Église paroissiale Saint-Martin

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > Doussay

- Une ascendance tourangelle

La première mention de l'église paroissiale de Doussay remonte à 892. Géographiquement, elle était située dans le doyenné de Lencloître, l'archiprêtré de Mirebeau et le diocèse de Poitiers. Elle dépendait de la basilique Saint-Martin de Tours avec qui elle partage le même vocable. Ainsi, jusqu'à la Révolution, le curé de Doussay était nommé par le chapitre de Saint-Martin de Tours.

L'église actuelle conserve des vestiges de la fin du 11e siècle qui laissent deviner sa forme primitive. À l'origine, elle était construite sur un plan en croix latine et munie d'une nef unique. La coupole octogonale sur trompes et les piles de la croisée du transept datent de cette première campagne de construction. Les bras du transept étaient probablement couverts en berceau et terminés à l'est par des absidioles. L'élévation sud de la nef était percée de plusieurs baies en plein cintre, dont une seule est encore visible aujourd'hui. La base du clocher, avec son décor d'arcatures aveugles et ses modillons sculptés, date aussi de cette époque.

- Des modifications entre le 13e et le 16e siècle

Plusieurs parties de l'église ont été modifiées à l'époque gothique notamment dans un souci d'agrandissement du bâtiment. Dans un premier temps, vers le 13e siècle, le chœur est reconstruit et voûté en berceau brisé. Un nouveau chevet plat remplace l'ancienne élévation orientale du sanctuaire, probablement une abside demi-circulaire. Le bras nord du transept semble avoir été partiellement reconstruit à cette époque.

La nef a ensuite été agrandie vers le sud par l'ajout d'un bas-côté, probablement au 15e siècle. Pour cela, l'élévation sud originelle a été percée de deux grandes arcades couvertes d'arcs brisés. Ce collatéral communique avec le bras sud du transept par une baie en arc segmentaire. Au même moment, le portail occidental est modifié et une grande baie en arc brisé est percée dans le chevet plat. D'après René Crozet, l'étage ajouré du clocher semble reconstruit au 15e siècle.

En 1521, la chapelle Saint-Furcy (parfois orthographié Fursy, voire Fulcy) est fondée par Gilles Bompart, seigneur de Villiers " en la chapelle neuve étant au droit du grand autel du côté du cimetière de la dite paroisse ". L'ancien cimetière se trouvant au sud de l'église, il pourrait s'agir du bras sud du transept ou de la chapelle au sud du chœur. Cette dernière était constituée de deux travées couvertes de voûtes d'ogives en pierres.

Les registres paroissiaux et le Pouillé du diocèse de Poitiers nous renseignent sur l'existence d'autres chapelles dans l'église. Celle dédiée à Saint-Eutrope, située dans la nef, est notamment le lieu de sépulture de la famille de Chergé, seigneurs de l'Angle. Un registre paroissial du 1667 mentionne un autel dédiée à Notre-Dame dans le chœur. Il s'agit probablement de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, citée dans plusieurs autres sources. Une chapelle Saint-Jacques et une chapelle Saint-Jean-l'Evangéliste étaient aussi dans l'église.

- Les 19e et 20e siècles : une église en sursis

Après la Révolution, et jusqu'en 1842, l'église Saint-Martin devient le siège d'une nouvelle paroisse, englobant Cernay et Doussay. Les quelques bribes d'informations qui nous sont parvenues sur le monument au 19e siècle font état d'un bâtiment délabré. Cependant, des " embellissements " ont été probablement réalisés à cette époque, notamment la construction de la sacristie et les peintures murales du chœur. Les voûtes d'ogives en brique de la chapelle au sud du chœur, qui remplacent les anciennes en pierre, pourraient aussi avoir été réalisées au 19e siècle.

En 1794, une lettre de M. de la Goudalie, propriétaire du château de Baudeau, signale "un ballet tout neuf" à l'église. Il s'agit probablement de l'auvent situé contre l'élévation occidentale.

En 1840, l'entrepreneur Jean Jacques Rigaud, vivant à Poitiers, réalise un plafond pour la nef. Cependant, la commune n'est pas satisfaite de sa qualité d’exécution (le plâtre n'est pas assez blanc et lisse) et refuse de payer l'artisan. Après plus d'une décennie de tractations, la municipalité se voit obligée de payer Rigaud, car à la fin des travaux, elle aurait dû signaler les malfaçons dans un procès-verbal de réception de travaux.

