Maison Sanchette puis Maison La Douane

France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Laruns

Partie intégrante de l'ensemble construit le long de la route nationale, la maison Sanchette apparaît sous ce nom dans la documentation iconographique vers 1864, notamment dans le plan dressé par l'ingénieur Turon cette même année pour la concession d'un terrain au dénommé Abbadie (futur hôtel Abbadie). Elle est donc vraisemblablement édifiée au début des années 1860, ce dont atteste son mode constructif cohérent avec les autres bâtisses de cette voie et relevant d'un plan d'alignement établi à cette période.

A la fin du 19e siècle, la famille Sanchette, qui dénombre plusieurs foyers aux Eaux-Chaudes dont cette maison, sollicite le conseil municipal pour obtenir des aides ou l'autorisation de maintenir au foyer ses fils appelés sous les drapeaux. Une première demande en 1887, pour compenser une absence de 28 jours de Jean Sanchette, est rejetée, mais en 1888, la commune accorde le maintien chez lui de Jean-Pierre Sanchette, allié Gaspalou de Laruns, car sa famille se compose de huit enfants, dont deux muets et certains en bas-âge.

L'appellation actuelle "Maison La Douane" vient du fait que la barrière de douane était implantée à côté de cette construction au début du 20e siècle, ce qu'illustrent des cartes postales anciennes. Mais les locaux de la douane étaient en réalité installés dans la bâtisse lui faisant presque face, autrefois nommée maison Bussy.

Comme la plupart des constructions du bourg, la maison Sanchette faisait à l'origine office de pensions pour voyageurs. Elle continue de remplir ces fonctions en accueillant désormais des appartements de tourisme, refaits à neuf dans les années 2010.

Périodes

Principale : 3e quart 19e siècle

Première bâtisse bordant le côté droit de la route nationale en arrivant d'Espagne, cette maison appartient à une série d'édifices mitoyens se référant à la fois au modèle urbain et à l'architecture vernaculaire ossaloise.

Son élévation sur la route nationale, en pierres apparentes pour le soubassement et en moellons recouverts d'enduit à partir du premier étage, se compose de trois travées, deux étages et un niveau de combles. Selon le même modèle que les maisons voisines (telle l'ancienne maison Calou), la porte d'entrée alterne avec des baies en porte-fenêtre.

Les encadrements de baies, relativement soignés, sont en pierre de taille bouchardée provenant des carrières locales. La couverture d'ardoises pyrénéennes est agrémentée de lucarnes en chien-assis, caractéristiques de l'architecture vernaculaire. Les volets à persiennes bleus contrastent avec l'enduit crème des élévations. Les appartements, s'organisant autour d'un escalier distributeur, sont entièrement rénovés.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : pierre

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

Toits
  1. ardoise
Plans

plan carré régulier

Étages

2 étages carrés, étage de comble

Élévations extérieures

élévation à travées

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

Escaliers
  1. Emplacement : escalier dans-oeuvre

    Forme : escalier tournant à retours avec jour

    Structure : en charpente

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Laruns , Bourg

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Eaux-Chaudes

Cadastre: 2018 BE 56

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