avec un chœur à 5 pans, encadrée de deux appentis abritant la sacristie.

La tour de clocher de plan carré est percée d'une porte inscrite dans un arc brisé mouluré dont le fronton est orné d'un quadrilobe. Le premier niveau de la tour est encadré de contreforts ornés de gâbles et doté d'une horloge. Il est séparé du second niveau par un larmier mouluré : deux baies en plein-cintre munies d'abat-son y sont percées. Le second niveau est couronné d'un garde-corps ajouré de quadrilobes. La tour est cantonnée de pyramidions et coiffée d'une flèche polygonale en pierre ajourée. De part et d'autre, les pignons des bas-côtés en pierre de taille complètent la façade occidentale, ouverts de fenêtres cintrées surmontées d'un arc brisé avec arcade géminée aveugle. Les contreforts latéraux portent deux pots à feu en amortissement. Le chevet est aveugle, orné de contreforts et d'un bandeau mouluré à modillons.

Les élévations latérales, en moellon enduit, sont percées de fenêtres cintrées ; le mur gouttereau sud est également ouvert d'une porte en plein-cintre avec rouleaux d'archivolte à motifs de dents de loup.

A l’intérieur, la nef est composée d’un vaisseau central voûté en berceau, séparé des bas-côtés par de grandes arcades reposant sur des piliers carrés. Les murs sont peints d’un décor de faux appareillage. L’abside est ornée d’un décor peint représentant Dieu le Père assis sur une nuée, bénissant et tenant un orbe crucifère. La figure se détache sur un fond d'azur étoilé ; le registre inférieur est orné de quadrilobes avec les quatre évangélistes ; le bandeau de l'arc est orné de la colombe du Saint-Esprit et de têtes d'angelots.

Les bas-côtés nord et sud sont pourvus d’autels en marbre blanc.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

  2. Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. tuile creuse, pierre en couverture
Plans

plan allongé

Étages

3 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte en berceau cul-de-four
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : toit polygonal

  4. Forme de la couverture : flèche polygonale

Décors/Technique
  1. peinture
  2. sculpture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Seurin-de-Cadourne , place de l' Église

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 1831 A2 798, 2014 A3 705

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