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Manoir de la Durandière, puis château du Bois-Coudray
Historique
Le manoir de la Durandière apparaît dans des sources textuelles en 1383. Jusqu'à la Révolution, il dépend du château de Marsay (aussi orthographié Marçay) à Chouppes. En 1473, Jean Grimaud (ou Grimault) est signalé comme propriétaire de la Durandière après son mariage avec Marguerite de Marsay. Une partie du manoir, encore conservée aujourd'hui, date de cette époque. Ces vestiges sont visibles sur l'aile sud-est sous la forme d'une croisée et de deux fenêtres, l'une rectangulaire et l'autre carrée, à l'encadrement mouluré. Il s'agit certainement de l'ancien logis.
Aux siècles suivants, au moins trois familles ont régné sur le manoir : des Écotais jusqu'en 1627, de Beauregard au 17e siècle, et de la Garde, signalée en 1712. Au cours du 18e siècle, un pigeonnier-porche, accosté d'une porte piétonne, est construit à l'entrée de la cour carrée.
Les matrices du cadastre indiquent que le marquis Joseph Marie Louis Frotier de la Messelière est propriétaire des lieux en 1826. Ses descendants conservent la Durandière, ainsi que Mondon et la Poquetière, jusqu'au début du 20e siècle. En 1845, Eugène Frotier de la Messelière fait construire la grande habitation à étage, couverte d'un toit d'ardoise, à proximité de l'ancien manoir. Ce nouveau logis, de style néoclassique, reçoit le nom de "Bois-Coudray" (cette dénomination apparait à plusieurs reprises dans les sources, notamment dans les recensements communaux, avant de disparaître).
Entre 1921 et 1945, Alcide Leclerc est propriétaire du domaine. Il appartient ensuite à Henri Chaînet pendant un an, puis à Aimé Leclerc. Pendant cette période, probablement dans les années 1930 ou 1940, une maison a été construite à l'angle ouest de la cour de la ferme.
Aujourd'hui, l'ensemble du domaine est partagé en deux propriétés distinctes. Un mur a été construit parallèlement à l'aile sud-est de la ferme pour marquer cette séparation.
Détail de l'historique
| Périodes |
Principale : limite 15e siècle 16e siècle Principale : 18e siècle Principale : 2e quart 19e siècle (daté par source) Principale : 2e quart 20e siècle |
|---|---|
| Dates |
1845, daté par source |
Description
L'ensemble de bâtiments est situé au sud-ouest de la commune de Doussay. Les constructions sont réparties autour d'une cour carrée orientée nord-est/sud-ouest. Ils forment deux ailes, elles-mêmes constituées de plusieurs bâtiments en retour d'équerre. Le logis du château autrefois appelé "le Bois-Coudray" est isolé au sud-est de cette cour.
Le portail d'accès à la cour se trouve sur le côté sud-ouest. Il est accosté, à droite, par une porte piétonne murée, couverte d'un arc en plein cintre. Elle est aménagée sur une étable, au sud de la cour, dont le mur pignon présente plusieurs trous de boulins. Le logement de la ferme est situé à l'extrémité de l'aile nord-ouest, à l'angle occidental de la cour. Construit sur un plan en T, il est couvert de tuiles plates mécaniques et de tuiles creuses. Le toit est aussi muni d'une demi-croupe, côté sud. Attenant au logement, une ancienne dépendance a été convertie en logement. Elle conserve une porte coulissante du côté de la cour. Une grange se trouve à l'ange nord de la cour. Une partie de sa charpente repose sur quatre poteaux de bois. Côté cour, le bâtiment présente une porte charretière couverte d'un linteau en bois sur coussinets en pierre. Cette grange est attenante à un ancien chais, qui clos la cour sur son côté nord-est. D'après la tradition orale, la chapelle du manoir se trouvait à l'arrière de se bâtiment avant d'être détruite.
L'aile sud-est est constituée de plusieurs bâtiments dont l'ancien logis du manoir. Celui-ci conserve les traces de constructions les plus anciennes : sur son élévation nord-ouest, une fenêtre moulurée et rectangulaire est visible. Elle est partiellement masquée par une étable adossée au logis. L'élévation sud-est présente une croisée et une petite fenêtre carré, toutes deux murées. Sur l'encadrement mouluré de la croisée, aux angles supérieurs, deux petites fleurs à trois pétales et flanquées de feuilles agrémentent l'ouverture. Lorsque le logis du manoir fut déclassé en étable, quatre portes couvertes d'arcs en plein cintre ont été aménagées sur son élévation sud-est. À gauche du logis, un passage permettait de traverser l'aile sud-est de la ferme et de rejoindre le château depuis la cour carrée.
Le logis du château est construit sur un plan rectangulaire et s'élève sur quatre niveaux. Il présente un toit à croupe couvert d'ardoises. Son élévation principale, orientée vers le sud-est, est entièrement construite en pierre de taille. Le rez-de-chaussée surélevé est accessible par un escalier extérieur en fer-à-cheval. Cette façade dispose de cinq travées. Au rez-de-chaussée et à l'étage, la travée centrale est flanquée par deux paires de pilastres. Ceux de l'étage sont cannelés et portent une frise de triglyphes bordés de gouttes. Au-dessus, un fronton triangulaire décoré de denticules est ajouré par un oculus. Les deux fenêtres de la travée centrale sont couvertes d'arcs en plein cintre. Des fleurs inscrites dans des cercles sont visibles dans les écoinçons de la fenêtre de l'étage. Les autres fenêtres de cette façade sont couvertes en plein cintre au rez-de-chaussée, et de plates-bandes à l'étage. Le comble est éclairé par des lucarnes à ailerons. Sur la façade nord-ouest du château, le rez-de-chaussée surélevé est accessible par un escalier droit. Il est flanqué de deux tourelles hors-œuvre. La tourelle sud présente un chien sculpté sur la plate-bande couvrant une fenêtre.
Le puits de plan carré se trouve contre le mur de clôture délimitant la cour du château, au sud.
Détail de la description
| Murs |
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|---|---|
| Toits |
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| Plans |
plan rectangulaire régulier |
| Étages |
sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage en surcroît |
| Élévations extérieures |
élévation ordonnancée |
| Couvertures |
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| Escaliers |
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| Décors/Technique |
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Informations complémentaires
| Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
|---|---|
| Référence du dossier |
IA86009776 |
| Dossier réalisé par |
Maturi Paul
Chercheur associé à la Communauté de Communes des Vals de Gartempe et Creuse (2015-2016), puis à la Communauté d'Agglomération de Grand Châtellerault (2017-2024). |
| Cadre d'étude |
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| Aire d'étude |
Communauté d'Agglomération de Grand Châtellerault |
| Phase |
étudié |
| Date d'enquête |
2022 |
| Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Communauté d'Agglomération de Grand Châtellerault |
| Citer ce contenu |
Manoir de la Durandière, puis château du Bois-Coudray, Dossier réalisé par Maturi Paul, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Communauté d'Agglomération de Grand Châtellerault, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/ab207247-a899-4af4-a12b-2ded23f7a020 |
| Titre courant |
Manoir de la Durandière, puis château du Bois-Coudray |
|---|---|
| Dénomination |
manoir château |
| Parties constituantes non étudiées |
grange étable puits citerne cour mur de clôture portail toit à porcs |
| Statut |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , Doussay
Milieu d'implantation: isolé
Lieu-dit/quartier: la Durandière
Cadastre: 1826 E 319, 2017 ZZ 40, 41, 42