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Haut fourneau, affinerie, martinet, moulin à blé dit Forge de Forgeneuve, puis laiterie
France > Nouvelle-Aquitaine > Dordogne > Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert

Vue du haut fourneau, depuis le Bandiat.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Plan de Forgeneuve de 1786, reproduit en 1862 (collection particulière).
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin, (c) Bibliothèque nationale de France

Extrait du plan cadastral de Javerlhac-et-le-Chapelle-Saint-Robert, section B 1, parcelles 302-309, 1826.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin, (c) Archives départementales de la Dordogne

Extrait du plan pour la règlementation du régime des eaux de Forgeneuve, levé en 1867.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin, (c) Archives départementales de la Dordogne

Dessin aquarellé de la forge par L. Chaumette, paru dans le mémoire de Pijassou, 1954.
Chaumette L., Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin, (c) Archives départementales de la Dordogne

Photographie de la forge par Edmond Peyronnet en 1955.
Peyronnet Edmond, Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, photographie de 1981.
Sütterlin Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, halle de coulée, photographie de 1981.
Sütterlin Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Dessin des bâtiments de Forgeneuve présents depuis 1826, 1867 et ceux détruits depuis, sur vue aérienne de 2018 (Google).
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Vue d'ensemble.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Vue du haut fourneau, depuis le Bandiat.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, vue depuis le Bandiat.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, façade est.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, vue de 3/4.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, couverture et plateforme.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, canal des roues motrices, vue depuis le sud.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, canal des roues motrices, vue depuis le nord.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, élévation est.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, roue nord.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, ouverture pour le passage de l'arbre de la roue sud.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, vue intérieure de la halle.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, embrasures de coulée.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, embrasure de coulée.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, embrasure de coulée nord.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, embrasure de coulée sud.
Grollimund Florian
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Haut fourneau, cuve.
Rivière Philippe
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Haut fourneau, ouverture de passage de la roue nord.
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Haut fourneau, embrasure des vents (nord).
Rivière Philippe
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Haut fourneau, embrasure du soufflet nord.
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Haut fourneau embrasure du soufflet sud.
Grollimund Florian
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Haut fourneau, emplacement du soufflet sud.
Grollimund Florian
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Haut fourneau, détail du corbeau gravé.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, corbeau gravé de la halle.
Grollimund Florian
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Haut fourneau, halle : entrai de la charpente et marque sur l'arbalétrier.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, fosse de coulée découverte en fouilles.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, ancienne cuve de coulée des canons.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Haut fourneau, ancienne cuve de coulée des canons.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Canal d'amenée.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Canaux de fuite.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Pont.
Grollimund Florian
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Pont, détail de l'éperon.
Grollimund Florian
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Déversoir.
Grollimund Florian
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Demeure du maître de forge, façade postérieure.
Grollimund Florian
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Maison du maître de forge.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Demeure du maître de forge, façade principale.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Demeure du maître de forge, façade principale, détail des baies.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Demeure du maître de forge, pavillon de jardin.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Ancienne halle à charbon.
Grollimund Florian
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Canon et stelle commémorative.
Grollimund Florian
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Église de Busserolles, verrière de Saint Éloi représentant la forge de Forgeneuve.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Église de Busserolles, verrière de Saint Éloi représentant la forge de Forgeneuve, détail.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Pont sur le Bandiat.
Rivière Philippe
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Paysage en bord de Bandiat.
Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Paysage en bord de Bandiat.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin

Paysage en bord de Bandiat.
Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
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Titre : Haut fourneau, affinerie, martinet, moulin à blé dit Forge de Forgeneuve, puis laiterie
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Auteur de l'oeuvre : Toufaire Pierre
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Période : 2e moitié 18e siècle
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Protection : inscrit MH (1976/12/31)
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Localisation : Dordogne , Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert
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Type de dossier : Dossier d'oeuvre architecture
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Aire d'étude : Parc naturel régional Périgord-Limousin
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Phase du dossier : étudié
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Date d'enquête : 2018
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Auteur du dossier : Grollimund Florian , Decoux Jérôme
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Copyright : (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Historique
La forge de Forgeneuve est mentionnée dès le milieu du 16e siècle. Elle appartient aux Coquet, maîtres de forge au 17e siècle, puis, au début du siècle suivant, à la famille Couhé de Lusignan. Elle produit alors essentiellement de la fonte en gueuse et des ustensiles ménagers.
En 1750, le fief avec sa "forge, fourneau, moulin et métairie", le tout en "très mauvais état", est acquis par le marquis de Montalembert pour 27 600 livres. Montalembert acquiert également les forges voisines de Bonrecueil, de la Chapelle et de Jommelières, afin de fabriquer des pièces d’artillerie pour l’Arsenal de Rochefort. A Forgeneuve, il recrute un maitre mouleur, Antoine Mallary (ou Vallary, Allary ou Valaric) et modernise l’outil de production, établissant deux foreries de canons vers 1753, ainsi que deux hauts fourneaux accolés. Cédée en 1762 à Paul de Montalembert, la forge est dirigée par le maître de forge François Guyon.
En 1774 la forge est vendue 40 000 livres au comte d'Artois. Elle est alors décrite en ces termes par le maître de forges François Delapousge dans son rapport à l'Intendant de Guyenne : "elle est assortie de deux magnifiques et très solides fourneaux des mieux bâtis et tout nouvellement construits, où l'on pourra fondre gueuzes, canons, mortiers et tout ce qu'on voudra". Acquise par Louis XVI en 1776, la forge fait l’objet de travaux conduit en 1778 par Pierre Toufaire, ingénieur ordinaire des ports et arsenaux de la Marine. En 1782, des lettres patentes élèvent Forgeneuve (et sa voisine Ruelle, en Charente) au titre de "Manufactures royales". Ce privilège permet d'assurer un approvisionnement en bois et en minerais tout en protégeant le transport des produits fabriqués (canons et pièces d'artillerie) à destination du port de Rochefort. Ce statut particulier se poursuit sous la Révolution, l'État conservant et entretenant l'ensemble architectural et mobilier (maison, forge, forerie, halle à charbons).
La forge est inactive dans la première moitié du 19e siècle. En 1867, le colonel Dominique Dutemps du Gric, directeur des fonderies de Ruelle, envisage, "dans un avenir peu éloigné", de remettre en activité le site, en appui de Ruelle. Finalement, l'État se sépare du site qui devient, en 1870, la propriété de la famille Mousnier. Après un aménagement des hauts fourneaux (préservés dans leur enveloppe extérieure, maçonneries et halle), Forgeneuve est alors utilisée pour produire de la chaux. Au début du 20e siècle, le site devient une laiterie-beurrerie, dont l'activité s'arrête avant la seconde Guerre Mondiale.
En 1955, Edmond Peyronnet décrit un site à l'abandon, conservant "la roue motrice, la maçonnerie des hauts fourneaux surmontée d'arbustes". En 1976, le double haut fourneau et les ponts sont protégés au titre des Monuments historiques (inscription du 31 décembre). Il fait, depuis lors, l'objet de restaurations, d'entretien et de visites. Plus récemment (2018), des fouilles archéologiques ont mis au jour une fosse et sa cuve en bois à mouler les canons.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 2e moitié 18e siècle |
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Dates |
1753, daté par source 1766, porte la date 1778, daté par source |
Auteurs |
Personnalite :
Montalembert Marc-René, commanditaire (attribution par source) Auteur : Toufaire Pierre, conducteur de travaux (attribution par travaux historiques) Personnalite : Guyon François, commanditaire (signature) |
Description
La forge de Forgeneuve est située sur le Bandiat, en aval du bourg de Javerlhac. Elle est alimentée par un canal dérivé d'une seconde déviation du Bandiat. Les eaux en aval de la forge se rejoignent après un double pont à éperons (visible sur le cadastre de 1826).
De la forge du XVIIIe siècle, le double haut fourneau et sa halle sont les derniers témoins de l'activité passée. Bâti en calcaire et pierre de taille, le fourneau conserve le canal des eaux pour les roues (une a été restaurée) côté est. À l'intérieur, sa base est percé de quatre ouvertures en arc brisé : côté canal pour les soufflets, côté ouest pour la coulée de la fonte en fusion. Sur l'un des corbeaux (abîmé) soutenant la charpente est gravé : F. GUYO M*D*F 176 [manque] sans doute pour François Guyon, maître de forge à Forgeneuve à partir de 1766.
L'ensemble est surmonté d'un garde-corps ouvert côté ouest, vestige de la rampe d'accès au "gueuloir" pour charger minerai de fer et charbon. Les eaux de pluie s'évacuent de cette terrasse au moyen de gargouilles en forme de fût de canon.
Au nord, se trouve l'ancienne halle à charbon reconvertie il y a peu en habitation.
En partie ceinte d'un muret de clôture, l'ancienne maison du maître de forge conserve des ouvertures à chanfrein droit et concave.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Couvertures |
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Énergies |
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État de conservation |
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Informations complémentaires
Extraits d'archives
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA24005174 |
Dossier réalisé par |
Grollimund Florian
Chercheur communauté de communes Médoc-Estuaire (2013-2015). Chercheur PNR Périgord-Limousin (2016-2020). Decoux Jérôme chargé du patrimoine industriel au service de l'inventaire du patrimoine, région Limousin (2012-2015) puis Nouvelle-Aquitaine (depuis 2016) |
Cadre d'étude |
|
Aire d'étude |
Parc naturel régional Périgord-Limousin |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2018 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin |
Citer ce contenu |
Haut fourneau, affinerie, martinet, moulin à blé dit Forge de Forgeneuve, puis laiterie, Dossier réalisé par Grollimund Florian, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/f0c9dc91-91a6-4106-b1c6-31138e234ea5 |
Titre courant |
Haut fourneau, affinerie, martinet, moulin à blé dit Forge de Forgeneuve, puis laiterie |
---|---|
Dénomination |
haut fourneau affinerie martinet moulin à blé |
Appellation |
Forge de Forgeneuve |
Destination |
laiterie |
Parties constituantes non étudiées |
demeure grange jardin pavillon de jardin mur de clôture pont |
Statut |
|
---|---|
Protection |
|
Intérêt |
|
Documents d'archives
Contrat de bail et de construction de la forge de Bonrecueil (1539)
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : J 2520
ISBD/Commentaire :
Contrat de bail et de construction de la forge de Bonrecueil de François de Marcillac à Pierre et Étienne Sonnelyn, maîtres de forge à Rougnac et Javerlhac (Forgeneuve) (22 novembre 1539).
Contrat de bail et de reconstruction de Forgeneuve (1763)
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : 2 E 1853 - 152 (17)
ISBD/Commentaire :
Contrat de bail et de reconstruction de Forgeneuve par Paul de Montalembert à François Guyon, maître de forge (7 et 10 juin 1763).
Mémoire de François Delapousge, maître de forge (1774)
Lieu de conservation : Archives départementales de la Gironde, Bordeaux
Côte : C 1598
ISBD/Commentaire :
Correspondance de de Fargès, Esmangart, Dupré de Saint-Maur et Boutin, intendants de Bordeaux, avec les ministres Terray, Berlin, Taboureau, de La Boullaye, Necker, d'Ormesson et de Colonia, et les subdélégués. Contient le mémoire de François Delapousge, maître de forge (1762-1784).
Ponts et chaussées pour Jumilhac et Javerlhac (1865-1934)
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : 7 S 49
ISBD/Commentaire :
Ponts et chaussées. Règlements des établissements hydrauliques sur les communes de Jumilhac et de Javerlhac : plans set courriers, 1865-1934.
Documents figurés
Plan de la forge de Forgeneuve (1786)
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
Côte : NUMP-11460
ISBD/Commentaire :
LACOUR A. "Notice sur la fonderie impériale de Ruelle sur Touvre", Aide-mémoire de l'Artillerie navale, Imprimerie nationale, Paris : 1862.
Périodiques
Notice sur Forge-Neuve (1870)
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
Côte : Document numérique : NUMP-691 (1870)
ISBD/Commentaire :
LESCOT. "Les établissements impériaux de la marine française". Revue maritime et coloniale, ministère de la marine et des colonies, 1870, p. 163-164.