Dans les années 1850, un autre contentieux menace la survie de l'église, déjà en très mauvais état. En effet, Charles Faulcon de la Goudalie, maire de Doussay de 1849 à 1860, descend d'une famille noble ayant eu des droits sur une chapelle de l'église avant la Révolution. Il réclame la propriété de cette chapelle mais est près à y renoncer si la Fabrique lui concède la jouissance exclusive. Il souhaite aussi que le vocable soit changé de Saint-Pierre à Saint-Charles. Cependant, les fabriciens s'opposent aux exigences du maire. En réponse, ce dernier barre l'accès à la chapelle et refuse catégoriquement de mener des travaux d'entretien ou de réparation dans l'église. Le bâtiment en aurait pourtant fort besoin, car il a été endommagé à plusieurs reprises par des " ouragans ". Ainsi, en 1854, la pluie tombe à l'intérieur de l'édifice par des trous dans la toiture et le plafond partiellement effondré. L'année suivante, un rapport sur l'état de l'église est demandé par l'évêque. Ses conclusions sont alarmistes : l'élévation nord de la nef est boursouflée et une partie du parement est manquante. La voûte du choeur est supportée par des étais et le chevet plat menace ruine. La couverture, en tuiles creuses, est aussi très détériorée. Le clocher, en assez bon état, abrite un beffroi pourri, maintenu par des cales en bois et en moellons. Ainsi, il perd son utilité première et lorsque les cloches sonnent à la volée, elles fragilisent la structure toute entière. En 1856, une grande partie du plafond s’effondre et la pluie inonde le bas-côté. Deux architectes viennent constater l'état de l'église : M. Henri Godineau de la Bretonnerie et M. Boyer. Le premier réalise la restauration de l'église Saint-Jacques de Châtellerault à la même époque. Quant au second, il s'agit probablement d'un des frères Boyer, exerçant à Poitiers, qui est intervenu à l'église de Cernay. Ils prescrivent d'interdire la sonnerie des cloches avant de réparer le beffroi. Le préfet écrit au maire pour le raisonner, mais il reste campé sur ses positions. Les paroissiens se lassent de l'état calamiteux du bâtiment et disent qu'ils sont " moins à l'abri dans l'église que dans [leurs] granges ". En effet, seul le maître-autel, placé sous la croisée du transept, est abrité de la pluie.

En 1859, la situation n'a toujours pas évolué. Devant l'état catastrophique de l'église, le conseil de fabrique se résigne à des concessions pour la sauvegarde du bâtiment. Il accepte de signer un bail à ferme avec le maire à plusieurs conditions : seule la famille Faulcon de la Goudalie aura droit de jouissance sur elle. Toute autre personne devra s’acquitter de la taxe sur les bancs et les chaises. En contrepartie, le maire devra payer à la Fabrique 30 francs par an pendant 30 ans. Enfin, " pour prouver son esprit de conciliation ", le conseil accorde que la chapelle soit mise sous le vocable de Saint-Charles. Les sources restent muettes sur les travaux de restauration qui ont probablement été menés dans l'église suite à cet accord.

Une tempête endommage une nouvelle fois la toiture en janvier 1890. La pluie s'infiltre et les voûtes menacent de s'effondrer. Les poutres de la charpente sont aussi couvertes de champignons. Devant l'urgence de la situation et l'inaction du conseil municipal, la Fabrique alerte le préfet sur l'état de l'église. En 1892, l'évêque de Poitiers se plaint de l'état de l'église auprès du préfet. La commune dégage 150 francs pour réaliser des travaux de réparations mais la somme est jugée " dérisoire " par les fabriciens. Trois ans plus tard, la nouvelle municipalité vote 200 francs supplémentaires, auxquels la Fabrique ajoute 50 francs. L'évêque envoie aussi une aide financière à la commune pour la réparation du bâtiment. Enfin, en 1896, le conseil général accorde 300 francs d'aides pour la restauration de l'église.

