Église paroissiale Notre-Dame

France > Nouvelle-Aquitaine > Landes > Onard

La paroisse Notre-Dame est mentionnée dans le Liber rubeus du diocèse de Dax au milieu du XIIe siècle. De l'édifice roman primitif ne semblent subsister, outre le plan à vaisseau unique et abside en hémicycle, que les murs du chevet et quelques éléments de ceux de la nef, sans doute très remaniés à l'issue de la guerre de Cent Ans. Des peintures murales, figurant un cortège des Sept péchés capitaux et dont quelques vestiges furent relevés en 1892 sur le mur droit du chœur (Suau et Gaborit, 1998), furent exécutées à la charnière des XVe et XVIe siècles. Le collatéral nord, dépourvu d'éléments datants, est une adjonction tardive du XVIe ou du XVIIe siècle. La sacristie aux baies en arc segmentaire date certainement de la fin du XVIIIe siècle : la date 1776 est gravée au-dessus de sa porte extérieure.

Diverses réparations et modifications mineures sont entreprises dans la première moitié du XIXe siècle, comme un nouveau percement des fenêtres par l'entrepreneur André Bastiat en 1847 ou des travaux de décoration intérieure par le charpentier local Guilhaume Bastiat sous la supervision de l'architecte départemental Jules Sibien en 1854-1857 (travaux incluant l'arc-doubleau du chœur et la gloire qui décore toujours sa voûte). L'ancien clocher-tour, probablement du XIVe siècle, s'effondra en 1865 et fut remplacé, après l'échec d'un projet de l'agent voyer Hector Lespès (novembre 1865), par le clocher actuel en pierre d'Angoulême, érigé en 1869-1871 par l'entrepreneur Alexandre Freylon, de Villandraut (Gironde), adjudicataire le 11 avril 1869, sur les plans (février 1868) de l'architecte dacquois Roger Legrand. L'ensemble des baies a été repris dans le courant du XIXe siècle (en dernier lieu en 1847), de grandes fenêtres en plein cintre venant remplacer les petites baies rectangulaires primitives (à l'exception de deux conservées à l'extrémité occidentale des deux vaisseaux).

Périodes

Principale : 12e siècle (incertitude)

Principale : 16e siècle (incertitude)

Secondaire : 4e quart 18e siècle

Principale : 3e quart 19e siècle

Dates

1776, porte la date

1869, daté par source

Auteurs Auteur : Lacoste Germain

Germain Lacoste, maître-charpentier à Tartas (Landes) au milieu du XIXe siècle. Né le 25 octobre 1798 à Tartas et mort dans la même commune le 23 mars 1853 ; fils d'Alexandre Lacoste et de Claire Caz(e)aux ; marié à Tartas, le 20 novembre 1798 (30 brumaire an VII), avec Jeanne Villeneuve (appelée "Marguerite" dans son acte de décès) (Tartas, 27 novembre 1783 - Tartas, 6 mai 1817), blanchisseuse, fille d'Arnaud Villeneuve et de Jeanne Cazenave, dont il eut six enfants : Arnaud (1803-1803), Pierre (1809-1811), Claire (1810-1815), Guillaume (1812), Pierre (1815) et Suzanne (1816). Source : Geneanet ; AD Landes, LS 3 et 4 E 313/25-27.

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Lespès Jacques Hector Félix

Jacques Hector Félix Lespès, dit Lespès aîné, géomètre à Hinx (Landes) et agent voyer cantonal de Montfort. Né le 23 novembre 1815 à Baigts et mort le 7 décembre 1883 à Gamarde ; fils de Jacques-Jean Lespès, négociant, et de Marie Théodore Virginie Condom ; marié à Gamarde, le 11 juillet 1843, Marie Sylvie Raphaëlle de Aldaz (Saint-Sébastien, Guipuzcoa, Espagne, 20 juin 1820 - San Vicente, Saint-Sébastien, 20 novembre 1904), fille de Vicente Maria Longino de Aldaz, notaire à Saint-Sébastien, et de Marguerite Bague, dont deux enfants : Louise Marie Émilie (1844-?), Mme François Paul Duran, et Jacques Gustave Hector (1849-1920), agent-voyer à son tour.