VERNEILH « Les anciennes forges de la région de Périgord » (1876)
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : non coté
ISBD/Commentaire :
VERNEILH Jules (de). « Les anciennes forges de la région de Périgord », Revue des sociétés savantes de la France et de l’étranger, 1876.
Bibliographie
MONTALEMBERT Mémoire historique sur la fonte des canons de fer ; pour servir à la connaissance des traités que le Marquis de Montalembert a passés à ce sujet avec la Marine, depuis l’année 1750 (1758)
Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France, Paris
Côte : non coté
ISBD/Commentaire :
MONTALEMBERT Marc-René (marquis de). Mémoire historique sur la fonte des canons de fer ; pour servir à la connaissance des traités que le Marquis de Montalembert a passés à ce sujet avec la Marine, depuis l’année 1750, Grange, Paris : 1758.
PIJASSOU L’ancienne Industrie du fer dans le Périgord septentrional du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle (1954)
Lieu de conservation : Archives départementales de la Dordogne, Périgueux
Côte : A 561
ISBD/Commentaire :
PIJASSOU René. L’ancienne Industrie du fer dans le Périgord septentrional du XVIIIe siècle au début du XIXe siècle. Mémoire de DESS dactylographié, Université de Bordeaux, 1954.
PEYRONNET Les anciennes forges de la région du Périgord (1958)
Lieu de conservation : Centre de documentation du patrimoine, service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel, Bordeaux
Côte : 24 14 PEY
ISBD/Commentaire :
PEYRONNET Edmond. Les anciennes forges de la région du Périgord, Delmas : Bordeaux, 1958.
La grande forge (1981)
Côte : non coté
ISBD/Commentaire :
SÜTTERLIN Christian. La grande forge, éditions d'Assailly, Paris : 1981 (rééd. 2012, 2017, 2019).
Les ingénieurs de la Marine au temps des Lumières. Les carnets de Pierre Toufaire (1777-1794) (2011)
Lieu de conservation : Bibliothèque municipale, Bordeaux
Côte : M.F. 43641
ISBD/Commentaire :
CHARPY Jacques. Les ingénieurs de la Marine au temps des Lumières. Les carnets de Pierre Toufaire (1777-1794), Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2011.
Grollimund, PNRPL, 2021
Mention : p. 68
Lieu de conservation : Bibliothèque francophone multimédia, Limoges
Côte : LIM 725 GRO
ISBD/Commentaire :
GROLLIMUND Florian, DECOUX Jérôme, VIGNAUD Jean-François, Parc naturel régional Périgord-Limousin, patrimoine industriel et artisanal, Le Festin, 2021, 112 pages.
Annexes
Vente de Forgeneuve (27 décembre 1750)
" Cejourd’hui vingt-septième du mois de dezembre mil sept cens cinquante après midy au château de Jomellières paroisse de Javerlhac en Périgord. Pardevant moy notaire royal soussigné présent les témoins cy après nommés ont été présent maître Pierre de Couhet de Luzignan, chevallier seigneur de Forgeneufve, demeurant en la maison noble de Forge neufve dudit Javerlhac, messire Jean Thomasson de Pouzac, chevallier seigneur de Plemont, tant en son nom propre et en vertu du pouvoir à luy donné par dame Marie-Suzanne de Couhet de Luzignan son épouze, par leur contrat de mariage du 22 février 1743 reçu par Pichon notaire royal [...] délaisse comme par ces présentes, ils délaissent à titre d’hypotèque, engagement ou anticrèze à haut et puissant seigneur Marc-René marquis de Montalembert, chevalier seigneur de Maumon, baron de Saint-Amant, seigneur de La Vigerie et autres lieux, mestre de Campt de cavallerie, gouverneur pour le roy de Villeneuve d’Avignon, chevailler de l’ordre royal et militaire de saint Louis, de l’Académie royalle des Sciences, demeurant à Paris rüe Neuve des Bons Enfans, paroisse Saint-Eustache, présnt stipulant et acceptant scavoir est le fief apellé de Forge neufve, scitué en la paroisse dudit Javerlhac, consistant en un corps de logis, maisons, granges, cour, jardins, terres, vignes, bois, garennes et preds de rézerve, forge, fournaux, moulin et métairie dépendant dudit fief avec touts les cheptaux de quelle espèces qu’il soient, semences, outils aratoires, comme le tout se comporte et est actuellement et a dû être jouit et possédé par lesdits seingeur et damoiselles hypotéquants et leurs autheurs et générallement tout ce qui leur apartient dans ladite paroisse de Javerlhac et dans celle de Teyjat sans sy rien rézerver ny retenir, avec pouvoir et entière liberté audit seigneur marquis de Montalembert, d’y faire touts les bastimens, constructions nouvelles, réparations et améliorations qu’il jugera à propos [...]
et d’autant que ladite maison, corps de logis, forge, fournau et moulin [fol.3] sont en très mauvais état, il a été convenu qu’il en seroit fait procès-verbal par le notaire soussigné et que lesdits seigneur et demoiselles hypotequants seront tenus en cas de retrait des susdits biens de remboursser audit seigneur marquis de Montalembert, non seulement ladite somme de vint-sept mil six cent livres frais mise et loyaux coûts des présentes ; mais toutes les réparations, améliorations et augmentations de bâtimens, fourneaux et de quelques natures et espèces quelles soient qu’il aura faites à ladite maison, forge, fournau, moulin, écluze, métairie, domaines et héritages, compozant ledit fief sur le pied quelles auront coûté et en conformité des prix-faits et quittances qu’il raportera des ouvriers qui auront faits lesdites réparations et augmentations [...]
en présences de maître François Delapousge, juge de la juridiction de Feuillade et de Pierre Barreau, maître mouleur, habitant du village de Charboutières, paroisse de Cerf, témoins connus qui ont signé avec lesdites parties...
Extrait du minutier Boyer (Archives départementales de la Dordogne, 3 E 3781, pièce 75)
Procès-verbal de visite de Forgeneuve (29 décembre 1750)
« Cejourdhuy vint-neuf du mois de descembre mil sept
cent cinquante avant midy, dans la cour du lieu noble de Forge Neufve,
paroisse de Javerlhac. Pardevant moy notaire royal soussigné, présent les
témoins cy après nommés ont été présent et personnellement constitués en leurs
personnes maître Pierre de Couhet de Luzignan, chevalier seigneur de Forge
Neufve, demeurant au présent lieu, maître Jean Thomasson de Ponzac, chevalier
seigneur de Plamon, habitant du château de Plamont, paroisse de
Saint-Germain-des-Preds, damoiselle Anne de Couhet de Lizignan, damoiselle de
Savignac, habitante du château d’Argentine paroisse de Baussac et maître Eymery
Astelet, chevalier seigneur de Puygombert, Joumelières et autres lieux, au nom
qu’il agit, habitant de la ville d’Angoulême, d’une part.
Et haut et puissant seigneur Marc-René marquis de
Montalembert, chevalier seigneur de Maumon, baron de Saint-Amant, seigneur de
Jugnac, La Vigerie et autres places, mestre de Campt de cavalerie, gouverneur
pour le roy de Villeneuve d’Avignon, chevallier de l’ordre royal et militaire
de saint Louis, de l’Académie royalle des Sciences, demeurant à Paris rüe
Neufve des Bons Enfans, paroisse Saint-Eustache d’autre part.
Lesquelles parties a été dit que ledit seigneur et
Lesquelles parties a été dit que ledit seigneur et damoiselle de Couet et de Plamont et de Joumelières aroient délaissez à titre
d’angagement d’ypotèque ou antiereze ? audit seingeur marquis de
Montalembert le fief, corps de logis, moulins, fourneau, forge et
domaine de la Forge Neufve par contrat du vingt-septième du présent mois, reçu
par nous. Lesquels fiefs, corps de logis, maisons, granges, fourneau, forge,
[v] moulin et domaine sont en si mauvais état qu’ils en sont inhabitable et
pour l’établir, il fut convenu par clauze expresse tnsérée dans ledit contrat
que porcès-verbal en serait fait pardevant nous en conséquence, lesdits
seigneur marquis de Montalembert, de Couet, de Plamon, de Joumellières, de
Monselle de Couet nous ont conjointement ? requis vouloir faire et dresser
procès-verbal de l’état desdits corps de logis, maison, granges, fourneaux,
forge, moulin dépendant dudit fief de Forge Neufve. Ce que nous leurs avons
accordé sur le champs en leur présence, conssentement et assistance, ainsi
qu’il suit.
Premièrement avons remarqué que la porte d’entrée de ladite
cour est de très mauvaises tables ne pouvant servir, de là somme entréz dans le
corps de logis et dans la salle basse d’iceluy par une porte très mavaise,
ladite salle et la cuisine pavée de petits cailloux, avons remarqué
qu’il y a une poutre dans ladite salle qui soutien le plancher de dessus qui
est cassée par un bout, soutenüe par un pied droit ou poutence, de là sommes
montéz dans les chambres hautes, lesquelles sont planchées de vilhes tables
pouries et rapiecées, toutes ne pouvant servir, toutes les fenêtres et
croisées tant desdites chambres hautes que basses d’un vieux bois poury sans
aucune vitres tant lesdits planchers que croisées et fenêtres ont bezoin d’être
refaites et vitrées à neuf, les greniers aussi planchés de vielhes tables ayant
bezoin d’être refaits et la charpente fort vielhe ayant bezoin d’être
recouverte, les murs du costé du Bandiat fenus du haut au bas menassent de
ruine, [fol. 2] l’écurie sans porte ny fenêtres, sans ratellier ny menjeoir, la
grange et étables qui sont dans ladite cour en très mauvais état, de là avons
été sous la halle du servant à metre le charbon, laquelle est en très
mauvais état, découverte environ un quart d’icelle sans tuile, de là avons
été sur ledit fourneau, lequel ne peut servir et s’est presque démolis