Plusieurs travaux de réparations sont réalisés au cours du 20e siècle, mais il s'agit surtout d'interventions peu conséquentes. En 1923, l'architecte Just Durand est engagé pour réparer la charpente et la toiture du bas-côté sud et du chœur. En 1954, la commune traite de gré à gré avec l'entrepreneur Biard, résident à Doussay, pour restaurer la charpente. Au début de l'année 1979, la mairie signale un écroulement dans une partie de l'église. Un an plus tard, la commune entreprend des démarches pour faire protéger l'édifice au titre des monuments historiques. Entre 1982 et 1983, l'ancienne toiture de tuiles plates du chœur, très endommagée, est remplacée par une couverture d'ardoise.

- La protection M.H. : la promesse d'une renaissance ?

Au regard de sa valeur artistique et historique, l'église Saint-Martin est classée en totalité au titre des monuments historiques le 13 septembre 1984. Cette protection permet enfin de développer de véritables projets de sauvegarde et de restauration du bâtiment. Ils s'échelonnent sur plus de trente ans, sous l'égide des architectes en chef des monuments historiques, Pierre Bonnard, puis François Jeanneau à partir de 1992. Plusieurs études, réalisées à des fins préparatoires, révèlent les défauts structurels de l'église qui doivent être attribués, selon Pierre Bonnard, aux différentes reconstructions et percements réalisés à l'époque gothique. Ces faiblesses sont aggravées par des fondations très superficielles, construites, qui plus est, sur un sous-sol de mauvaise qualité.

Suite à l'effondrement du parement nord de la nef en 1987, Pierre Bonnard fait étayer ce mur ainsi que les arcs sud, nord et est de la croisée et les deux arcs brisés du bas-côté sud. L'architecte réalise une étude préalable à des travaux de consolidation un an plus tard. Une deuxième phase d'étaiement et de travaux a lieu entre 1989 et 1990 sur les deux piles sud de la croisée du transept. En 1992, lors d'une nouvelle campagne de reprise en sous-œuvre de la croisée, des fissures apparaissent sur la partie restaurée en 1989. Le chantier est alors arrêté pour que des analyses plus poussées puissent révéler l'origine de ces pathologies. La qualité des sols et des fondations est identifiée comme la cause des fissures.

Entre 2000 et 2003, d'autres travaux de consolidation en sous-œuvres sont effectués. Des micro-pieux sont forés et des longrines placées sous l'élévation nord de la nef, l'élévation orientale du chœur et les piles de la croisée. Le parement du mur nord a été remonté à cette époque. Cependant, de nouvelles fissures sont décelées sur la pile nord-ouest de la croisée. Une étude montre que la structure du clocher est extrêmement fragilisée : elle avait été complétement déformée au fil du temps et ne reposait plus sur les piles. Entre juillet et décembre 2006, le clocher est donc entièrement déposé avec sa tourelle d'escalier. Le beffroi en bois et l'ancienne flèche sont exposés à proximité de l'église.

Après plusieurs années sans travaux, une nouvelle tranche est effectuée entre 2011 et 2017. À cette occasion, la coupole et les piles de la croisée sont entièrement déposées pour être consolidées en sous-œuvre, puis remontées. Certaines pierres trop endommagées sont remplacées, notamment un chapiteau roman de la croisée qui est refait à l'identique. Le clocher est remonté et le beffroi est réinstallé à l'intérieur. De nouveaux abats-sons, en essente de châtaigner, sont mis en place dans les baies. Pour la couverture, l'ACMH opte pour une toiture en pavillon car l'ancienne flèche polygonale était trop élancée pour la silhouette relativement trapue de l'édifice. Outre l'aspect esthétique, elle pesait trop lourd sur les maçonneries et participait aux déformations de la structure du clocher. La tourelle d'escalier est aussi reconstruite. Au préalable, les marches les plus endommagées sont remplacées par de nouvelles en pierre de Lavoux. Une nouvelle toiture conique en pierre vient compléter l'ensemble.

Afin de renforcer la stabilité de la structure, les maçonneries du transept et de la chapelle sud sont consolidées en sous-œuvre. La sacristie et la petite remise attenante sont alors détruites pour faciliter cette intervention. La façade occidentale fait l'objet d'un traitement particulier. En effet, les fondations sont reprises et le pignon, qui présentait un léger dévers, est reconstruit. C'est aussi le cas de l'auvent appuyé sur la façade occidentale.

