Résidence de la Paix
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes
Historique
Relevant de la première vague de construction de la station, très proche de l'établissement thermal, un bâtiment primitif est déjà présent en 1809 à l'emplacement de la maison Courtade mais il est partiellement démoli pour aménager un passage entre l'établissement thermal et la chapelle en 1828. L'édifice actuel a ensuite été construit à l'initiative de la famille Courtade, entrepreneurs de travaux publics, en 1846, puis agrandi en 1858.
Destinée à l'accueil de voyageurs, la maison Courtade est mentionnée dans le Guide Jam de 1869 dans la catégorie des "maisons garnies". Elle fait partie intégrante du complexe architectural progressivement construit par la famille Courtade, complétant ainsi l'Hôtel de la Paix mais aussi la maison située à l'arrière à côté du presbytère. En 1903, l'immeuble, appartenant à Jean-Baptiste Courtade, négociant établi rue Nouvelle-Halle à Pau, apparaît dans le cadastre comme une succursale de l'Hôtel de la Paix et dénombre 72 ouvertures imposables.
Il est racheté au début des années 1980 par la commune d'Eaux-Bonnes dans le cadre d'une politique de développement touristique visant à accroître sa capacité d'hébergement. Entièrement réaménagé pour accueillir 16 appartements de vacances en 1991, l'édifice constitue alors le "bâtiment A" du complexe nommé Courtade et Paix, qui compte en outre l'ancien Hôtel de la Paix, maintenant démoli. Sous la désignation de Résidence de la Paix, il est toujours destiné à l'accueil de voyageurs.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 2e quart 19e siècle Principale : 3e quart 19e siècle Secondaire : 4e quart 20e siècle |
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Dates |
1846, daté par source 1858, daté par source 1991, daté par source |
Description
Tout proche de l'établissement thermal, de la Maison du Gouvernement et du jardin Darralde, la Résidence de la Paix occupe une position stratégique entre le cœur de la station à vocation sanitaire et le centre des animations. Sa construction associe les prérogatives de l'urbanisme naissant et les influences de l'architecture vernaculaire.
De plan rectangulaire et ordonnancé, l'édifice se développe sur trois étages, un niveau de combles et un soubassement partiel situé sur la droite de sa façade principale. Optimisant au maximum les espaces, il compte neuf travées percées de trente-cinq baies toutes identiques. Sobre mais soigné, il est recouvert d'un enduit ocre et d'une modénature en pierre de taille d'Arudy, l'ensemble renvoyant aux premiers temps de l'urbanisme haussmannien. De l'architecture ossaloise, il conserve la toiture en ardoises pyrénéennes et les fenêtres en chien-assis.
Sa façade latérale, autrefois dissimulée par l'Hôtel de la Paix dont elle conserve quelques pierre de chaînage d'angle, laisse apparaître le canal souterrain du Valentin sur lequel est implanté l'édifice. Son élévation postérieure ouvre sur une petite place située près de l'église et partagée avec quatre autres édifices, dont l'un appartenant autrefois à la même famille.
Cette façade arrière ne compte que trois travées ainsi qu'un retour d'une travée accolé à l'édifice voisin. Ses percements diffèrent de ceux de l'élévation principale et témoignent d'une discrète inspiration néoclassique, caractéristique du premier développement de la station : les baies du deuxième niveau sont en effet couronnées d'arcs en plein-cintre tandis que le troisième niveau est doté de balcons en fer forgé, spécifiques aux paysages urbains.
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , rue de la Paix
Milieu d'implantation: en village
Cadastre: 2018 AN 282