du costé de la forge ayant bezoin d’être refais, ledit fourneau sans
aucun souflets ny instrument servant audit fourneau, de là avons passé sur la
forge qui est au-dessous contigüe audit fourneau, laquelle est sans aucune
sorte d’instrument pour son uzage, pas même d’enclume, gros marteau,
les cheminées démolies ny ayant que le drôme et un mauvais arbre de gros
marteau ne pouvant servir, gembages pouris, rien ne pouvoit servir, la
couverture menassant de ruine, partie s’étant écrasée faute de lattefeuille,
l’empalement tant de ladite forge que celuy du fourneau et leurs achanaux ne
pouvant plus servir et ont bezoin d’être refaits à neufs, la bedière presque
démolie, de là avons étés dans ledit moulin cy devant à deux roües et
deux meules qui de présent ne torne plus et est sans habitation à cauze de
son mauvais état, les empalements, pailes, roües et achenaux ne pouvant servir
et ont bezoin d’être refait à neuf, le pressoir à huile, sa roüe, achenaux,
paile et empalement démoly, l’écluze et étant en très mauvais état, la petite
maison servant pour les maneuvres et la grange y joignant en mauvais état,
ayant bezoin de recouvrir, les murailles du jardin presque démolies et la
fuye en mauvais état*, dont et du tout nous [fol. 2v] avons fait et dressé
notre procès-verbal, sur lesdits lieux duquel lesdit seigneur marquis de
Montalembert, de Couet, de Plamon et de Joumellières nous ont requis acte que
nous leurs avons octroyé, en présences de François Delapousge, juge de
Feuillade, habitant de la forge de Rudeau paroisse de Saint-Sulpice et de
Pierre Barrau, maître mouleur habitant du village de Charboutière paroisse de
Cerf, témoins connus qui ont signé avec lesdites parties *et avons aussi
remarqué que les ponts servant à passer en deçà et au-delà du Bandiat ont
bezoin d’êtres refaits. De Couhé
Plamont Jomelière Le Marquis de Montalembert
Pierre Bareaud[1] Delapoûge
Anne de Couhe de Savignac
Boyer,
notaire royal
Contrerollé à Nontron le 8 janvier 1751
Extrait du minutier Boyer (Archives départementales de la Dordogne, 3 E 3781, pièce 76)
[1] Peut-être issu de la famille de fondeurs de cloches en Charente (cf : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102464j.image.r=BARRAUD.f471.hl)
Extraits du Mémoire historique sur la fonte des canons de fer... depuis l'année 1750, par le marquis Marc-René de Montalembert (1758)
[…] Sur ces assurances le Marquis de Montalembert partit de Paris au mois de juin 1750, pour aller passer son traité à Rochefort, vis-à-vis de M. le Normand, alors Intendant de la Marine en ce port ; cet Intendant étoit chargé des pouvoirs du ministre à cet égard, il devoit aussi passer des marchés avec M. Bertin, propriétaire de forge d’Ans, près Périgueux, et avec M. le comte de Brassac, propriétaire de la forge de Combier, située dans sa terre de la Rochebeaucourt en Angoumois....[p.8]
Cette augmentation de travail le mit (comte de Roffignac) d’autant plus dans la nécessité de s’accommoder avec les fermiers des fourneaux voisins, tant de leurs forges que de leurs provisions ; ces maîtres de forge étoient les sieurs Lapouge, oncle et neveu, fermiers des forges de Rudeauet Bonrecueil, et le sieur Benaud fermier de la forge de Jomelière… [p. 13)]
[…] il promit (le ministre Rouillé] au Marquis de Montalembert de lui faire toucher d’abord les avances portées par son traité, et ensuite de lui donner 30 mille livres par mois. C’est sur ces assurances, et d’après l’entière confiance que le Marquis de Montalembert avoit au ministre qui l’employoit, qu’il se livra tout entier, et qu’il osa aller de l’avant de la façon qui va être expliquée. Le Marquis de Montalembert partit de Paris, et se rendit dans sa province au commencement du mois de novembre 1750. Le chevalier de Montalembert avoit été occupé depuis le mois de juillet, comme il a déjà été dit, à faire des achats de bois et de mines ; il avoit conclu avec le sieur Lavaut la cession de sa forge de Montizon, et il s’étoit occupé sur-tout des moyens de s’assurer les forges tenues par les sieurs Lapouge et Bainaud. Les sieurs Lapouge, oncle et neveu…
Il se détermina donc à conclure avec le sieur Bainaud aux conditions qu’il voulut, quelqu’exorbitantes qu’elles fussent : il lui donna 60 000 livres par-delà la valeur des bois et mines qu’il cédoit, et le sieur Bainaud lui abandonna la jouissance de la forge de Jomelière.
De cette façon, le Marquis de Montalembert se trouva paisible possesseur des forges de la Chapelle, Forgeneuve, Jomelière, Rudeau, Bonrecueil, Combier et Montizon, sans compter la plus importante, qui devoit être bâtie dans l’ancienne papèterie de Ruelle…
Mais il peut bien dire qu’il ne dût une situation si favorable à ses entreprises, qu’à son désintéressement, puisqu’en comptant les engagemens pris avec le comte de Roffignac, le comte de Brassac, les sieurs Lapouge et Bainaud, il avoit sacrifié 260 mille livres avant d’avoir fait un canon, ni commencé la construction d’aucune de ses forges… [p. 17]
" Ce n’étoit point assez que de s’être assuré de toutes ces forges, il falloit les mettre en état de fondre les plus gros canons. Pour cet effet le Marquis de Montalembert choisit les forges de Bonrecueil et de Forge-neuve, situées, l’une à la chûte des deux étangs de Rudeau et de Bonrecueil, qui sont la source de la rivière de Lizonne, et l’autre située sur le Bandiat. Ce fut au mois de Décembre 1750 qu’il y plaça des ouvriers pour disposer les matériaux ; car la saison ne permettoit pas de travailler à la maçonnerie : mais il est obligé de rendre compte ici des raisons qui l’engagèrent à préférer la forge de la Chapelle (appartenante au Comte de Roffignac) à celle de Forge-neuve, qui étoit à lui, pour y bâtir deux fourneaux. Cette singularité a besoin d’être justifiée.
Le comte de Roffignac voyoit avec une peine infinie que la forge neuve alloit devenir la plus belle de la province, et qu’étant aussi voisine de celle de la Chapelle, elle l’anéantiroit. Ces puissans motifs l’engagerent à mettre tout en œuvre pour déterminer le Marquis de Montalembert à donner la préférence à sa forge. Il lui représenta que la Chapelle étant plus près d’Angoulême, les canons seroient plus faciles à transporter, que les bois et les mines se rendroient également à l’une comme à l’autre, que l’habitation en étoit plus commode. Il sçavoit d’ailleurs que l’intention du Marquis de Montalembert n’étoit pas, à beaucoup près, de faire faire des canons toute sa vie. Il profita de cette connoissance pour lui dire que, lorsqu’il y auroit renoncé, lui, Comte de Roffignac ou ses enfans, trouveroient du moins leur forge en bon état, et qu’il se flatoit qu’avec la parenté et l’amitié qui régnoient entr’eux, le Marquis de Montalembert ne seroit pas fâché de leur avoir fait ce bien-là, et qu’enfin il devoit être bien indifférent de bâtir à Forge-neuve ou à la Chapelle, puisqu’il seroit toujours le maître de ce dernier endroit, tant qu’il en auroit besoin, comme s’il lui appartenoit.
Ce dernier motif étoit, à la vérité, le plus puissant de tous ; car, outre les bonnes intentions du Comte de Roffignac à cet égard, et qui n’auroient vraissemblablement pas changé, s’il eût vécu, il est certain que quiconque sera chargé d’une fabrication de canons dans cette province, aura sur le champ toutes les forges qu’il jugera à propos d’avoir, à moins qu’elles ne soient possédées par un fournisseur de canons comme lui, parce qu’il est en état de les faire valoir au prix fort au dessus de celui d’un simple maître de forge, qui n’a d’autre objet que de fondre des gueuses. Ainsi le Marquis de Montalembert, en créant des forges propres à fondre les plus gros canons à la Chapelle et Bonrecueil, pouvoit compter sur ses forges, quoiqu’elles ne fussent pas à lui, tant qu’il en auroit besoin, puisque personne autre qu’un fournisseur de canons ne pouvoit en donner le même prix que lui, et qu’il étoit trop sûr de la probité de M. Rouillé pour supposer un instant qu’il donnât jamais des canons à faire à qui ne ce soit dans des forges qui n’auroient jamais existé sans ses talens et les sommes considérables qu’il y alloit y dépenser. Il céda donc aux instances du Comte de Roffignac, avec d’autant plus de plaisir, qu’il crut pouvoir l’obliger sans faire rien qui pût jamais lui être nuisible, et ce fut à la Chapelle, et non à Forge-neuve, qu’il se décida pour y bâtir deux fourneaux, ainsi qu’à la forge de Bonrecueil. Il avoit toujours pensé que c’étoit sans aucune nécessité qu’on employoit 3 fourneaux pour la fonte des canons de 36 et de 24, et il avoit assuré le Ministre qu’avec deux il fondroit ces mêmes calibres, et qu’avec un seul fourneau il fondroit des canons de 18 et 22 : c’étoit une tentative fort importante, puisque les situations propres à établir des forges à 3 fourneaux étoient si rares dans cette province, par le défaut de la quantité d’eau nécessaire pour faire mouvoir les roues de 3 fourneaux.
Toute la magie de cette entreprise ne dépendoit que des dimensions du creuset ou de l’ouvrage, qu’il falloit augmenter assez pour contenir à la fois une plus grande quantité de matière en fusion : mais on aura de la peine à concevoir comment on n’a pas imaginé plutôt de la faire, lorsqu’on sçaura qu’il suffisoit d’augmenter l’ouvrage de 4 pouces en tout sens, et que cet ouvrage qu’on tenoit à 19 pouces de large, sans oser lui en donner 23, s’élargissoit peu de tems après, par l’action du feu, jusqu’à devenir large de plus 30. […]