Dès l'année 2018, les travaux reprennent. Cette fois, Ils concernent le bas-côté sud, ainsi que la moitié ouest de la charpente et de la couverture de la nef. Les parements extérieurs du bas-côté sont restaurés. Les maçonneries sont consolidées en profondeur à l'aide de tirants métalliques. Le faux-plafond de la nef est détruit et n'est pas remplacé, afin de révéler l'ancienne charpente à chevrons formant fermes. Celle-ci est intégralement déposée. Le maximum de pièces de bois sont conservées mais les parties dégradées sont remplacées. Pour le clos et le couvert, les toitures d'ardoises sont aussi refaites et deux verrières sont installées côté ouest, au niveau du bas-côté et du pignon.

Périodes

Principale : 4e quart 11e siècle (daté par travaux historiques)

Principale : 13e siècle (daté par travaux historiques)

Principale : 15e siècle (incertitude)

Principale : 1er quart 16e siècle (daté par source), (daté par travaux historiques)

Secondaire : 4e quart 20e siècle (daté par source)

Secondaire : 1er quart 21e siècle (daté par source)

L'église Saint-Martin est située au centre du bourg sur un petit monticule encadré par la rue de la Poste au sud-est, la rue de la Liberté au sud-ouest, et la rue de l'Église au nord-ouest. L'élévation nord-est n'est accessible que dans le jardin de la maison n° 4 de la rue de la poste. Le bâtiment est construit en pierre calcaire et couvert d'ardoise. il n'est pas orienté car son chevet est dirigé vers le sud-est.

Extérieur de l'église :

L'entrée principale se trouve sur l'élévation nord-ouest. Elle est abritée par un auvent reposant sur un mur et quatre poteaux en bois. La porte, couverte d'un arc en anse de panier, est munie d'une voussure moulurée et décorée d'une accolade. Au-dessus, le pignon découvert est percé d'une fenêtre oblongue couverte d'un arc en plein-cintre. Un petit contrefort en pierre de taille renforce la jonction entre la nef et le bas-côté sud. Ce dernier est construit en moellons de calcaire et couvert d'un appentis. Il est ouvert du côté nord-ouest par une petite baie à réseau trilobé et couverte en plein-cintre.

L'élévation sud-ouest du bas-côté présente les restes d'une porte murée. Elle est couverte d'une plate bande et entourée de moulures. L'ancien transept sud est aisément repérable depuis l'extérieur car il dépasse légèrement par rapport aux toits du bas-côté et de la nef. Du côté sud, le transept présente une baie couverte d'une plate-bande délardée ainsi que deux contreforts massifs.

La chapelle sud du chœur est éclairée par une fenêtre à réseau trilobé et couverte en plein-cintre. La porte de l'ancienne sacristie, aujourd'hui détruite, est encore visible sur l'élévation sud-ouest. L'angle sud du bâtiment est doté d'un très large contrefort aujourd'hui étayé. Vers le sud-est, la chapelle est munie d'une seconde baie, partiellement murée. Elle est couverte d'un arc brisé et présente un réseau trilobé.

L'élévation sud-est du chœur est constituée d'un chevet plat. Une grande baie couverte d'un arc brisé a été réduite pour former une fenêtre couverte en plein-cintre. La partie haute de cette élévation est dotée d'un pignon découvert dont les rampants portent des tuiles creuses. Il est couronné d'une petite croix en pierre. Le mur nord-est du chœur est lui aussi doté d'une fenêtre couverte d'un arc en plein-cintre.

Le bras-nord du transpet, comme le bras sud, est plus élevé que la nef. Au niveau de l'élévation sud-est, dans l'angle formé avec le chœur, les vestiges d'une ancienne absidiole sont encore visibles. Sur ce mur, une baie est couverte d'un arc monolithe en plein-cintre sur lequel de faux claveaux ont été gravés.

Le mur nord-est de la nef est aveugle et possède trois contreforts.

Le clocher de plan carré comprend, dans sa partie basse, des arcatures aveugles, hormis sur l'élévation donnant sur le chœur. Ce registre est séparé du niveau supérieur par un petit glacis supporté par des modillons. Quelques assises plus haut, une corniche est elle-même supportée par des modillons. Chaque élévation du clocher est munie de baies jumelées, couvertes d'arcs en plein-cintre, dont les voussures retombent sur des fines colonnettes. La toiture en pavillon est couronnée d'une croix fleurdelisée surmontée d'un coq en zinc. La tourelle d'escalier est accolé au sud du clocher. Elle est couverte d'un toit conique en pierre de taille calcaire.

