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Grange, puis magasin d'embouteillage
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Lurbe-Saint-Christau
Historique
Cet édifice, proche de la chapelle et de l'emplacement de la nouvelle buvette et des Bains Vieux, , est absent du plan cadastral de 1846. Il est vraisemblablement construit pour la comtesse et le comte de Barraute durant leur grande campagne de travaux vers 1849-1850. Il apparaît sous un aspect proche de sa physionomie actuelle sur une lithographie publicitaire de la fin du 19e siècle ainsi que sur les cartes postales du début du 20e siècle.
Probablement utilisé comme grange à l'origine, il abrite les magasins d'embouteillage dès lors que l'eau de Saint-Christau est commercialisée. Les eaux ferro-cuivreuses des sources des Arceaux et du Prieuré sont en effet mises en bouteille pour être consommées sur place (en pré ou post-cure) ou expédiées pour des traitements au moins depuis 1892, comme en témoignent les étiquettes et encarts publicitaires.
Il n'est pas fait mention de l'édifice dans les inventaires faisant suite aux Première et Seconde Guerre mondiales dressés par les architectes Jules puis Fernand Noutary. Cela laisse supposer qu'il ne représente pas d'intérêt pour les troupes parce qu'il est dépourvu de logements exploitables pour accueillir les blessés.
Plusieurs épisodes de pollution bactériologique ont conduit à des fermetures temporaires de l'activité thermale dans les années 1930. Rachetées au même titre que le reste du domaine par la Société Thermale de Saint-Christau en 1951, les sources de Saint-Christau sont répertoriées parmi les eaux minérales françaises en 1961. Entre 1958 et 1988, la production oscille entre 21.000 et 25.000 bouteilles par an, atteignant même un apogée de 30.000 bouteilles en 1959, le tout sans publicité et avec vente exclusive sur place ou en pharmacie.
Racheté avec la station par la famille Barthélémy à partir de 1964, l'édifice constitue un entrepôt jusqu'à l'arrêt de la commercialisation des eaux en 1990. Il est toutefois toujours signalé dans le rapport du BRGM en 2000 avec une fonction de réserve et de "grange utilisée pour l'embouteillage".
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : milieu 19e siècle |
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Description
Adossé à un relief arboré du mont Turon-Vuspis, l'édifice de plan rectangulaire présente son pignon sur le parvis de la chapelle. Il est originellement implanté de façon perpendiculaire au vieil établissement thermal démoli depuis lors. En raison du relief, son soubassement est enterré sur l'élévation postérieure tandis qu'il compose un niveau à proprement parler du côté de son élévation principale. Ce soubassement, qui comprend une extension en béton percée de deux baies, abrite les chaînes d'embouteillage tandis que l'étage supérieur, accessible depuis le haut de la butte, accueille un hangar technique avec diverses machines agricoles.
L'édifice à vocation utilitaire est percé de peu de baies, la façade principale comprenant un petit oculus dans le pignon, une baie au rez-de-chaussée et deux baies dans le soubassement, l'élévation latérale comprenant deux fenêtres, et la façade postérieure ne comportant qu'une large ouverture technique en porte coulissante. De par formes dépouillées et ses matériaux, ce bâtiment témoigne des évolutions de l'architecture agricole vernaculaire entre le 19e siècle et les Trente Glorieuses.
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Lurbe-Saint-Christau , Route de Saint-Christau
Milieu d'implantation: isolé
Lieu-dit/quartier: Saint-Christau
Cadastre: 2019 OA 284