La première preuve d’une théorie si simple se fit au fondage de Jomelière, qui fut commencé le 6 janvier 1751. Le sieur Bainaud, en cédant cette forge, l’avoit laissée approvisionnée pour y fondre 3 mois environ. Quoique le Marquis de Montalembert l’eût destinée à rester dans l’inaction, il étoit à propos d’y consommer les provisions qui y étoient rendues, et d’y en ajouter suffisamment pour faire un fondage de 4 mois : mais ayant trouvé le creuset du fourneau fait avec les dimensions ordinaires de 19 pouces, il le fit démolir et reconstruire dans les proportions de 23 pouces, au grand scandale des scrupuleux observateurs des anciens usages. On se moqua, on paria contre cette tentative, et l’on fut bientôt confus. Il se fit dans ce fondage, depuis le 6 janvier 1751, jusqu’au 3 mai, 6 canons de 4, 35 de 8, 73 de 12, et 9 de 18 : total, 123 canons. Si l’on osoit faire mention d’une puérilité, on diroit qu’un maître de forge, ne pouvant croire, malgré le grand bruit public, qu’il eût été réellement fondu des canons de 18 à un fourneau, vint exprès à la forge pour les voir et les mesurer lui-même.
Cette expérience ne laissant plus aucun doute, le Marquis de Montalembert vit, avec la plus grande satisfaction, qu’il pourroit fondre avec deux fourneaux des canons de 24 et de 36 aux forges de la Chapelle et de Bonrecueil, comme il l’avoit prévu. Mais, pour établir deux fourneaux dans chacune de ces forges, il falloit employer des moyens bien différens de ceux usités : il falloit faire mouvoir deux roues de fourneaux avec la même quantité d’eau qui avoit été nécessaire jusqu’alors pour en faire mouvoir une.
Le Marquis de Montalembert peut bien le dire, puisque ce sont des faits connus de toute la province. La méchanique des forges de Bonrecueil et de la Chapelle, ne se ressemble en rien ; elle est de plus absolument différente de ce qui avoit été pratiqué jusqu’alors dans les forges du pays, et toutes deux cependant réunissent le même avantage d’employer un très-petit volume d’eau, et de n’en point perdre. Il s’est trouvé tout autant d’incrédules sur le succès de la nouvelle méchanique des forges, qu’il y en avoit eu sur la possibilité de fondre des canons de 18 à un fourneau. Aucune de ces roues ne pouvoient tourner, selon l’opinion des ouvriers mêmes, employés à leurs constructions, ni par la façon dont elles étoient construites, ni par le petit volume d’eau qui leur étoit destiné. Mais le Marquis de Montalembert n’alloit pas chercher dans de semblables propos ses sujets d’inquiétudes ; il n’étoit que trop tourmenté de la lenteur des ouvriers, de leur mal-adresse, et sur-tout de leur petit nombre : il avoit fallu renoncer à bâtir la forge de la Chapelle en même tems que celle de Bonrecueil. On ne peut point comprendre, à moins de l’avoir éprouvé, toutes les difficultés qu’il y a à surmonter pour monter des atteliers, et leur fournir les matériaux nécessaires dans l’intérieur d’une province éloignée des grandes villes. Pour avoir des pierres de taille, il faut chercher les carrières, les ouvrir, en faire tirer. Il faut de même envoyer couper les bois sur pied dans les forêts, les scier, les équarrir, les charrier. Il faut faire jusqu’aux outils nécessaires aux ouvriers : on manque de bras, de voitures. Il étoit porté par les traités que les journaliers et les voitures du pays seroient fournis en payant ; elles étoient inutilement commandées par les Subdélégués des Intendans, et taxées par eux avec équité ; les ordres étoient éludés sous mille prétextes. C’est ainsi que le tems se passa en constatations, et que rien n’avançoit. Enfin, quelques soins, quelques peines que le Marquis de Montalembert se soit donnés, quelques dépenses qu’il ait faites, il s’est passé dix mois avant que la seule forge de Bonrecueil ait pu se trouver en état de fondre. Ayant été commencée les premiers jours de janvier 1751, on n’a pu y mettre le feu que le 11 novembre : mais aussi il s’y fit le plus beau fondage qu’il eût encore été fait dans ce pays-là. Les deux fourneaux fondirent pendant six mois de suite, sans qu’il y ait eu le plus petit dérangement, ni la moindre chose à y réparer, et l’on y coula 6 canons de 8, un canon de 12, 25 canons de 18, 53 de 24 et 82 de 36 : total, 147 canons.
Dès que la forge de Bonrecueil fut achevée, on porta tous les ouvriers à celle de la Chapelle ; mais il fallut encore plus de six mois pour achever cette forge, et ce ne fut que le 23 mai 1752 qu’on y put commencer un fondage. On n’avoit encore jamais osé en entreprendre dans cette saison sur cette rivière, même avec un seul fourneau. Dès le mois de juin et juillet la rivière du Bandiat diminue au point que les plus petits moulins ne peuvent aller que par éclusée, c’est-à-dire, en ramassant l’eau dans l’écluse pendant quelques heures, pour tourner ensuite jusqu’à ce qu’elle soit vuidée. Cette pratique ne peut avoir lieu dans une forge ; il faut nécessairement que les soufflets aillent jour et nuit, sans quoi la matière cesseroit d’être en fusion, la fonte ne couleroit plus, il faudroit mettre hors : mais les roues des fourneaux prenoient si peu d’eau, qu’elles ont pu continuer toutes deux jusqu’au 23 septembre, et l’on y coula 2 canons de 8, 4 de 12, 16 de 18, 22 de 24, et 25 de 36 : total, 69 canons.
Ces travaux étoient poussés avec toute la vivacité possible, mais il s’en falloit bien qu’ils répondissent aux espérances qu’avoit eu le Marquis de Montalembert. Il s’étoit flaté de trouver assez de ressources dans le pays pour pouvoir mener de front toutes ces constructions ; il vit avec une peine infinie que le premier fondage de Bonrecueil avoit été retardé, et que celui de la Chapelle le seroit encore plus : il voulut y suppléer autant qu’il lui étoit possible. Dans cette vue il traita au mois de février 1752 avec le sieur de la Bordrie, fermier de la forge à un fourneau de la Motte, sur la rivière du Bandiat.[…]
Il est indispensable de rendre compte actuellement de la façon dont ces premiers canons ont été fabriqués, afin qu’on puisse juger si le Marquis de Montalembert a négligé quelqu’une des précautions qui pouvoient en assurer le succès. Il ne sembloit pas qu’il pût y avoir alors de parti plus certain à prendre, que celui d’employer les mêmes ouvriers qui avoient été dans l’usage précédemment de travailler à la fonte des canons ; on sçait que ces sortes d’ouvriers n’ont qu’une routine qui leur tient lieu de sçavoir, et dont ils ne s’écartent jamais ; ainsi il étoit bien certain qu’ils seroient dans les forges du Marquis de Montalembert comme ils avoient fait ailleurs. Ce fut donc un maître fondeur, un maître mouleur et un maître foreur, choisis parmi ceux qui avoient le plus d’expérience dans ce genre, qui furent placés à la tête des ouvriers nécessaires à chaque partie. Les fondeurs entr’autres furent pris dans un canton du Périgord, qui en fournit seul à toutes les forges de trois ou quatre provinces voisines ; c’est un peuple qui a des mœurs, des coutumes, et même une espèce de langue particulière ; ils sont uniquement occupés à conduire les fourneaux pendant le tems qu’ils sont en feu ; ils sont mystérieux dans leurs pratiques, et jaloux de leurs anciens usages au point de tout quitter plutôt que d’y rien changer ; et lorsque le Marquis de Montalembert a voulu s’assurer s’ils se conduisoient d’une façon uniforme, et connoître ce qu’ils mettoient dans les fourneaux de mines et de charbons, il a fallu les faire épier sans qu’ils s’en doutassent, et faire veiller toutes les nuits des commis, qui rendoient compte de leurs opérations.
Le Marquis de Montalembert avoit de plus à la tête de toutes ses forges le sieur Lapouge élevé dans ce métier, lequel avoit déjà fondu et fourni plusieurs fois à Rochefort des canons de petits calibres ; ainsi tout concouroit à démontrer qu’on feroit d’abord dans les forges du Marquis de Montalembert, aussi-bien qu’on avoit fait ailleurs. […]
Il [le marquis de M.] se servit des mêmes instrumens dont on se servoit à Rochefort, il n’en trouva de rebutable, en suivant cette méthode, qu’un petit nombre, et bien moindre que celui auquel il auroit dû s’attendre ; les autres avoient des chambres et des gravelures, (qui sont de très-petits trous d’une ligne et d’une demie ligne de profondeur) il trouva des armes dévoyées ou des canons mal centrés ; mais en consultant l’ordonnance ou les usages, ces défauts ne pouvoient en empêcher la réception ; le sieur Lapouge qui en avoient fait fondre et faire recevoir souvent à Rochefort, soutenoit qu’on en toléroit des défauts bien plus considérables ; tous les ouvriers disoient qu’il n’en avoit jamais été fait d’aussi bons et d’aussi beaux ; comment ne pas continuer un travail qui paroissoit réussir au-delà de ce qu’on en avoit attendu. Ce fut donc dans cette confiance que furent fabriqués, depuis le 6 janvier 1751 jusqu’au 16 septembre 1752, les 419 canons à noyau qui ont été écoulés dans les forges du Marquis de Montalembert, dont il vient d’être fait mention ci-dessus.
L’envoi à Rochefort des premiers canons fondus avoit été diféré avec la permission du Ministre, lequel avoit approuvé que les voitures destinées au transport de ces canons par terre jusqu’à Angoulême, fussent employées à fournir les forges de tous les matériaux si nécessaires à leurs constructions, et dont on n’avoit pas à beaucoup près le nombre suffisant, de façon que ce ne fût qu’au mois de mai 1752 que les premiers canons du Marquis de Montalembert partirent à Rochefort. […]