Intérieur de l'église :

La porte occidentale est munie d'une arrière voussure segmentaire, donnant sur la nef. Celle-ci est couverte d'une charpente apparente à chevrons formant fermes. Le mur sud de la nef conserve une fenêtre romane qui donne aujourd'hui sur le bas-côté sud. Ce dernier est séparé de la nef par deux arcades couvertes d'arc brisés. La partie nord du bas-côté, où sont situés les fonts baptismaux, est légèrement surélevée par rapport au reste du bâtiment. Elle est accessible par un escalier droit qui s'étend sur toute la largeur du bas-côté.

La croisée du transept est constituée de quatre piles auxquelles des colonnes sont adossées. Les colonnes portent des chapiteaux et des cordelettes sculptées à leur base. L'espace entre les quatre piles est couvert d'une coupole sur pendentifs munie d'un oculus en son centre. Entre les piles nord et le mur gouttereau de la nef, un "passage berrichon" permet de rejoindre le chœur depuis la nef. L'escalier en vis du clocher prend place dans une tourelle adossée à la pile sud de la croisée.

Le chœur est constitué de deux travées couvertes d'une voûte en berceau brisé. Tout comme la croisée, cet espace est légèrement désaxé par rapport à la nef. L'arc doubleau séparant les deux travées du chœur repose sur des colonnettes adossées, dont la partie basse a été tronquée. Le chœur communique avec la chapelle sud par deux arcades couvertes d'arcs brisés. Cette chapelle présente des vestiges de voûtes d'ogives en pierre, puis en brique. Aujourd'hui, la charpente du toit en appentis est visible. Sous cette charpente, une porte haute permet d'accéder au comble de l'église.

Le bras nord du transept conserve les vestiges d'un arc en plein cintre reposant sur un colonne adossée. Il devait faire la jonction entre l'absidiole et la voûte.

Un décor peint et sculpté de l'époque romane au 19e siècle :

Les chapiteaux de la croisée et des arcs doubleaux du transept constituent les derniers vestiges du décor roman de l'église. Ceux du transept présentent une grande finesse d’exécution et un foisonnement de détails absents des chapiteaux des piles de la croisée. Les différences stylistiques entre les chapiteaux indiquent qu'il y a eu plusieurs campagnes de décoration dès l'époque romane, ou du moins plusieurs ateliers de sculpteurs.

Le décor sculpté se porte aussi sur certains modillons du clocher. Du côté nord-est et nord-ouest, un quadrupède et deux personnages portant les bras au ciel sont visibles. Un autre modillon, supprimé lors de la restauration du clocher, représentait un animal fantastique la gueule ouverte.

En ce qui concerne le décor peint, il se cantonne au chœur de l'église. Là, des motifs de fleurons, de rinceaux, de croix, de points et de losanges ont vraisemblablement été appliqués au pochoir. Quant à la voûte, elle porte un décor de ciel étoilé.

Plusieurs armoiries peintes, faisant partie d'une litre funéraire, sont encore visibles sur l'édifice. Elles sont situées à l'intérieur sur le mur nord de la nef, le transept sud, le transept nord et le bas-coté sud. Les seules armoiries repérées à l'extérieur sont sur le mur nord-est du chœur à côté d'une fenêtre. Bien que les couleurs ont virées au fil des siècles, la blason de la famille Favreau (" d'azur à un chevron d'or et trois coquilles d'argent ") est encore identifiable, notamment au niveau du transept nord. Plusieurs générations de cette famille ont régné sur la baronnie de Doussay entre 1626 et la fin du 18e siècle. Quatre fois sur six, ce blason est associé à des armoiries non identifiées, chargées de trois chevrons, qui devaient appartenir à une épouse d'un membre de la famille Favreau. D'autres armoiries doivent exister dans l'église dissimulées sous le badigeon à la chaux.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

Toits
  1. ardoise
Étages

2 vaisseaux

Couvrements
  1. charpente en bois apparente coupole à trompes voûte en berceau brisé voûte en berceau
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : pignon découvert

  2. Forme de la couverture : toit en pavillon

  3. Forme de la couverture : toit conique

  4. Forme de la couverture : appentis

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier en vis sans jour

    Structure : en maçonnerie

Décors/Technique
  1. sculpture
  2. peinture

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Doussay , rue de l' Eglise

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: le Bourg

Cadastre: 1826 D 279, 2017 AL 12

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