, agent voyer (attribution par source)
Auteur : Bastiat André

Entrepreneur de charpenterie à Poyanne (Landes), puis "mécanicien" à Dax au XIXe siècle. Né à Poyanne le 5 août 1815 et mort à Dax le 25 décembre 1889 ; fils de Pierre Bastiat (1792-1868), charron, et de Marguerite Napias (1788-1867) et neveu de Guillaume Bastiat, charpentier. Marié à Poyanne, le 14 février 1844, avec Marie dite Anne Lélie Cazeils (Baigts, 20 octobre 1815 - Dax, 10 avril 1886), fille d'Étienne Cazeils et de Catherine Darrieu, dont quatre enfants nés à Poyanne : Catherine (1845-1847), Marguerite (1847-1934, en 1872 Mme André Barbé), Guillaume-Jules (1848-1913), constructeur mécanicien, et Jean-Baptiste (1850-1922). Source : AD Landes, 4 E 235/1, 4 E 235/2-7, 4 E 235/16 (Poyanne), 4 E 88/137 (Dax).

, entrepreneur de charpenterie (attribution par source)
Auteur : Bastiat Guilhaume

Guilhaume Bastiat, charron (1819-1837) puis (1846) charpentier à Onard (Landes) au XIXe siècle. Né à Poyanne le 22 nivôse an IV (12 janvier 1796) et mort avant 1862 ; fils de Pierre Bastiat (mort à Poyanne le 22 nivôse an IV / 12 janvier 1796, jour de la naissance de son fils), charron à Poyanne, et de Jeanne Duperier ou Duperié (morte à Onard le 26 janvier 1820), et oncle d'André Bastiat, charpentier. Marié en premières noces, à Onard le 20 mars 1818, avec Jeanne Delas (vers 1800 - morte en couches à Onard, 9 janvier 1841), fille d'Étienne Delas et de Jeanne Lalanne ; et en secondes noces, à Onard le 12 juin 1846, avec Jeanne Lannebère (Bastennes, 15 décembre 1817 - ?), domestique, fille de Jean Lannebère et de Françoise Cassen, et sœur de Pascal Lannebère, meunier (AD Landes, 4 E 208/5-8). Il eut dix enfants du premier lit : Pierre (1819), Jeanne (1820), Jean (1824), Agnes (1825), Jean (1829), Elisabeth (1831), Pierre (1833), Anne (1835-1916), en 1862 Mme Pierre Marsan, Étienne (1837) et Jeanne (1841-1841).

, charpentier (attribution par source)
Auteur : Sibien Jean Antoine Jules

Prénom usuel : Jules. Né à Nancy le 1er mai 1822, mort à Paris 8e (21, boulevard des Batignolles) le 4 décembre 1881. Élève de Labrouste, beau-frère de Dupuy, chef de division au ministère de l'Intérieur ; agent en chef, puis architecte du département des Landes jusqu'en 1859 (remplacé par Alexandre Ozanne) ; architecte diocésain d'Aire-sur-l'Adour à partir du 15 mai 1849 ; architecte de la Ville de Paris ; démissionne pour raison de santé le 26 octobre 1880 et accède à l'honorariat le 1er novembre suivant (J.-M. Leniaud, Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle) ; dit "architecte de la ville de Paris en retraite" dans son acte de décès. Fils de Claude François Sibien (1787-1840) et de Marguerite Bonheur (1793-1857), il épousa à Paris, le 3 mars 1851, Marie Léonie Deforge (1830-1882), dont il eut trois enfants. Il était le frère cadet de Nicolas François Louis Joseph Sibien (1814-1860), deuxième Prix de Rome d'architecture, architecte agent-voyer en chef du département des Landes, dont la fille Joséphine (1842-1896) épousa à Mont-de-Marsan en 1861 l'architecte landais Urbain Dupouy (1830-1890). Leur fils Jules-François Dupouy (1863-1893), petit-neveu de Jules Sibien, fut en 1890 le successeur d'Érasme Maumen comme architecte départemental des Landes.