TEST DES CANONS PUIS REFUS issus des nouvelles forges et de l’ordonnance royale de 1689 (on les fait tirer cent fois de suite) … Ils ont jugé selon leurs sentimens, en condamnant des canons qu’ils croyoient mauvais. Leurs procès verbaux contiennent en détail le défauts des canons qu’ils ont rébutés ; ces pièces signées d’eux pouvoient servir à connoître en quoi, et combien de fois ils s’étoient écartés de l’ordonnance et des usages ; ainsi, tant qu’ils n’ont point été arrêtés dans la sévérité de leurs jugemens, ils ont dû penser que cette sévérité étoit juste … Dans les trois épreuves qui furent faites au mois de mai 1752, sur 36 canons coulés à noyau, il n’y eut que 13 de reçus, 19 de rebutés, et 4 en souffrance, c’est-à-dire dont le sort n’étoit pas encore décidé, soir pour être reçus, soit pour être rebutés… il prit le parti de discontinuer l’envoir de ses canons à Rochefort jusqu’à ce qu’il eût obtenu une décision. […] [p. 20 et suiv.]
Le Marquis de Montalembert fit part au Ministre de la réussite de son essai ; il lui annonça avec une grande satisfaction qu’à l’avenir on ne verroit plus une seule chambre dans aucun des canons qu’il feroit fabriquer, parce qu’il ne doutoit point du succès des machines à forer qu’il alloit faire établir, et qu’il étoit décidé à supprimer les noyaux et à ne plus couler dans ses forges que des canons pleins. En effet, dans le second fondage qu’il commença à la forge de la Motte le 14 novembre 1752, il y fit… 59 canons, tous coulés pleins. Dans le second fondage qu’il commença à la forge de Bonrecueil le 7 décembre 1752, il y fit de même… 174 canons. Et enfin dans le second fondage qu’il commença à la forge de la Chapelle le premier janvier 1753, il y fit aussi… 133 canons. Ce qui fait en total, dans ces trois fonfages, 366 canons, tous coulés leins, pesant 21 032 quintaux, et qui devoient valoir, à 25 livres 10 sous le quintal, 536 316 livres.
Ce n’étoit point assez de les avoir fondus, il falloit les forer, et les forer promptement. Il falloit non-seulement établir les nouvelles machines projettées, mais il falloit encore qu’elles réusissent… dans les nouvelles machines, le canon devoit tourner, en suivant la roue qui lui donnoit le mouvement, sans avancer ni reculer, le foret au contraire et l’arbre de fer, ou la barre qui le tenoit, devoit être assujettie de façon à ne pouvoir tourner, mais il falloit qu’elle pût le pousser en avant, à mesure que l’outil faisoit son trou dans le canon, cette barre de 10 pieds de long et épaisse de 3 et 4 pouces, auroit dû être de fer, et d’une égale épaisseur et largeur d’un bout à l’autre, car on sent qu’elle ne pouvoit glisser sans tourner, que par le moyen d’un colet de fer qui fût d’une ouverture justement égale à son épaisseur et largeur, et que si ce colet eut été assez ouvert pour les endroits plus épais ou plus larges de la barre, il l’auroit été trop pour les endroits plus minces ou plus étroits, ce qui n’auroit pas manqué de donner un jeu à l’outil, qui l’auroit détourné de sa direction, et l’outil ne pouvoit être détourné sans percer le canon hors de son centre […]
C’est de cette façon que fut construite la première forerie établie à la forge de la Chapelle, elle fut achevée au mois de janvier 1753. Peu de tems après, il en fut établies deux semblables à la Forge-neuve, deux à Bonrecueil et trois à Ruelle, de façon qu’au moyen de ces foreries, et auxquelles il ne se trouva rien à changer, le Marquis de Montalembert fit forer les 366 pièces qui avoient été coulées pleines. Ce fut au commencement de ces opérations que le Marquis de Montalembert reçut une lettre de M. Rouillé[1], datée du 11 février 1753, qu’il est nécessaire de rapporter ici, avec la réponse que fit le Marquis de Montalembert le 19 du même mois.
« À Versailles le 11 février 1753 Vous pouvez avoir connoissance que M. Marits [2], commissaire des fontes à Strasbourg, est celui à qui l’on doit l’invention de forer les canons de fonte coulés sans noyau : il m’a proposé, il y a déjà quelque tems, de forer des canons de fer également coulés pleins, et j’ai fait fondre en Franche-Comté un canon de 4 qu’il a ensuite foré à Strasbourg, et qui est actuellement à Paris chez M. de Vallière… »
L’on voit par cette lettre de M. Rouillé, que le sieur Marits vouloit faire payer cher son talent. Le Marquis de Montalembert avoit à fournir, tant par son marché, que pour l’exécution de celui du comte de Roffignac, et pour l’augmentation des 300 pièces du comte de Brassac, près de quatre-vingt mille livres de bénéfice au sieur Marits, sans compter les frais considérables qu’il lui auroit occasionnés, car il auroit fallu détruire toutes les nouvelles foreries qui étoient à peine achevées, payer fort cher celles du sieur Marits, il vouloit les vendre quinze mille livres chacune ; l’établissement sur le lieu en maçonnerie, bois et fers de toutes espèces, étoit un objet de cinq ou six mille livres. Chaque forerie eut coûté en place plus de vingt mille livres… [p. 36]
Avant que les ordres fussent arrivés à Rochefort, le Marquis de Montalembert en étoit parti, ayant obtenu que le sieur Marits se rendroit chez lui incessamment, ce qu’il fit en effet peu de jours après. Le sieur Marits trouva en arrivant au mois d’avril 1754 toutes les forges du Marquis de Montalembert en plein fondage pour l’exécution de son second marché passé le 14 décembre 1753. Les forges de la Chapelle et de Bonrecueil fondoient depuis le 14 décembre, celle de Montison depuis le 5 mars. Ces forges n’ont cessé qu’en août après avoir fondu 503 pièces de canons coulées pleines pesant 20 727 quintaux, et valant à 25 livres le quintal 518 175 livres. C’étoit plus de quart des 80 mille quintaux stipulés par le second marché passé 7 mois auparavant.
Le sieur Marits dans ce premier voyage semble ne chercher qu’à s’instruire. Soit qu’il en eut en effet besoin, ayant vû peu de forges à canon, soit qu’il crut devoir feindre d’ignorer, pour exciter d’autant plus à tout lui dire, il faisoit des questions étonnantes par leur simplicité… le Marquis de Montalembert lui fit part du projet qu’il avoit de perfectionner en même temps toutes les foreries de Bonrecüeil, de Forge-Neuve, de la Chapelle et de Ruelle, afin de regagner le temps perdu, et de pousser le forage avec la plus grande vivacité, ce qu’il accepta et loua même beaucoup. Il alla passer 24 heures dans chacune des forges de Monsieur Bertin, de Monsieur le comte de Segonzac et du sieur Desfosses, et repartit pour Rochefort, à la vérité sans avoir rien arrêté d’utile, à aucun égard ; mais ayant laissé de lui l’idée d’un homme très-pacifique. C’est la justice qu’on lui doit rendre. [p. 84]
Juin 1754 : il passe par Rochefort avant de remonter sur Paris pour vérifier l’avancée des machines à forer debout qui sont destinées à ses forges, mais « il ne pût juger de l’état de celles qui lui étoient destinées, parce que les morceaux en étoient épars, entre les mains de beaucoup d’ouvriers » .[p. 87]
Janvier 1756 : abandon de la forge de Montizon, Montalembert n’arrive pas à y placer Lapouge car Marits a la main et y laisse le mdf Toulouze. « Les forges de Jomeillere, la Chapelle, et de Bonrecüeil, qu’on dit devoir être pour le compte du Marquis de Montalembert ; mais il a régné tant d’incertitudes sur toutes ces dispositions :…[p. 152]
[Extrait de : MONTALEMBERT Marc-René (marquis de). Mémoire historique sur la fonte des canons de fer ; pour servir à la connaissance des traités que le Marquis de Montalembert a passés à ce sujet avec la Marine, depuis l’année 1750, Grange, Paris : 17581 ].
[1] Antoine-Louis Rouillé, comte de Jouy (1689-1761), ministre de la marine (1749-1754).
[2] Jean II Maritz (1711-1790), fondeur suisse, commissaire général des fontes, à la tête de trois des cinq fonderies du royaume (Lyon, Strasbourg et Douai). La machine à forer est inventée vers 1704 à l’initiative de son père Jean qui est dépêché en 1733 par Vallière, directeur-général de l’Artillerie, afin de démocratiser sa machine, ce qu’il fait à Douai en 1746. Voir l’article consacré à la famille : http://www.institut-strategie.fr/RIHM_81_NAULET.html#Note10
Notice sur Forgeneuve (1870)
"FORGE-NEUVE
L'usine de Forge-neuve, établie sur la rivière du Bandiat, dans le Périgord, entre Javerlhac et la chapelle Saint-Robert, était autrefois une annexe de la fonderie de Ruelle. Cette forge devint la propriété du roi en 1776. Les deux hauts-fourneaux qui s'y trouvaient étaient employés à couler des canons en première fusion.
Les deux tables à forer que possédait l'usine étaient loin de suffire au forage des canons qu'elle fondait, et les pièces coulées à Forge-Neuve étaient conduites au Gond, près du confluent de la Touvre et de la Charente, pour y être forées et terminées. En 1803, cette forge cessa de travailler et conserva son matériel jusqu'en 1825, époque à laquelle l'outillage fut transporté à Ruelle.
Les terres dépendant de cette propriété furent vendues au profit de l'État, en 1845. Les bâtiments et dépendances de l'usine, affermés à un particulier, ont été remis à l'administration des domaines en 1869.
(Extraits de la notice sur les établissements impériaux de la Marine française, parue en 1870).
Galerie d'images 59

