Pont dit le Vieux pont (détruit)

France > Nouvelle-Aquitaine > Charente-Maritime > Marans

Jusqu'à la construction du pont de pierre dans le prolongement de la rue d'Aligre en 1782, et en dehors des passages par bateau, la seule manière de franchir la Sèvre dans le centre de Marans était d'emprunter un pont appelé le Vieux pont. Peut-être d'époque médiévale, il avait sans doute aussi été reconstruit, au moins partiellement, d'une crue à l'autre du fleuve à l'époque moderne (des travaux sont par exemple réalisés en décembre 1752, après la forte inondation de 1751).

Le pont enjambait la Sèvre au débouché de l'actuelle rue de la Maréchaussée, aboutissant à la petite ruelle qui relie le quai Clemenceau à la rue des Herbes et à la place des Halles. Rive droite, via la rue de la Maréchaussée puis un chemin dans le prolongement de celle-ci, le pont permettait de rejoindre les moulins à eau qui se situaient sur la rivière du Moulin des Marais (au nord de l'actuel Bois Dinot).

Le pont figure sur le plan de Marans par Claude Masse en 1716, puis est représenté en détail sur un plan, coupe et élévation qu'en a établi Trudaine en annexe de son Atlas des routes royales, vers 1750. Le mémoire de l'ingénieur Jacques Parent sur le cours de la Sèvre Niortaise en 1767, donne aussi une description précise du Vieux pont. L'ouvrage comprenait le pont lui-même, en pierre, d'une seule arche de 15 pieds (environ 5 mètres) d'ouverture et à garde-corps en pierre, reliant la rive gauche à un îlot. Un ancien moulin à eau s'élevait sur cet îlot. Parallèle à la rive droite, un bras d'eau, sans doute autrefois utilisé par le moulin, s'écoulait sous l'îlot via un passage voûté de 12 pieds (environ 4 mètres) d'ouverture.

La création de la nouvelle route royale de Nantes à La Rochelle et la construction du pont de pierre en 1782, rendent le Vieux pont inutile. De plus, il rétrécit le cours de la Sèvre dont on envisage l'amélioration, notamment dans la traversée de Marans. L'ouvrage est dès lors démoli. L'opération, réalisée en juin 1784 par l'entrepreneur Lecour et supervisée par le subdélégué Savary, suscite une vive polémique, Lecour rejetant une partie des déblais dans la Sèvre et au pied des quais.

De plus, les Marandais ressentent vite le manque d'un passage à cet endroit d'une rive à l'autre de la Sèvre, rechignant à effectuer un détour par le nouveau pont de pierre. Dès 1801, le conseil municipal réclame au préfet l'établissement d'un pont en bois à l'ancien emplacement du Vieux pont. En 1824, la municipalité fait étudier le projet et en confie l'étude à l'ingénieur des Ponts et chaussées Mesnager. La passerelle serait réservée à l'usage des piétons. Bien que les plans en soient dressés, le projet en reste là. En 1846, dans le cadre du chantier de construction des quais, un pont provisoire est établi, à l'usage des ouvriers. En 1852, un nouveau projet de passerelle est proposé au niveau de la place du Carreau d'Or, avec une arche mobile centrale pouvant être relevée pour permettre le passage des bateaux. Les travaux de construction de la passerelle sont adjugés le 25 septembre 1853 à Nicolas Fleurisson Audin, charpentier à Marans. Leur réception définitive a lieu le 24 septembre 1856. L'ouvrage, long de plus de 30 mètres, présente trois travées dont une mobile, accolée à la rive droite.

La construction du barrage éclusé du Carreau d'Or à partir de 1867 remet en cause l'existence de la passerelle. Celle-ci est finalement démolie et remplacée par une autre qui enjambe le barrage éclusé lui-même. D'abord en bois, cette passerelle sera reconstruite en métal en 1910.

Périodes

Principale : Moyen Age

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille

Toits
État de conservation
  1. détruit

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Charente-Maritime , Marans , 18 quai du Maréchal Foch

Milieu d'implantation: en ville

Cadastre: 2016 AA 359, 2016 AB 158

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