, architecte diocésain (attribution par source)
Auteur : Legrand Roger

Architecte à Dax. Peut-être fils du plâtrier dacquois d'origine bordelaise Jean Legrand (1784-1859) et de sa seconde épouse Catherine Brocas (1796-1876), mariés en 1833. Si l'hypothèse est exacte, il serait le frère consanguin des entrepreneurs de travaux publics Jean (1808-1885) et Jacques Prosper Legrand (1810-1883) - ce dernier père de l'architecte Jean Legrand (1838-1897) - et le frère utérin de Victor Sanguinet (1820-1894), architecte de la Ville de Dax. Il est également possible que Roger Legrand, dont le nom n'apparaît pas dans les registres d'état civil de Dax, et l'architecte Jean Legrand (1838-1897) ne fassent qu'un et que Roger ne soit qu'un surnom destiné à le distinguer de ses homonymes dans la famille (son grand-père et deux de ses oncles paternels portaient le prénom de Jean). Le 22 janvier 1892, "M. Roger Legrand, architecte à Dax", obtint de la Ville de Dax une concession de deux mètres carrés au cimetière de Saint-Vincent, "au lieu où reposent les restes mortels de ses père et mère" (AD Landes, 2 O 659).

, architecte (attribution par source)
Auteur : Freylon Pierre dit Alexandre

Entrepreneur à Villandraut (Gironde) dans la seconde moitié du XIXe siècle. Né à Villandraut le 5 avril 1831 (déclaré sous le nom de Pierre) ; fils aîné du maçon Guillaume Freylon (Villandraut, 1800 - Villandraut, 14 décembre 1872) et de Marie Cadis (Villandraut, 1803 - Villandraut, 9 avril 1859) ; marié à Villandraut, le 26 avril 1854, avec Catherine Meynard (Villandraut, 6 mars 1835 - ?), marchande, fille d'Antoine Meynard et de Marie Bacque, aubergistes. Le couple eut deux fils nés à Villandraut : Antoine (14 novembre 1854 - Limoges, 12 mai 1888), métreur, et Pierre (12 juillet 1865). Sources : AD Gironde, E dépôt 4049, 4 E 13916/4, 4 E 9.

Pierre Freylon père est qualifié d'ouvrier maçon dans l'acte de son mariage (1854), d'entrepreneur de travaux publics dans celui de la naissance de son second fils (1865), enfin de "surveillant au chemin de fer" dans l'acte de décès de son fils aîné en 1888 à Limoges : son changement d'activité et de lieu de résidence est peut-être lié à une faillite de son entreprise. Il signe "Pierre Freylon" en 1854, mais "Adre Freylon fils" en 1865. Son surnom "Alexandre", sous lequel il est connu comme entrepreneur, a donc été adopté entre ces deux dates. En 1885, date à laquelle son fils cadet Pierre, "employé des travaux publics", fait son service militaire (1R 422, Limoges, registres matricules), la famille est installée à Limoges (21, nouvelle route d'Aixe), de même qu'en 1888, au moment de la mort d'Antoine. Le décès de Pierre "Alexandre", en revanche, n'apparaît pas dans les tables décennales de la ville pour les décennies suivantes.

, entrepreneur (attribution par source)

Les parties anciennes de l'édifice sont bâties en moellon de calcaire enduit, le clocher en pierre de taille (grès), sa flèche comprise. Le vaisseau rectangulaire ouvre à l'est sur un chœur en abside semi-circulaire, épaulé au nord par une sacristie. Le mur nord de la nef est percé de deux grandes-arcades appareillées en plein cintre donnant accès à un collatéral de même longueur. Tous deux sont couverts de fausses voûtes de plâtre en plein cintre. Une tribune en bois s'appuie sur le mur antérieur de la nef. A l'ouest, le clocher-tour carré, hors-œuvre, est couvert d'une flèche en pierre cantonnée de pyramidions.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

  2. Matériau du gros oeuvre : grès

    Revêtement : enduit

  3. Mise en oeuvre : moellon

  4. Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
  1. tuile mécanique, pierre en couverture
Plans

plan allongé

Étages

2 vaisseaux

Couvrements
  1. voûte en berceau plein-cintre cul-de-four
Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

  2. Forme de la couverture : appentis

  3. Forme de la couverture : flèche polygonale

  4. Partie de toit : croupe ronde

Décors/Technique
  1. vitrail (étudié)
  2. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : feuille


Précision sur la représentation :

Chapiteaux à feuilles aux colonnes des portes nord et sud du clocher ; culots à fleurettes quadrifoliées, croissant et volutes à l'intérieur du porche. Décor sculpté en plâtre polychrome sur le cul-de-four du chœur (1854-1857), sur fond peint bleu semé d'étoiles dorées : la colombe du Saint-Esprit dans une gloire de rayons, de nuées et d'angelots. Décor de caissons à rosaces en relief sur l'arc-doubleau du chœur.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Landes , Onard

Milieu d'implantation: en village

Cadastre: 2014 C 372

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