Plan de Forgeneuve de 1786, reproduit en 1862 (collection particulière).
Auteur de l'illustration : Rivière Philippe
Extrait du plan cadastral de Javerlhac-et-le-Chapelle-Saint-Robert, section B 1, parcelles 302-309, 1826.
Auteur de l'illustration : Grollimund Florian
Extrait du plan pour la règlementation du régime des eaux de Forgeneuve, levé en 1867.
Auteur de l'illustration : Grollimund Florian
Dessin aquarellé de la forge par L. Chaumette, paru dans le mémoire de Pijassou, 1954.
Auteur de l'illustration : Chaumette L., Grollimund Florian
Photographie de la forge par Edmond Peyronnet en 1955.
Auteur de l'illustration : Peyronnet Edmond, Grollimund Florian
Haut fourneau, halle de coulée, photographie de 1981.
Auteur de l'illustration : Sütterlin Christian
Dessin des bâtiments de Forgeneuve présents depuis 1826, 1867 et ceux détruits depuis, sur vue aérienne de 2018 (Google).
Auteur de l'illustration : Grollimund Florian
Haut fourneau, canal des roues motrices, vue depuis le sud.
Auteur de l'illustration : Grollimund Florian
Haut fourneau, canal des roues motrices, vue depuis le nord.
Auteur de l'illustration : Grollimund Florian
Haut fourneau, ouverture pour le passage de l'arbre de la roue sud.
Auteur de l'illustration : Grollimund Florian
Haut fourneau, halle : entrai de la charpente et marque sur l'arbalétrier.
Auteur de l'illustration : Grollimund Florian
Haut fourneau, fosse de coulée découverte en fouilles.
Auteur de l'illustration : Grollimund Florian
Demeure du maître de forge, façade principale, détail des baies.
Auteur de l'illustration : Grollimund Florian
Église de Busserolles, verrière de Saint Éloi représentant la forge de Forgeneuve.
Auteur de l'illustration : Grollimund FlorianLocalisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Dordogne , Javerlhac-et-la-Chapelle-Saint-Robert
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Forgeneuve
Cadastre: 1826 B 1 302-309, 2017 AD 53, 63, 269
Plan de Forgeneuve de 1786, reproduit en 1862 (collection particulière).

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin, (c) Bibliothèque nationale de France
Extrait du plan cadastral de Javerlhac-et-le-Chapelle-Saint-Robert, section B 1, parcelles 302-309, 1826.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin, (c) Archives départementales de la Dordogne
Extrait du plan pour la règlementation du régime des eaux de Forgeneuve, levé en 1867.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin, (c) Archives départementales de la Dordogne
Dessin aquarellé de la forge par L. Chaumette, paru dans le mémoire de Pijassou, 1954.

Chaumette L., Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin, (c) Archives départementales de la Dordogne
Photographie de la forge par Edmond Peyronnet en 1955.

Peyronnet Edmond, Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, photographie de 1981.

Sütterlin Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, halle de coulée, photographie de 1981.

Sütterlin Christian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Dessin des bâtiments de Forgeneuve présents depuis 1826, 1867 et ceux détruits depuis, sur vue aérienne de 2018 (Google).

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Vue d'ensemble.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Vue du haut fourneau, depuis le Bandiat.

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, vue depuis le Bandiat.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, façade est.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, vue de 3/4.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, couverture et plateforme.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, canal des roues motrices, vue depuis le sud.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, canal des roues motrices, vue depuis le nord.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, élévation est.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, roue nord.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, ouverture pour le passage de l'arbre de la roue sud.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, vue intérieure de la halle.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, embrasures de coulée.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, embrasure de coulée.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, embrasure de coulée nord.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, embrasure de coulée sud.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, cuve.

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Haut fourneau, ouverture de passage de la roue nord.

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Haut fourneau, embrasure des vents (nord).

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Haut fourneau, embrasure du soufflet nord.

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Haut fourneau embrasure du soufflet sud.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, emplacement du soufflet sud.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, détail du corbeau gravé.

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Haut fourneau, corbeau gravé de la halle.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, halle : entrai de la charpente et marque sur l'arbalétrier.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, fosse de coulée découverte en fouilles.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, ancienne cuve de coulée des canons.

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Haut fourneau, ancienne cuve de coulée des canons.

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Canal d'amenée.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Canaux de fuite.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Pont.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Pont, détail de l'éperon.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Déversoir.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Demeure du maître de forge, façade postérieure.

Grollimund Florian
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Maison du maître de forge.

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Demeure du maître de forge, façade principale.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Demeure du maître de forge, façade principale, détail des baies.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Demeure du maître de forge, pavillon de jardin.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Ancienne halle à charbon.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Canon et stelle commémorative.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Église de Busserolles, verrière de Saint Éloi représentant la forge de Forgeneuve.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Église de Busserolles, verrière de Saint Éloi représentant la forge de Forgeneuve, détail.

Grollimund Florian
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Pont sur le Bandiat.

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Paysage en bord de Bandiat.

Grollimund Florian
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Paysage en bord de Bandiat.

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Paysage en bord de Bandiat.

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Paysage en bord de Bandiat.

Rivière Philippe
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Paysage en bord de Bandiat.

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(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, (c) Parc naturel régional Périgord-Limousin
Vue du haut fourneau, depuis le Bandiat.

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